Malenge, snorkeling et chauves-souris
Nous sommes bien matinaux ce matin, et nous rendons au petit-déjeuner à 7h30. Quel plaisir de le prendre face à un lagon, avec la mer de l’autre côté ! Au menu : des pancakes au chocolat !
Nous partons ensuite explorer les fonds sous-marins autour de notre resort. La première impression est plutôt décevante : pour commencer, il y a une sale odeur, ensuite il faut traverser un champ d’algues, et pour finir, il y a un paquet de particules en suspension qui amenuisent la visibilité. Mais dès que l’on s’éloigne un peu, la présence des coraux nous fait vite oublier tous ces désagréments. Nous croisons même des poissons tropicaux que nous n’avions encore jamais vus !
Nous nous posons ensuite sur notre terrasse, face à la mer, et Chatounette fait ses cahiers d’exercices.
Peu de temps après, on passe nous appeler pour le déjeuner. Dans nos assiettes : riz bien sûr, chips de crevettes (mais une des résidentes nous soutient que ce n’est pas à la crevette mais à autre chose qu’elle n’arrive pas à déterminer), légumes (lemon grass je crois ?), tofu et un poisson succulent ! Une chair très blanche, ferme et fondante en même temps. Nous n’aurons que le nom en indonésien de ce poisson et je l’ai déjà oublié !
A la fin du repas, nous restons un long moment à table à discuter avec un couple de Français, Pascal et Nathalie de leurs prénoms. Ils ont prévu une ballade avec un guide pour aller voir des chauves-souris dans l’après-midi, alors nous décidons de nous joindre à eux. Le départ est fixé pour 15h.
En attendant, Chatounette et Chaton s’occupent à sauter dans tous les sens du ponton côté mer pendant que je les prends en photo.
A 14h50, nous nous préparons. Il nous faut un pantalon, une lampe torche, de l’anti-moustique et de l’eau. Ils auraient également pu nous dire de prendre un chapeau ! Vous verrez pourquoi un peu plus loin.
Deux guides nous accompagnent. Le premier parce qu’il parle anglais et le deuxième, certainement pour faire ses preuves et se familiariser avec l’anglais.
Le chemin se faufile dans la jungle et n’est qu’un enchaînement de montées abruptes et de descentes raides. Il est couvert de feuilles, ce qui le rend très glissant. La machette apportée par un des guides n’est pas de trop et les guides non plus ! Les chemins partent dans tous les sens ! De temps en temps, une percée parmi les arbres laisse entrevoir tantôt la mer, tantôt le lagon, tantôt une clairière. Un endroit entièrement brûlé nous intrigue : les arbres ont été brûlés pour planter des bananiers, cacaotiers et autres arbres fruitiers.
Au bout d’une bonne heure de marche, nous arrivons à l’entrée de la grotte aux chauves-souris. Une odeur plutôt désagréable émane de celle-ci. Nous pénétrons à l’intérieur et je crois entendre la mer. Le même bruit que les vagues sauf que le son est continu. J’interroge l’un des guides et celui-ci m’explique que c’est le bruit des battements d’ailes des chauves-souris.
Nous allumons nos lampes et sommes sidérés ! Le nombre de chauves-souris ! C’est impressionnant ! Nous n’en avions encore jamais vu autant ! Mais ça, c’est parce que nous n’étions pas encore allé à Battambang au Cambodge.
Le fait de les éclairer les dérange et la plupart se met à voler. Chose surprenante, il fait encore plus chaud dans la grotte qu’à l’extérieur ! La cavité est large et profonde mais je ne pense pas que nous soyons allés jusqu’au bout. Car 1/ la chaleur est étouffante, 2/ l’odeur est pestilentielle, 3/nous en avons assez vu, 4/ ça commence à bien faire de se faire chier et pisser dessus ! Car ça n’arrête pas ! On pourrait croire qu’il pleut tellement c’est en continu ! C’est à ce moment-là que nous aurions apprécié d’avoir un chapeau…
Lorsque nous ressortons, nous pourrions presque penser qu’il fait frais dehors. Malgré l’odeur et les crottes, nous ne regrettons pas d’être venus jusqu’ici. C’est à faire au moins une fois.
Dans la roche à l’entrée de la grotte, un python sommeil. Les guides, munis d’un long bâton, nous le réveillent pour que nous puissions mieux l’observer. Celui-ci se déroule (2m d’après Chaton) pour aller se nicher dans une autre cavité. D’après les guides, celui-ci est tout petit.
Ils profitent du sujet pour nous raconter leurs anecdotes de serpents : deux pythons de 5 et 7 mètres qui auraient mangé une chèvre et un chien ; l’histoire de cette maman avec ses deux enfants de 5 et 9 ans environs se promenant dans la jungle : lorsque la mère se retourne et voit que son fils de 5 ans se retrouve ligoté par un serpent, elle tombe dans les pommes ; c’est son fils aîné qui, prenant la machette de sa mère, a libéré son petit frère en tuant le serpent. Le plus jeune a été traumatisé et n’a pas parlé pendant une semaine ! Cette histoire date de l’an passé.
Les guides nous expliquent également qu’un serpent au sol n’est pas dangereux si on ne le touche pas, mais qu’il faut plutôt craindre ceux qui sont dans les arbres car c’est de là qu’ils attaquent leurs proies. Après toutes leurs histoires bien flippantes, ils tentent de nous rassurer : oui, il y a des serpents, mais nous ne craignons rien car nous sommes accompagnés des chiens. Mouai. Leur argument : les chiens aboient dès qu’ils voient/sentent un serpent, et seraient même capables de les attaquer. Sauf qu’un chien s’est déjà fait bouffer par un serpent…
Du coup, sur le trajet retour, je regarde un peu moins mes pieds et plus en hauteur. Soudain, les chiens se mettent à aboyer…. Ils sont au pied d’un arbre et ne veulent pas le lâcher. L’un des guides s’y approche à pas de loup, mais ne voit rien. Nous poursuivons notre chemin, laissant les chiens derrière nous, toujours en train d’aboyer. Oui, mais du coup, si un autre serpent apparaît, nous n’avons plus les chiens avec nous… Je redouble de prudence. Finalement, un des chiens revient. Ouf ! Je me sens déjà plus rassurée. Nous arriverons finalement chez nous sans encombre.
Chaton et Chatounette se jettent directement dans la mer pendant que je commence à rédiger cette journée, installée dans un petit siège au pied de la plage, avec une belle pleine lune orange qui illumine le ciel.
L’heure du repas arrive à grands pas et nous ne sommes toujours pas déçus : encore du riz, du poisson, des chips, du tofu ainsi que de la fleur de papaye en guise de légume. Nous avons même droit à de l’arak en guise de digestif !
Demain, le programme est déjà déterminé : ça sera sortie snorkeling en bateau et marché de Malenge l’après-midi. Chaton espère bien y trouver des fruits, car il vrai que cela nous manque.
Pratique :
Hébergement : Lestari Malenge : Après négociation : 180.000 Rs/personne/jour en pension complète, gratuit pour Chatounette, sur la plage, mandi dans la chambre avec toilettes où on peut s’assoir, grande terrasse avec 2 hamacs, moustiquaire, eau froide. Prix de 150.000 à 300.000 Rs selon le confort (sanitaires en commun, douche dans la chambre, baie vitrée…)
Grotte aux chauves-souris : une bonne heure de marche pour s’y rendre avec un enfant de 5 ans. Guide pour l’après-midi : 50.000 Rs par personne.