De Kadidiri à Malenge
Mes talents de coiffeuse ne doivent pas être si minables, car ce matin, au petit-déjeuner, un des résidents me demande si je peux lui couper les cheveux. Il a les cheveux bien raides alors je suis un peu stressée. Je l’installe face à la mer, et m’exécute. Il me confie que c’est la première fois qu’il se fait couper les cheveux face à un si bel endroit. Et il a à peine le temps de finir sa phrase que des dauphins viennent nous saluer, exécutant quelques saltos au passage. Je veux bien finir coiffeuse, mais uniquement ici !
Nous retournons faire un peu de snorkeling devant chez nous puis faisons nos valises.
J’avais déjà pris notre petit coin de paradis en photo, mais je recommence, comme si cela allait pouvoir me le graver à tout jamais dans la tête. Chaton n’arrive toujours pas à savoir s’il a préféré Gili Air, notre référence, à ici. Moi non plus d’ailleurs ! Nous espérons que nous n’allons pas regretter notre départ pour Malenge, mais au pire, on se dit que ce n’est pas bien loin, et qu’on pourra toujours faire machine arrière.
Nous prenons notre dernier repas sur Kadidiri (et réglons la note avec une bonne surprise : tout est gratuit pour Chatounette) puis prenons le bateau pour Wakai, accompagnés de plusieurs résidents quittant l’endroit également mais pour une autre destination.
A Wakai, notre bateau est déjà là. J’abandonne Chaton et Chatounette au pied de celui-ci pour aller faire quelques courses, m’étant au préalable renseignée si j’avais le temps ou pas d’y aller. Chaton voulait de la bière Bintang, et je galère avant d’en trouver. Plusieurs magasins en vendaient, mais sans alcool. Pas sûre que cela lui aurait convenu ! Je finis par les trouver, et me rends dans une autre boutique pour acheter le reste. Au moment où je m’apprêtais à rentrer à l’intérieur, un homme m’interpelle pour me signaler que le bateau va partir. Il me permet tout de même de rentrer mais de faire très vite. Effectivement, j’entends la trompe du bateau retentir. Je ferai le trajet jusqu’au bateau en courant, chargée de 2 bières de 75cL, 3 bouteilles de 1,5L et 4 énormes boites de gâteaux, le tout sous une chaleur torride. Le bateau largue les amarres au moment où je monte dedans.
Nous en avons pour trois heures de bateau, trois heures à regarder le paysage défiler. Car nous ne sommes jamais en pleine mer, mais toujours près d’îles. La plupart semble inhabitée, et celles qui le sont présentent toujours le même style de maison : montée sur pilotis au-dessus de l’eau. Nous faisons quelques haltes où nous observons des échanges de marchandises.
Le soleil se couche progressivement et fait place à la pleine lune. Le changement de luminosité fait ressortir les contrastes, une bien belle balade en bateau, ponctuée de plusieurs haltes.
Arrivés à Malenge, il nous faut encore prendre un autre bateau pour nous rendre jusqu’à notre nouvelle resort. J’hésite un premier temps à monter dedans : il manque plusieurs planches dans le fond, laissant apparaître une quantité d’eau dessous non négligeable… Mais je crois bien que nous n’avons pas trop le choix ! De plus, je ne sais où m’assoir car tout est trempé ! Par contre, le moteur est incroyablement silencieux, cela change du bateau de Kadidiri où je me bouchais régulièrement les oreilles tellement son moteur faisait un boucan d’enfer.
Cinq minutes après, je comprends mieux pourquoi toute cette eau : les vagues, pourtant pas très grosses, ont vite fait d’éclabousser l’intérieur du bateau. Ni une, ni deux, je sors mon K-way et celui de Chatounette.
Encore cinq minutes supplémentaire, et le bateau s’engouffre dans un lagon, cerné de végétation. Au fond de ce lagon, un ponton. C’est la porte d’entrée de notre nouvelle résidence. Une fois sur le ponton, nous arpentons des yeux ce qui nous entoure.
Derrière nous, donc, ce lagon. Dans le prolongement du ponton, un salon moderne et confortable, puis une salle à manger à en juger la grande table posée au milieu. Tout ceci se trouve sur le ponton. Ensuite, c’est du sable sur 50 mètres, une bande de gazon, et à nouveau la mer. La resort occupe un isthme étroit. Whaow ! Il fait nuit, mais ça en jette quand même ! Nous avons hâte de voir tout cela de jour !
Nous visitons deux logements, et après négociations, nous optons pour le plus cher. Nous nous installons sommairement puis passons à table.
Il y a une bonne dizaine de personnes, moitié anglophone, moitié francophone. L’ambiance est chaleureuse, tout le monde semble ravi de cet endroit et nous explique tout ce que nous pouvons y faire.
Le repas est un régal et les portions plus que généreuses. Une fois le ventre repu, nous discutons avec les Français et Chatounette file se mettre devant la télé d’un salon qui diffuse des dessins animés, à côté d’un petit Indonésien de son âge ou presque. Espérons qu’ils s’entendent bien !
Pratique :
Hébergement : Lestari Malenge : Après négociation : 180.000 Rs/personne/jour en pension complète, gratuit pour Chatounette, sur la plage, mandi dans la chambre avec toilettes où on peut s’assoir, grande terrasse avec 2 hamacs, moustiquaire, eau froide. Prix de 150.000 à 300.000 Rs selon le confort (sanitaires en commun, douche dans la chambre, baie vitrée…)
Transfert de Malenge jusqu’à la resort : gratuit
Trajet Wakai-Malenge en ferry, environ 3 heures, 30.000 Rs par personne, gratuit pour les enfants.