Coiffeur au Monténégro et Monastère d’Ostrog

Barrage, canyon et lac Piva

Réveil un peu brutal ce matin avec nos voisins de chambrée qui tambourinent à la porte. Les cloisons sont en papier à cigarettes, alors on a vraiment l’impression que les flics étaient à notre porte pour nous embarquer au poste. En fait, ça frappait à la porte d’à côté.

Le mal est fait, on est réveillées, alors debout! Bon petit-déjeuner avant de partir, puis nous partons en sens inverse par rapport à notre destination finale.

Mais c’est parce que nous voulons voir le canyon Piva, ainsi que son barrage. Cela donne sérieusement le vertige!

Trajet en sens inverse que nous connaissons déjà, mais je ne peux m’empêcher de faire s’arrêter Coco, la pilote désignée du jour, à chaque point de vue sur le lac Piva. Ce bleu est vraiment hypnotisant. Magnifique! Et les montagnes alentours subliment le décor.

Nous traversons Pluzine sans nous y arrêter et filons vers l’Est. En chemin, un énorme nuage de fumée nous interpelle. On se faisait justement la réflexion que nous croisions beaucoup de voitures mais qu’il n’y en avait aucune dans notre sens. Peut-être que nous ne sommes pas au courant d’incendies de grande ampleur et qu’il faut évacuer le quartier? Nous nous arrêtons sur le bord de la route pour tenter d’analyser ce qu’il se passe. Bon, on n’est pas expertes, mais il n’y a ni canadairs, ni sirènes de pompiers, ça doit être des feux maîtrisés.

Incendies au Monténégro
Incendies au Monténégro

Niksic et les coiffeurs

Allez, on poursuit. Nous arrivons à Niksic, une ville qui nous paraît plus grande que la capitale. On s’y arrête essentiellement pour manger et avoir du wifi. Du moins au départ. Mais finalement, on y est arrivées vers 13h30 pour n’en repartir qu’à 18h15…

Premièrement, il y a beaucoup de magasins, et j’ai rencontré un petit soucis avec mes chaussures, certainement dû à un problème intempestif d’usure mettant en surchauffe les récepteurs olfactifs des gens alentours. Pour la faire courte, je pue des pieds, il me faut de nouvelles pompes. Mais les prix élevés, ajoutés au style monténégrin (soit de la semelle compensée +++, soit du plastique, soit de la moumoute) me font y réfléchir à deux fois. Et va essayer des pompes neuves quand tu as les pieds qui puent la mort! Coco va bien finir par s’habituer…

Ensuite, nous prenons une salade en terrasse, à l’ombre. Au soleil, c’est impossible, il fait beaucoup trop chaud.

Puis nous partons à la recherche d’un « friezer », c’est à dire un coiffeur. Pas facile d’en trouver un qui fasse la coloration rose. Oui, j’ai en tête de me teindre les cheveux en rose. Voyant qu’aucun ne le fait, je change de plan et me résous à me teindre les pointes en noir.

Deuxième tournée des coiffeurs de la ville. On en trouve un qui nous accepte, mais qu’à 16h, et nous devons acheter les produits de coloration nous-même. Soit. Deuxième tournée de magasins. On trouve notre bonheur. Car, oui, Coco aussi voulait se teindre les cheveux, mais elle, de façon moins exubérante, juste de manière à masquer sa sagesse acquise par l’expérience.

Ah, et j’oubliais de préciser : dans chaque salon de coiffure, il y avait toujours un client qui parlait anglais pour nous aider à communiquer, mais jamais personne du personnel. A 16h, plus de clients, nous devons parler par signes. Pourvu que 5 cm en langage des signes soit international…

La coiffeuse est hyper dynamique, ultra bavarde même si elle ne parle pas un mot d’anglais, rigolote et très enjouée par le challenge que nous lui offrons. Plus qu’à attendre le résultat…

Lors de mon passage chez le coiffeur au Vietnam, j’avais été bien dégoûtée du résultat ; en Egypte, j’avais souffert le martyr ; qu’est-ce que ça va donner ici?

La première étape me rassure déjà énormément : le démêlage. Ayant oublié ma trousse de toilette en France, je ne me suis pas brossé les cheveux depuis une semaine, autant dire qu’il y a du boulot. (Euh… Je vous rassure quand même, je n’ai pas racheté de brosse à cheveux! Pour les dents, j’en avais récupérée une in extremis avant de partir). C’est bien la première fois que je ne souffre pas en tout cas! Même en France, avec un démêlage fait cinq minutes avant le coiffeur, j’ai toujours mal à cette étape.

Après quelques coups de « pschit » pour humidifier les cheveux, place aux ciseaux. Là, je flippe bien mais au final, ça passe. Tout juste, mais ça passe. J’ai juste 3 cm d’écart entre le côté gauche et le côté droit… Mais j’ai connu bien pire!

Je passe ensuite à la coloration. Ca, c’est tranquille. Au tour de Coco. Pareil, RAS.

Au moment de rincer les produits, nous avons droit à un shampooinage énergique et massage du crâne. Que du bonheur!

La coiffeuse veut maintenant que nous fermions les yeux pour l’étape du séchage – coiffage. Je m’entraîne intérieurement à montrer de la joie pour le moment d’ouvrir les yeux, quelque soit le résultat. Mais au moment du verdict, pas besoin de jouer la comédie, je suis vraiment contente, ce n’est pas franchement ce que je voulais mais déjà, au départ, je voulais du rose, et de toute façon je ne savais pas vraiment ce que je désirais. Cela m’a même donné envie de me teindre toute la tête en noir la prochaine fois. Coco est autant ravie de son résultat.

Et la petite touche finale, c’est le prix. 7€ chacune! Imbattable!

Allez, on quitte Niksic. Enfin presque. Des restants de forteresse nous font faire un petit crochet. Mais c’est fermé alors on ne s’attarde pas.

Niksic
Niksic

Le Monastère d’Ostrog

Direction le monastère d’Ostrog maintenant. Nous décidons d’emprunter la plus petite route.

Peu de temps avant, lors de notre passage dans le Parc National du Durmitor, nous nous demandions s’il y avait des serpents. Nous avons notre réponse : sans doute une couleuvre, écrasée par une voiture, gît au milieu de la route. Deux cents mètres plus loin, une autre traverse la route juste sous nos yeux. Ok, donc on ne randonnera pas dans le coin!

Nous arrivons au Monastère d’Ostrog et sommes frappées par le nombre de personnes qui semblent installées au pied du monument. Elles sont avec des valises et ont plusieurs couvertures empilées en guise de lit. On apprendra que ce sont des pèlerins et qu’ils viennent des quatre coins des Balkans. Le monastère est donc très vénéré.

Nous apprécions la visite, certainement pas à la même valeur que les pèlerins, mais le détour valait le coup.

Dernier gros trajet de la journée pour retrouver la capitale.

Sur les routes du Monténégro
Sur les routes du Monténégro

En arrivant à Podgorica, nous découvrons que la ville n’est pas si petite que ça : tout un quartier nous avait échappé. Comme à notre habitude, nous nous trouvons un bar pour capter le wifi et ainsi réserver notre logement pour la nuit. Une fois n’est pas coutume, j’ai voulu laisser Coco gérer, j’aurais mieux fait de m’abstenir. Nous avons mis plus d’une demi-heure pour trouver notre logement situé à 8 minutes de là… Mais grâce à cela, j’ai de la matière pour la taquiner et j’adore!

Le logement est finalement différent en arrivant, moins joli, mais nous n’avons pas trop le choix à 22h20. Nous nous y installons et retournons au centre-ville pour dîner. Mais il est minuit, alors à part des fast-food, tout est fermé. Nous tombons finalement sur le meilleur : « home of gyros », qui propose les fameuses spécialités grecques dont je raffole tant. Nous les dégustons sur le seul banc du parc épargné par l’arrosage automatique. Je chauffe quand même Coco pour qu’elle se jette à l’eau et s’exécute avec plaisir. Cette fille est tarée!!!

Pratique

Trajets : Pluzine – Monastère d’Ostrog : 2h15 sans pauses. Monastère d’Ostrog – Podgorica : 2h30 sans pauses.

Coiffeur : 7€ coupe, couleur, séchage. Produits à fournir soi-même.

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