Canyoning sur la rivière Nevidio

Canyoning Nevidio

Nous avons mis les réveils à 8h et ne traînons pas à sortir du lit une fois que la sonnerie retentit. Nous ne voulons pas être en retard pour notre journée canyoning sur la rivière Nevidio!

Le petit-déjeuner n’est franchement pas diet : la même chose que ce que nous avions commandé un midi et qui semblait traditionnel (et très gras!). Parfait pour l’activité qui nous attend!

Nous libérons le logement et nous rendons à notre point de rendez-vous. Nous sommes légèrement en retard (5 minutes) et ne retrouvons pas les tee-shirts jaunes caractéristiques de l’agence qui nous a vendu notre journée canyoning. Ni leurs mini-bus d’ailleurs. Ni même la famille qui devait être avec nous.

Finalement, c’est Pieter, 25 ans, athlétique, avec un tee-shirt « Rafting Tara » qui nous accueille. Première bonne nouvelle : la famille de 5 personnes qui devait nous accompagner a annulé, nous serons donc seules avec lui.

Pieter, nous l’apprendrons plus tard, fait du rallye en voiture sur la neige. Alors là que c’est l’été, pour lui, c’est de la gnognotte de rejoindre le départ du canyoning Nevidio sur une route qu’il connait pas coeur. Pour nous, c’est une toute autre histoire… On est cramponnées aux sièges, on surveille la route, on en mène pas large!

Il est tout de même attentionné : il s’arrête pour me laisser prendre en photo ce qui m’intéresse, notamment les remontées mécaniques de la station de ski du Durmitor. Certes, de loin, à travers des vitres teintées…

station de ski durmitor
station de ski durmitor

Nous voilà au départ du canyoning de la rivière Nevidio.

Pieter nous donne notre équipement, nous indique le « vestiaire » et nous demande d’enfiler nos tenues en mettant la fermeture éclaire de nos combinaisons néoprènes devant. Coco n’a rien écouté! Hou la vilaine! Dans sa cabine, elle se plaignait d’être trop à l’étroit, de ne pas pouvoir respirer et d’être étranglée au niveau du cou.

Lorsque nous sortons de manière synchronisée de nos cabines d’essayage, elle comprend qu’elle a commis une boulette en me voyant : elle a mis sa combinaison à l’envers. J’explose de rire mais ai en même temps de la peine pour elle. La pauvre! Double punition : enlever sa combinaison et la remettre! Bon courage!

Allez, c’est parti! Nous marchons à peine deux minutes et arrivons à la rivière Nevidio. C’est le moment de se jeter à l’eau. Aouch! Ca pique malgré nos combinaisons 5mm high tech ultra moulantes. L’eau est entre 4 et 6 degrés d’après Pieter. Elle s’infiltre progressivement dans nos combinaison. D’après lui, c’est le moment le plus difficile, ensuite l’eau entrée est chauffée par notre corps et ça va mieux. Mais il faut encore mettre la tête sous l’eau… Brrrrr!! Ca saisit bien!

entrée dans l'eau canyoning nevidio

Cette fois, on y va pour de vrai. L’activité « canyoning Nevidio » démarre pour de bon. Pieter n’est pas un humain, c’est un cabri : il saute de rocher en rocher avec une extrême agilité et avec une sacrée amplitude. Nous peinons à le suivre.

Nous entrons rapidement dans le vif du sujet : un saut de 3 mètres de haut. Aucun moyen de contournement. Ce n’est pas la partie préférée de Coco mais elle se jette tout de même à l’eau (bien placé, hein?).

Le cadre est magnifique. L’eau est ultra transparente. Le canyon est très étroit par endroit, et très profond. Le ciel est bleu, la roche est belle, je suis aux anges, et Coco, malgré son syndrome de Raynaud (extrémités qui gèlent très rapidement), adore également.

Nous alternons les parties nagées, les toboggans, les sauts, les passages sous les roches… Jusqu’à ce que nous fassions une pause.

Pieter nous avait donné deux barres de céréales : la première était à manger au départ, la deuxième est pour maintenant. Il nous informe que nous en sommes à la moitié du parcours et nous précise que nous venons de finir la partie facile. Nous allons maintenant attaquer la partie difficile. Hein? Mais moi je trouvais ça déjà hyper dur!!!

Effectivement, la deuxième partie du canyoning, elle envoie! Mais que du bonheur! Des sauts de plus en plus hauts, des parties de plus en plus étroites, des toboggans, des passages sous des cascades, sous des roches…

On apprécie particulièrement le rythme de ce canyon : ça varie toutes les deux minutes. Le décor, quant à lui, reste splendide du début à la fin.

Vraiment, cette journée restera parmi mes préférées de notre séjour au Monténégro!

Au bout d’1h45, la partie de plaisir est finie. Il faut revenir à pied à notre point de départ. 2,5 km dont 2 km de montée abrupte, sous la chaleur, avec la combi néoprène. J’en chie bien comme il faut. Notre cabri est loin devant et bondit toujours autant.

Repas inclus

Rendues à la voiture, nous rentrons à Zabljak, et plus précisément au restaurant car le repas est inclus dans la prestation. Je m’attendais à un vulgaire sandwich, à une plâtrée de je-ne-sais-quoi ou pire! un pâté monténégrin, mais pas du tout!

Nous pénétrons dans le restaurant où nous avions failli dîner la veille au soir mais les quatre étoiles affichées en grand nous avaient fait faire demi-tour sans même regarder la carte. Nous nous régalons : du poisson accompagné de pommes de terre, tomates, concombres, céleris et boissons au choix.

Restaurant 4 étoiles Pluzine après le canyoning

« Petit » problème de voiture…

Nous quittons notre guide Pieter et repartons en direction de notre véhicule. On remonte l’avenue mais arrivées sur les lieux, pas de voiture! Nous analysons les alentours, tentons de nous remémorer précisément notre emplacement (Tiens! Le grillage! On était là!) et finissons par nous rendre à l’évidence : notre voiture a disparu!

Bizarrement, je pense plus à la fourrière qu’à un vol. Nous voilà dans de beaux draps! Pas un seul papier, pas de vêtements, juste notre tenue que nous portons, et quand même mon téléphone et sa carte bleue. C’est déjà ça!

Nous refaisons le trajet en sens inverse. Coco et moi sommes d’accord pour reconnaître le grillage contre lequel nous étions garées. Bon ba on fait quoi? Désespérées, nous continuons de chercher notre voiture, comme si celle-ci allait réapparaître comme par magie…

Ah! Mais si! Elle est là! C’est celle-là! Rolalala! Le soulagement! Nous étions persuadées de ne plus avoir de voiture. Toutes les deux! Car à l’aller, on n’était pas en train de marcher genre on flâne mais bien en mode hâte de retrouver la voiture donc on scrutait attentivement le bas côté. Dingue de l’avoir ratée alors que nous étions deux à surveiller! La veille, à Biogradska Gara, j’avais trouvé le trajet retour jusqu’à la voiture tellement long que j’avais émis l’hypothèse que nous avions dû dépasser la voiture. Ce à quoi Coco m’avait répondu : « Mais n’importe quoi, on l’aurait vue! ». Et effectivement, elle était garée un peu plus loin… C’est vraiment bizarre cette histoire! En tout cas, on est sacrément soulagées. Que d’émotion!

Nous repartons à la découverte du Monténégro.

Le Durmitor

Je voulais ensuite à tout prix revoir les remontées mécaniques de la station de ski monténégrine mais nous nous sommes légèrement égarées. Nous abdiquons et empruntons la route visée : une route panoramique qui passe par le Durmitor et qui redescend sur Pluzine. Elle est goudronnée depuis peu.

C’était de toute beauté. De magnifiques paysages de montagnes et les animaux qui vont avec les alpages : moutons, vaches, chèvres, et même chevaux. De grands plateaux herbeux nous font faire un bon de plusieurs dizaines d’années en arrière. Ici, tout est fait à la main, à commencer par les ballots de paille rectangulaire.

Lac de Piva et Pluzine

Nous redescendons des montagnes et tombons en extase en découvrant le lac de Piva, ressemblant à un canyon tellement il est allongé et encaissé dans les montagnes. Sa couleur est incroyable. Je n’avais jamais vu un tel bleu. Hypnotisant.

Nous nous garons à Pluzine au bord de ce lac et nous y baignons. L’eau est sacrément plus chaude que dans notre canyon de Nevidio mais suffisamment froide pour nous rafraîchir. Parfait!

Nous y resterons jusqu’à ce que le soleil se couche derrière les montagnes.

Il est désormais 20h, largement l’heure de nous trouver un logement où passer la nuit. Nous tombons sur le lieu idéal : il fait restaurant et hôtel. Et il propose le plat traditionnel que Pieter nous avait recommandé de goûter : le Kacamak. Si vous allez, au Monténégro, ne ratez surtout pas ce plat : un régal! Si vous êtes au régime, par contre, évitez! Nous commandons aussi l’alcool local, le Rakia Sljiva, mais je n’y goûterai pas : beaucoup trop fort pour moi. La glace, quant à elle, était beaucoup moins locale mais excellente.

Après le repas, nous avons cinq pas à faire pour aller nous coucher. Nickel! Alors bonne nuit! Pour ma part, j’espère rêver du canyoning Nevidio, c’était trop bien!

Ah! J’allais oublier une petite anecdote! C’est les photos qui m’y font repenser.

Lors de nos courses pour 3 jours au supermarché, nous avions acheté du « pâté« . Deux sortes différentes. L’un des deux était en tête de gondole et en promo. La dame à côté de moi en avait rempli son chariot. Depuis ces fameuses courses, à chaque repas, je dis à Coco : « bon, cette fois, on se mange le pâté ». Mais Coco fait tout pour repousser ce moment fatidique. Elle n’en veut pas de ce « truc immonde ». Alors qu’elle n’y a même pas goûté! Soit nous n’avons pas de pain, soit un petit restaurant trop mignon et qui a l’air trop bien nous tend les bras… Bref, à Zabljak, nous étions passé à la superette du coin pour acheter de l’eau et il y avait tout un rayon consacré au pâté, comme lors de notre premier supermarché. Et les pâtés que nous avons acheté y sont. Pour moi, c’est une preuve irréfutable que ces pâtés font partie de la culture monténégrine et qu’il est de notre devoir d’y goûter! Bon, ce n’est toujours pas pour aujourd’hui, mais demain peut-être?

rayon pâté du monténégro
rayon pâté du monténégro

Pratique

Hôtel-restaurant Guesthouse Gostionica Plužine : chambre pour 2 personnes, repas du soir, et petit-déjeuner : 49€.

Canyoning sur la rivière Nevidio avec Rafting Tara North Challenge +382 67 653 651 : on recommande +++! Superbe expérience. 100€/personne, repas inclus. Entre 1h et 4h dans le canyon selon votre condition physique. Retour de 2,5 km dont 2 km de montée. Cadre magnifique, eau claire, matériel au top.

Trajet de Zabljak à Pluzine : 1h40 sans les pauses. Une seule voie mais route de très bonne qualité et magnifique.

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