Visite de Diego-Suarez

Nous n’avons pas passé une bonne nuit : bzz-bzz des moustiques, crouch-crouch des termites, et crrr-crr des lattes du lit. Je suis en panique dès que Chaton bouge, j’ai l’impression que nous allons finir par terre !

C’est d’ailleurs la première chose que je fais ce matin en me levant (à 6h30 !), soulever le matelas pour voir comment c’est foutu en dessous. Finalement, rien d’anormal, juste des lattes qui grincent. Et la moustiquaire a bien fait son boulot, nous n’avons aucune piqûre à déplorer.

Chatounette, elle, en écrase !

Nous prenons le petit-déjeuner sans elle, notre petit-déjeuner le moins cher depuis que nous sommes à Madagascar et certainement le meilleur et le plus copieux.

De retour chez nous, Chatounette dort toujours. Nous finissons par la réveiller car nous voulons aller à Diego-Suarez aujourd’hui, notamment pour passer au comptoir d’Air Madagascar qui n’ouvre que de 8h à 10h. Il ne faut pas rater le créneau !

Et nous l’avons raté…

En effet, nous avons attendu le taxi-brousse pendant une bonne grosse demi-heure, celui-ci s’est ensuite arrêté partout, et, arrivés à Diego-Suarez, nous sommes passés devant l’agence sans la voir… Je soupçonne celle-ci d’avoir fermé avant l’heure car la deuxième fois il était midi dix et tous les rideaux de fer étaient déjà tirés…

Nous voulions réserver un avion pour faire Nosy Be – Tana, ce qui nous aurait évité plus de 20h de route. Chaton me console : « comme ça, on aura moins de regrets à quitter ce pays ! »… Mouai. Maigre consolation !

Nous poursuivons notre route. La ville de Diego-Suarez est un mélange de belles bâtisses de l’époque coloniale bien rénovées et entretenues, de vieilles bâtisses coloniales ravagées par le temps et les cyclones et complètement laissées à l’abandon, de quelques bâtiments modernes, de quelques taudis, de quelques HLM et toujours de beaucoup de boutiques en tout genre. Par contre, entre midi et quinze heures, le samedi et les autres jours de la semaine, tout est fermé et la ville semble abandonnée. Plus âme qui vive ! Ça doit être l’heure de la sieste… Plus un bruit, plus rien !

Heureusement, les restaurants restent ouverts et nous choisissons le plus cher de Diego-Suarez! (l’argent de l’avion que nous ne prendrons pas…) Nous ne l’avons pas regretté mais il faut dire qu’on s’est bien lâché aussi! Jus de mangue (c’est le début de la saison, enfin !), foie gras en entrée, magret de canard à la mangue confite et sa purée maison, poulet aux crevettes accompagné de frites et œuf ; pour Chatounette un immense plat de spaghettis dont elle n’a fait qu’une bouchée. Les desserts étaient tous tentant, mais nous n’avions plus de place… Sauf Chatounette qui s’est repris deux boules de glace. Le tout, sur une terrasse au-dessus de la mer avec un service irréprochable. Le grand luxe !

Nous poursuivons notre ballade pour revenir à la case départ : le parcage des taxi-brousse pour Ramena. Le véhicule est prêt et n’inspire franchement pas confiance (voir la photo !). Nous attendons plus de passagers. Lorsque le compte y est, nous embarquons. Mais ce n’est jamais assez ! Alors que nous étions 4 adultes+Chatounette à l’arrière sur une banquette 3 personnes, ils veulent nous en remettre une de plus ! Je râle et obtiens gain de cause. Je n’en reviens pas et suis trop fière de moi ! J’ai dû m’y reprendre à deux fois mais j’ai tenu bon. Voilà que je deviens heureuse de voyager à cinq sur une banquette trois personnes…

taxi-brousse diego-suarez ramena
Nous avons estimé que ce taxi-brousse était suffisamment « safe » pour monter dedans. Alors imaginez l’état de celui de Tamatave que nous n’avons pas pris...

Devant nous, un couple de vazahas avec leurs deux filles à peine plus jeunes que Chatounette. Ils logent là où nous serons à partir de lundi et débutent également ce jour un stage de kitesurf débutant. Chouette, Chatounette va avoir des copines !

Nous sommes de retour chez nous et discutons avec la propriétaire, une Allemande installée là depuis près de 30 ans. De fil en aiguille, nous en arrivons à la conclusion qu’il ne faut pas essayer de comprendre Madagascar

Petite douche vite fait et devoirs pour Chatounette, sur la terrasse du restaurant.

C’est le lieu de rendez-vous des autres locataires et nous finissons tous à la même table autour de l’apéro. Nous dînons tous ensemble et le repas est plutôt festif. Une bonne ambiance décontractée qui nous manquait un peu ici.

chatounette devant le panneau de badamera park hotel restaurant de ramena

Pratique :

Logement : « Badamera Park », chambres de 40000 à 67500 A selon le confort (eau chaude ou froide, salle de bain extérieur ou intérieur). Grand jardin avec jeux pour enfants, coin bibliothèque/jeux de société, table de massage. Restauration copieuse avec un bon rapport qualité/prix. « Buffet musical » à 29000 A/pers tous les dimanches : buffet à volonté et concerts.

Restaurant : « Le Melville », terrasse au-dessus de la mer. Plat de viande entre 22.000 et 30.000 A. Rue Richelieu, +261320560699

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