Vilaflor, Volcan Teide et Roque de Garcia

Hier soir, on s’était dit qu’aujourd’hui on aviserait l’heure du départ en fonction du réveil. Finalement, nous sommes presque tous prêts en même temps pour prendre le petit-déjeuner. On se donne donc RDV dans le hall de l’hôtel à 10h30. Les Chouchous nous annoncent d’entrée de jeu qu’ils ne seront pas prêts à l’heure et nous précisent de ne pas les attendre.

Nous décollons à 10h38.

Vilaflor, ville sur la route du volcan

Première halte à Vilaflor. Un petit village perché entre la mer et le volcan, et qui a gardé une âme authentique. Ce village ne casse pas trois pattes à un canard mais reste mignon. En tout cas, ses deux églises sont charmantes et on n’est pas prêts de les oublier… En effet, on s’est tapé de bons délires dedans. Heureusement que nous ne sommes pas croyants, sinon nous irions tous direct en Enfer !

Finalement, nous y retrouvons les Chouchous. Petite halte à l’aire de jeux pour satisfaire les enfants puis nous laissons là les Chouchous qui y pique-niquent.

Route pour le volcan Teide

Nous, nous poursuivons notre route vers le volcan. On s’arrête à chaque point de vue pour contempler et immortaliser. La route est chouette, les paysages nous plaisent, il y a des miradors de partout. On s’arrête à l’un d’entre eux pour pique-niquer à notre tour. Doudou♀a une super idée pendant que nous mangeons : compter les voitures. Mais attention : à chacun sa couleur ! Je choisis le rose pour être peinard. Je n’ai pas gagné un seul point de la journée mais j’ai été tranquille ! Dur combat entre le blanc et le gris. Par contre, le jaune n’est finalement pas si représentatif de l’archipel.

En parlant de cela, savez-vous pourquoi les Canaries s’appellent les Canaries ? Hé bien rien à voir avec les petits oiseaux jaunes ! En effet, il faut parler latin pour comprendre l’origine. « Canis » signifiant « chien », le nom de l’archipel proviendrait des nombreux gros chiens présents sur les îles. Les fameux oiseaux du même nom, originaires de l’archipel, furent nommés par la suite « Canarias » . Ils ont prospéré tandis que les chiens ont disparus.

En chemin, nous faisons une courte halte au musée ethnographique Juan Évora (2 petites pièces reconstituées sur les habitats de l’époque) et un peu plus loin au milieu des roches photogéniques.

Le volcan Teide est juste en face de nous!

Ascension (en téléphérique, on n’est pas fou!) du Volcan Teide

Reprenons nos aventures. Nous voici rendus au pied du téléphérique conduisant à moins de 200 mètres du sommet du volcan. Pour l’atteindre (le sommet), les mollets ne suffisent pas, il faut une autorisation spéciale à demander des mois à l’avance. Bien sûr, on ne l’a pas faite!

La montée, et la descente, ne sont pas cadeaux d’un point de vue financier. Mais la flemme de se taper plus de 1.000 m de dénivelées à pied (1.199m exactement). On gagne bien 3h à la montée, et 3h à la descente, au bas mot.

Picador de la Fortaleza

Au sommet du téléphérique, deux itinéraires s’offrent à nous. Les Darons, les Doudous et nous-même empruntons le plus court : un peu moins de 700 mètres de marche aller, pareil au retour. Celui-ci nous mène au Picador de la Fortaleza.

La vue est juste impressionnante : la mer, les coulées de lave, cette roche chablatée, les dégradés de couleur, tantôt la mer de nuage… Tous les ingrédients qui expliquent pourquoi j’aime tant les volcans. On commence à en avoir vu quelques uns : Santorin (Grèce), Karangetang à Pulau Siau (Indonésie), Kawah Ijen à Java (Indonésie), Batur à Bali (Indonésie), Gunung Mahawu à Sulawesi (Indonésie), et pour ma part, Vulcano et Stromboli en Sicile.

Ayant envie de marcher pour de vrai, et pas juste de piétiner, j’abandonne rapidement le groupe pour marcher à mon rythme. A peine le temps de lire un panneau explicatif en chemin que je vois Chaton arriver. Nous finissons la balade ensemble et décidons de garder le rythme pour tenter d’explorer le deuxième itinéraire.

Sur le trajet retour, nous croisons donc toute la smala qui semble, elle aussi, s’en prendre pleins les mirettes et poursuivons. Nous revoilà à l’arrivée du téléphérique.

Tentative d’ascension au sommet du volcan

On tente l’itinéraire « interdit », celui qui même au sommet. En effet, pour avoir le droit de le rejoindre, il faut une autorisation (gratuite) qui s’obtient 2 à 3 mois à l’avance. Bien sûr, on n’a rien anticipé du voyage et on n’a pas le papier sésame.

Deux « gardiennes » surveillent l’entrée et nous tentons de les amadouer. On leur propose des bonbons, des chocolats, du vin, du whisky… ça ne fonctionne pas. Une famille redescend du cratère et une des gardiennes leur demande leur nom de famille pour les cocher sur sa liste. Il s’agit de la famille « Glinter ». Je tente alors un « Hey ! My name is Glinter ! Can I go ? ». Chaton s’y met aussi : « Hey Sister ! See you later ! ». Cela ne fonctionne pas mieux. On tente également la technique de « on me voit on me voit pas », en se mettant de profil ou en rampant à 4 pattes. Les gardiennes rigolent mais ne lâchent rien.

Voyant que nous sommes très motivés pour monter au sommet, elles nous expliquent que la seule solution pour obtenir le fameux permis en moins de 24 heures et de réserver une excursion « sunset » ou « sunrise ». En gros, il faut se taper soit la montée à pied depuis le pied du funiculaire, soit le retour à pied, en payant une excursion, et là on peut accéder au cratère du volcan. Autrement, il faudra revenir dans 3 mois, le temps d’obtenir le permis…

Mirador de Pico Viejo

Allez, on poursuit. Deuxième itinéraire, un peu plus long celui ci. Le premier est donné pour un temps de 30 minutes et celui-ci pour 40 minutes. J’ai préféré cet itinéraire pour une raison essentiellement : la vue sur le cratère « Pico Viejo ». Mais les deux chemins sont autant chouettes l’un que l’autre avec à chaque fois des vues époustouflantes sur Ténérife avec la mer et les îles avoisinantes.

Théoriquement, on ne peut rester qu’une heure au sommet mais nous y resterons un peu plus.

Nous redescendons en téléphérique en admirant une dernière fois, du moins depuis une hauteur, les coulées de lave. J’adore!

Roque de Garcia aux portes du volcan

Nous poursuivons pour notre dernière halte de la journée : Roque de Garcia. Nous y sommes piles pour la golden hour. Le soleil est couchant et sublime le décor. Magnifique. Chaton a même préféré cette balade à la montée au sommet du téléphérique.

En prenant le temps, il faut bien compter 2 heures. Nous, nous aurons mis 1h20 en avançant bien, tout en nous arrêtant énormément pour prendre des photos. 3,6 kilomètres environ. Mais là, il n’y avait plus les enfants car ils étaient restés avec Mamisa et Doudou ♂.

Retour du volcan au coucher du soleil

Allez, cette fois c’est l’heure. Nous redescendons vers notre hôtel. La route retour, différente de l’aller, est magnifique. Nous traversons une forêt de pins laissant apparaître régulièrement la mer, transperçant les nuages bas, eux-mêmes transpercés par les rayons du soleil. A chaque point de vue le long de la route, c’est blindé de voitures et de car qui sont là pour contempler le coucher de soleil. Malheureusement, le bouquet final est gâté par les nuages bas et l’île en face qui empêchent de voir le soleil plonger dans la mer.

Soirée

De retour à la casbah, apéro, dîner et spectacle comique. Zou ! Au lit maintenant car demain, une nouvelle grosse journée nous attend.

Pratique

Hôtel Allegro Isora par FRAM : offert par les Darons. Emplacement proche de la mer (plage à 700 mètres, promontoire à 50 mètres), en face de l’arrêt de bus, 40 minutes à pied de Los Gigantes (accessible plus rapidement en bus).

Location de voiture : 35€ par jour, assurance comprise. Nous avons loué 3 voitures pour 3 jours. La location « par jour » s’entend pour 24 heures. Pour notre cas, de 12h30 à 12h30 3 jours après. Le plein n’est pas forcément fait : sur 3 voitures, une avait le plein, une avait 2 barres sur 6, et l’autre 3 barres sur 6. Siège auto bébé et réhausseur en supplément (respectivement 5 et 3 euros par jour).

Visite du volcan : Sur ce site officiel, vous trouverez tout un tas de formules. 40€ l’aller-retour en funiculaire (1.199m de dénivelé), 1 heure au sommet du téléphérique, horaire de départ à réserver à l’avance. Il faut une autorisation pour grimper jusqu’au sommet du volcan (200m de dénivelé supplémentaire) qui s’obtient gratuitement en faisant la demande 2/3 mois à l’avance, ou la veille en prenant une excursion sunset ou sunrise (68€, un trajet en téléphérique et un trajet à pied obligatoirement).

Roque de Garcia : itinéraire n°3, 3,6 km. Compter 2 heures. Itinéraire qui fait une boucle mais possibilité de le faire en aller/retour pour s’éviter le dénivelé.