Temple d’Edfou depuis le Nil en felouque
Le réveil le matin avec le lever du soleil et le chant des oiseaux sur les rives du Nil est un véritable bonheur. Mais nous sommes d’humeur triste. En effet, c’est notre dernier jour de croisière sur le Nil en felouque. On aura A-DO-Ré ! C’était vraiment magique, authentique, irréaliste, apaisant, dépaysant, paisible, envoutant, enchanteur, captivant, gargarisant, insoupçonnable… On était loin d’imaginer que cela nous plairait autant !
Du coup, j’ai une petite larmichette à l’œil au moment des aurevoirs. Au-delà des paysages, des découvertes, de l’expérience… ce fut également une aventure humaine où le personnel (Louli, notre cuisinier ; Samour, notre capitaine ; Hassan, notre matelot) fût vraiment au petit soin pour nous. Ils ont été d’une telle prévoyance ! Présents, mais discrets. Source de joie de vivre et de bonne humeur. Vraiment, à tout point de vue, ce fut génial.
Sur l’autre felouque, même constat !
Notre croisière n’est néanmoins pas tout à fait finie car il nous reste le temple d’Edfou à visiter. Hamdi reste avec nous pour nous faire la visite. Il s’agirait du temple le mieux conservé d’Egypte.
Pour le coup, il n’a pas menti ! Nous sommes impressionnés ! Notre temple préféré jusqu’à présent. Il est dédié à Horus, le fils d’Isis et Osiris. Nous avons droit à son histoire ainsi qu’à l’explication de certains haut et bas-reliefs. Il y en a tellement ! Cela nous refait penser à Angkor et à notre débat sur sa supériorité ou non avec Notre-Dame de Paris. Autant ces deux derniers monuments datent de la même époque, du XIIème siècle, autant le temple d’Edfou est bien plus vieux ! Deux cents ans avant Jésus-Christ ! C’en est d’autant plus impressionnant.
(Petite dédicace à Pépère au passage : au temple d’Edfou, on rigole bien, parce que plus on Edfou, plus on rit…)
Nous reprenons la route. Une nouvelle destination tout autant prometteuse que notre croisière, au nom mythique : Louxor !
J’avais réservé un hôtel sur Booking, avec pour unique critère la piscine. Lorsque nous arrivons, comme pour Le Caire, l’endroit est peu engageant. Il faut emprunter une impasse poussiéreuse fermée par un énorme portail en fer. De derrière, on aperçoit l’hôtel, qui ne date pas de l’année dernière. Il fait un peu défraîchi.
Chatounette, à qui on ne la fait plus, ne se réjouit pas tout pendant qu’elle n’a pas vu la piscine. Lors de notre dernier hôtel, à Assouan, celle-ci était sans eau !
Ouf ! La piscine est pleine, et elle est relativement propre ! Par contre, elle est petite et au milieu du parking.
Notre hôte nous reçoit avec des boissons d’accueil (des jus de citron frais) et nous demande gentiment de régler les trois nuits que nous avons réservées. Je lui demande si je peux régler déjà la première nuit et qu’en fonction de la chambre, nous resterons effectivement, ou pas, dans cet hôtel.
Il est très aimable et prévenant, et me propose de venir voir ce que je croyais être une chambre. En fait, il s’agit d’un appartement ! Un long vestibule, 2 chambres, 2 salles de bain, une cuisine équipée, un balcon… Il y a même une machine à laver ! La clim’ fonctionne avec certitude vue la température ambiante et n’est pas trop bruyante. Ah ba parfait ! On règle nos trois nuits ! On prolongera même peut-être notre séjour ici, tiens !
Nous déchargeons nos sacs à dos en empruntant un ascenseur des plus chics.
Vous imaginez très bien la suite : on se rue dans la piscine !
Nous y restons un bon bout de temps. Toute l’après-midi en réalité ! Avec deux petites coupures : l’une pour manger (au bord de la piscine, faut pas déconner non plus, on ne va pas perdre de temps à aller chercher quelque chose en ville !) et l’autre pour faire le tour du jardin. Celui-ci est rigolo, il possède des manèges/jeux d’une autre époque.
Au fur et à mesure de l’après-midi, la piscine se remplit d’Egyptiens. Des habitués selon les dires du manager. Il semble embêté pour nous, car ils sont nombreux et bruyants, mais nous le rassurons tout de suite : on trouve ça génial !
Alors bien sûr, c’est plutôt le gratin égyptien. Cela fait pleins de copains et copines pour Chatounette même si la barrière de la langue freine un peu la camaraderie. Chaton retrouve immédiatement son âme d’animateur, et lui, la langue, c’est pas un problème : il mélange français, angliche (oui, on ne peut pas vraiment appeler cela de l’anglais ou de l’english), et le restant d’arabe retenu dans la cité de sa jeunesse. Mais surtout, il mime ! Il se retrouve à balancer les gosses dans les aires, à sauter avec eux et à faire la course. Les mamans spectatrices assurent bien leurs rôles en encourageant et rigolant.
Vers 18 heures, nous décollons tout de même de notre hôtel. J’avais prévu en effet de visiter le temple de Louxor by night. Il fermerait à 21h. Notre hôtel se trouve pile au milieu de l’allée des sphinx qui rejoint le temple de Karnak à celui de Louxor. Mais pas de chance, je prends la mauvaise direction, celle qui nous mène au temple de Karnak. Et lui, il est fermé depuis 17 heures… La balade n’en reste pas moins très plaisante.
Je suggère de prendre l’un de ces taxis collectifs. Nous nous plaçons sur la grande avenue qui longe le Nil. On observe les gens procéder. Le premier qui s’arrête refuse de nous emmener, il prend uniquement le policier qui était à côté de nous. Des femmes ont vu la scène, elles nous demandent où nous voulons aller et nous font signe de les suivre lorsqu’elles s’engouffrent dans le taxi collectif suivant.
Il faut payer dès la montée visiblement. On nous réclame 6 LE, soit 30 centimes pour nous trois.
Nous ne pouvons pas longer le Nil bien longtemps, il semblerait que cela ne soit pas possible. Nous n’y perdons pas au change : nous voilà à traverser un souk bien animé ! Comment visiter un souk sans se faire harceler par les vendeurs ? Le taxi-collectif ! Impeccable : on va à peine plus vite que si nous étions à pied, et personne ne nous adresse la parole.
Le chauffeur nous indique que nous devons descendre une fois arrivés devant le temple de Louxor.
Nous nous rendons à la billetterie. Il est 19h30. Le guichetier nous annonce qu’il est trop tard : le temple ne ferme plus à 21 heures mais à 20 heures à cause de la Covid. Zut ! Bon, en même temps, la balade était une fois de plus plaisante et elle n’est pas finie puisqu’il nous faut rentrer à l’hôtel. Il y en a pour une vingtaine de minutes en prenant bien notre temps.
Rendus « chez nous », c’est piscine again ! Et repas au bord de celle-ci. Les Egyptiens sont toujours là.
A 22h30, tout se vide. Les locaux repartent, et Chatounette réclame son lit. Chaton la suit. Je blogue un peu puis à 23h, n’y tenant plus de chaleur, je me baigne une dernière fois avant de monter me coucher.
Demain, nous partons à 7 heures du matin pour aller visiter la Vallée des Rois, Reines, Nobles, Artisans… Ce sont des tombeaux dans les montagnes. Pas sûre que nous ayons le temps de voir tous ces lieux mais on s’en fiche, on verra bien.
Pratique:
Croisière en felouque : Les Gréements du Nil, 4 jours et demi et 4 nuits, 280 euros par adulte, 200 euros par enfant, prévoir en supplément 1800 LE de pourboire (100 euros), visites et repas inclus. On recommande vivement! Certainement notre meilleur souvenir de notre voyage en Egypte. Par contre, à éviter en hiver, à privilégier en été (car nuits plus chaudes et moins de bateaux de croisières bruyants)
Rezeiky Hotel & Camp : Appartement 2 chambres (5 couchages), 2 salle de bain, vestibule, cuisine équipée, balcon, petit déjeuner inclus, piscine extérieure, jardin avec jeux pour enfants, restaurant sur place, wifi (pas H24, pas très puissant, et pas dans les chambres), emplacement idéal entre le temple de Louxor et celui de Karnak. 27 euros la nuit avec 3 petits-déjeuners.