Taxi-brousse d’Antananarivo à Andasibe via Moramanga et son musée de la gendarmerie

Réveil matinal ce matin pour nous rendre à la gare routière d’Ampasampito à Antananarivo.

Nous faisons appeler un taxi par notre hôtel. Nous nous attendions à une voiture similaire à celle que nous avions eue à l’aéroport. Nous sommes donc surpris de voir une vieille 4L débarquer. Et surtout perplexes. Ça ne va jamais rentrer ! Nous avons 4 énormes sacs à dos et 5 sacs à dos plus petits mais volumineux tout de même.

Le chauffeur a l’air confiant. Il ouvre son coffre et commence à charger. Au 3ème sac à dos, il voit que ça ne va pas passer, il ouvre donc la portière arrière pour faire basculer le dossier de la banquette. Et nous dans tout ça ? On va rouler pliés en deux à l’arrière ? Hé bien non, ça passe, en forçant un peu et avec de l’élan !

Au moment de monter à bord, je vois des trous au plancher, on voit la route. Si on arrive jusqu’à la gare routière, on pourra se dire qu’on a eu de la chance.

La capitale est très vallonnée avec des pentes bien raides. Chargés comme nous sommes, dans les parties les plus pentues, nous irions plus vite à pied. Dans les descentes, le chauffeur coupe le moteur pour économiser l’essence. Et à chaque trou dans la route, nous nous arrêtons presque. Chaton sent la tôle se tordre sous ses pieds. Une sacrée expérience !

Nous voilà arrivés à la gare routière, et là c’est l’horreur… Nous sommes envahis de malgaches qui nous demandent tous en même temps où l’on veut aller en citant toutes les villes que cette gare routière dessert.

Je réussis à faire une percée pour atteindre le guichet. La ruche revient autour de moi. Je parviens néanmoins à acheter 5 billets au prix normal. Ouf ! Premier soulagement. Vient ensuite le tour des vendeurs en tout genre et des mendiants. Ça n’arrête pas ! Nous montons dans le véhicule. Cela n’empêche pas le défilé.

Nous quittons enfin la gare routière. Regonflage des pneus et plein d’essence avant tout. La sortie de la capitale est un peu encombrée puis la route se libère progressivement. A nous les paysages !

Pépère et Mamisa sont aux premières loges, à côté du chauffeur. Chatounette, Chaton et moi sommes deux rangées après. Bonne nouvelle, nous sommes dans un véhicule qui n’est pas pourri, ni blindé de monde. Nous avons de la place et je me dis que je pourrais faire n’importe quel trajet en taxi-brousse. Après tout ce que j’avais pu lire !

Nous apprécions les paysages et somnolons à tour de rôle, sauf Pépère qui mitraille avec son appareil photo.

Trois heures après, nous voilà rendus à Moramanga. A la vue de la masse des gens à l’arrivée, nous sommes énervés d’avance… Nous nous préparons à nous faire assaillir de toute part. Nous descendons, et rien ne se passe. Personne ne nous adresse la parole. Nous sommes presque déçus ! Non, non, je plaisante ! Quel soulagement !

Nous nous faisons recommander un restaurant par notre chauffeur et nous y rendons. Cette fois-ci, plus de foie gras et les prix sont divisés par trois. Mais nous mangeons super bien et pour de grosses quantités.

Rassasiés, nous reprenons nos sacs à dos pour nous diriger vers le musée de la gendarmerie, vanté dans mon guide comme étant l’un des rares ayant un réel apport culturel sur l’histoire de Madagascar. Nous sommes très bien accueillis et pas déçus de la visite. Pour preuve, nous avons largement dépassé l’horaire maximum que nous nous étions fixés pour reprendre la route pour Andasibe.

De retour à la gare routière, nous achetons nos tickets pour le taxi-brousse suivant. Nous montons à bord et nous constatons que la largeur des places n’est plus du tout la même que dans notre taxi-brousse précédent. Nous choisissons les places exemptées de sacs de riz à leurs pieds.

Chaton et moi sommes sur une banquette deux personnes, Chaton est près de la fenêtre et moi côté allée centrale. J’ai une fesse dans le vide. Pareil pour la dame sur la banquette deux personnes à côté de la nôtre. Et cela se gâte lorsqu’un père, accompagné de sa fille de 10 ans, met en place le strapontin entre nos deux banquettes et s’y installe, sa fille sur ses genoux. Je suis contrainte de me mettre de biais. Combien de temps à tenir comme cela ? Heureusement, seulement une heure. Au final, nous sommes 30 dans un véhicule où nous serions 9 en France.

Juste avant de partir, l’employé qui s’occupe de charger les sacs m’interpelle : la lampe frontale s’est allumée dans mon sac ! Je monte sur le toit pour l’éteindre. Sympa le gars ! Il m’a évité de me retrouver avec une lampe déchargée. Sauf qu’arrivés à destination, la lampe frontale a disparu ! GGGRRRRR ! Et une histoire de vol en plus ! Allons-nous en avoir une par jour ?

Lorsque nous arrivons à Andasibe, il fait nuit. L’hôtel que me recommandait mon guide affiche complet. Celui d’à côté propose encore une chambre familiale. Cela ressemble à un dortoir, la salle de bain et les toilettes sont à l’étage inférieur mais nous ne pouvons pas trop faire les difficiles, nous prenons !

En attendant mes recherches de logements, Chaton nous a trouvé notre guide pour demain. Impeccable !

Repas pris dans le même hôtel, pas mal, même si le foie gras n’est plus au menu. La guide trouvée par Chaton vient nous voir et nous finalisons notre journée de demain. Nous partirons à 8h, nous ne tardons donc pas pour aller nous coucher.

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