Le parc d’Andasibe

Nous sommes tous réveillés bien avant l’heure prévue : à 5h30, la circulation routière reprend, et nous avons l’impression que les véhicules passent entre nos lits. Cela ne nous empêche pas d’être en retard pour notre rendez-vous avec la guide. Pour notre défense, les petits-déjeuners ont mis une plombe à nous être servis.

Il a plu toute la nuit, et ce n’est pas fini. Nous nous équipons comme il se doit. Enfin avec les moyens du bord, car personne d’entre nous n’a de chaussures fermées.

Notre guide nous rassure : il pleut tous les matins, et ensuite ça se découvre. Elle n’a pas menti, nous n’avons pas le temps d’atteindre l’entrée du parc que la pluie a cessé. C’est dingue les différences de températures qu’il peut y avoir entre le matin, le midi et le soir ! Le matin et le soir il fait franchement frais, mais entre les deux, il fait chaud.

Nous avons choisi de visiter le parc des villageois. Un joli sentier à travers la jungle a été aménagé. Nous avons tout d’abord droit à un tas d’explications sur la végétation : l’origine du nom de l’arbre du voyageur, les bienfaits médicinaux de telle plante, le côté invasive ou endémique de telle espèce… Nous n’avons retenu que très peu de nom de plantes, mais cela a le mérite d’embellir la ballade et de donner de l’importance à chaque arbre que nous croisons.

Et nous tombons enfin nez à nez avec des lémuriens, l’objet de notre venue dans cet endroit. Ils ressemblent quand même pas mal à des singes, sauf que leurs culs sont moins moches… Ils chahutent de branches en branches, ou paressent, ou mangent. Nous restons là un bon moment à les observer. On aimerait vraiment en avoir un apprivoisé !

Nous poursuivons la ballade et faisons la rencontre d’un caméléon, de la plus grosse espèce qu’il existe à Madagascar mais qui ne change pas de couleur. Nous avons même droit de le porter ! Un autre guide nous explique la façon de les prendre. Au début, je croyais qu’il plaisantait quand il nous disait que si on les attrapait pas le dessus, ils ouvraient grand la gueule pour mordre. Mais non, il nous en fait la démonstration !

Nous continuons et trouvons enfin LE lémurien spécifique de ce parc, l’Indri indri, le plus grand de tous les lémuriens. Il mesure 1 mètre et pèse 10 kilos. Par contre, il a une toute petite queue. Une mère et son bébé font partie de la petite troupe des cinq lémuriens. Cette fois, il faut se tordre le cou car ils sont perchés tout en haut des arbres. Nous les contemplons puis repartons.

La ballade aura duré deux bonnes heures. A la sortie du parc, petits bonus : un serpent (Rassure-toi Gislaine :il est petit, en boule, et dort) et un peu plus loin une autre espèce de caméléon (uroplatus) qui, lui,  change bien de couleurs ! Je vous mets d’ailleurs au défi de le trouver sur les photos.

Nous faisons un crochet vers la gare ferroviaire pour nous renseigner sur la possibilité de prolonger notre périple avec ce moyen de transport mais nous nous résignons. Cela aurait permis de varier les plaisirs mais le trajet dure 10 heures et le train est plus que blindé. Normal en même temps quand on sait qu’il n’y a que deux trains par semaine. Le même trajet en taxi-brousse ne prend « que » 4 heures.

De retour à notre hôtel, nous déménageons pour l’hôtel voisin. Nous nous retrouvons avec un chalet 12 personnes ! Il y a de la place, mais les murs ne sont pas imperméables aux petites bêtes, la chasse d’eau ne fonctionne pas et un mince filet d’eau (froide !) sort de la douche… Par contre, la literie semble bien mieux ; Mamisa n’a pas supporté de dormir la nuit précédente dans un lit « half-pipe » : 1 mm de mousse au milieu du lit, et 20 cm sur les côtés….

Nous déjeunons sur la terrasse de l’hôtel puis retournons dans notre « domaine ». Devoirs pour Chatounette, lecture pour Chaton, Pépère et Mamisa, qui n’ont pas assez marché, y retournent.

A leur retour, nous prenons le café dans la resort d’en face. Il y a une nouvelle espèce de lémuriens qui y chahutent, chouette ! Il commence à faire un peu trop sombre pour que les photos soient exploitables alors après quelques clichés, nous nous contentons du plaisir des yeux. C’est inlassable ! Comme les singes !

Nous nous renseignons ensuite pour notre trajet suivant et les malentendus s’enchaînent avec notre interlocutrice : entre l’heure de départ et la durée du trajet, entre le prix en Ariary et le prix en Franc Malgache… On finit par se comprendre… Du moins on espère ! Verdict demain !

Pratique :

Logement : Marie Lodge : 75000 A le logement 12 couchages (2 chambres, mezzanine dortoir avec 4 lits doubles, salle de bain).

Visite : 30000 A/pers. la visite guidée du parc des villageois avec l’entrée.

Share this Post