Tangalle : plage et mangrove en canoë
Crêpes à la banane pour tout le monde ce matin au petit-déjeuner, face à la mer pour les plus chanceux et dos à la mer pour les derniers arrivés.
Rien ne presse aujourd’hui. Nous sommes vraiment sur un rythme pépère, sans majuscule.
Petit détail de la matinée : un petit serpent se fait passer pour une gaine de frein sur le vélo accolé à la maisonnette de Pépère et Mamisa…
Nous partons longer la mer en direction de l’Ouest. Au bout se trouve un port, à environ 1,5 km.
Avant de nous y rendre, nous nous baignerons plusieurs fois, dont une fois non prévue pour Mamisa qui, décidément, aime qu’on parle d’elle dans ce blog ! Alors que nous marchions dans le sable mouillé, donc près de l’eau, pour ne pas nous brûler les pieds, une vague plus grosse que les autres fait un coup de balayette à Mamisa qui se rétame par terre, les quatre fers en l’air et se fait happer par la vague, toute habillée ! On la soupçonne d’avoir fait exprès pour devenir la vedette du blog ! Une crise de rire ! Un peu moins pour elle car elle s’est rayée la carrosserie au niveau des pieds par des rochers effleurant le sable. Rassurez-vous, rien de grave, elle rigolait elle aussi !
Petite pause-café à mi-chemin, et construction de château de sable pour Chatounette et moi en attendant.
Arrivés au port, nous tombons sur le premier filou sri-lankais de notre voyage. Un homme édenté, qui insiste pour que nous venions voir son bateau. Chaton flaire le piège, et s’éloigne avec Chatounette et Mamisa.
Pépère m’accompagne. Il parle très bien anglais et nous raconte sa vie de pêcheur. Il part 1 mois en mer, rentre 8/10 jours puis repart 1 mois en mer et ainsi de suite pendant toute l’année. Il nous raconte ce qu’il pêche : des thons, des esturgeons, des requins, entre 100 et 200 kilos pièce, comment il les remonte à bord, au bout de 2 heures, aidés par ses trois compères, les 700 kg de glace nécessaires pour conserver les poissons pendant le mois en mer, les stocks de nourriture à emporter, les pirates rencontrés très régulièrement, les énormes vagues…
Et lui aussi nous raconte son expérience tsunami en nous montrant ses cicatrices : il a fini 2km après la plage ! Il me demande ensuite de poser avec lui à côté de son bateau et me demande de lui envoyer la photo. Il m’explique qu’il en fera un grand poster pour le mettre sur son bateau. Il me faut donc son adresse, et ça là que la filouterie commence.
Il me demande de le suivre dans une petite épicerie où il obtiendra de quoi écrire. Il me note son adresse puis me demande de lui acheter 2 paquets de cigarettes… Je ne connaissais pas du tout les prix pratiqués, et lorsque l’épicier me demande 120 Rs, je me dis que cette petite discussion intéressante valait bien ça. Sauf que j’avais mal compris ! C’est en réalité 1200 Rs !! Je cède pour un paquet, mais certainement pas deux ! Le pêcheur insiste, mais je réussis à ne pas craquer. Un sacré filou car il a bien su me prendre par les sentiments.
Nous reprenons la route en direction du centre-ville et décidons de rentrer en tuk-tuk. Et histoire de mettre un peu de piment à ce moyen de transport, nous décidons de monter à 5 dedans ! Une expérience à vivre, du moins sur une très courte distance ! Ça tombait bien, c’était notre cas.
Repas à notre guest-house et sieste pour la majorité. Il n’y a que Chatounette qui tient le choc et s’éclate dans les hamacs, et moi qui doit la balancer.
Nous décidons ensuite d’aller louer des canoës pour découvrir la mangrove. Nous avons tous A-DO-Ré ! On se serait cru dans la forêt vierge de l’Amazonie. Toute une ambiance, flippante avouons-le ! Surtout lorsque de gros varans se font passer pour des crocodiles. Et lorsque le soleil tombe et enflamme les arbres, c’est des centaines d’oiseaux qui rentrent pour aller se coucher. Un spectacle magique ! Juste magnifique !
Pratique :
Location de canoë pour 2 personnes : 1000 Rs, pour le temps qu’on veut, en 1h30 on fait le tour de la mangrove.
Gems Garden Guest-House, Marakolliya Beach, Tel : 047 2240074 / O77 2424559, wifi, eau chaude, face à la mer, propre, le top !