De Tangalle à Mirissa
Dès 6h15 ce matin, Pépère est au taquet pour aller photographier la mangrove. Il ne s’est toujours pas remis de notre virée en canoë de la veille et veut continuer de profiter de tous ces oiseaux. Il verra même des varans en train de dépecer une vache. Berk ! Il paraît que l’odeur est pestilentielle, mais je préfère le croire sur parole.
Nous prenons le même petit-déjeuner que la veille : on ne change pas une crêpe qui gagne !
Chatounette et Chaton vont se baigner, et le reste de la troupe fait les valises et bouquine.
Nos deux tuk-tuk arrivent (oui, cette fois, la distance a beau être la même, nous n’avons pas tenté l’expérience de rentrer à 5 dedans avec tous nos sacs. Je pense que de toute façon c’était perdu d’avance, à moins de grimper sur le toit peut-être, mais pas sûre que la toile aurait tenu le coup).
Ils nous déposent à la gare routière. Le bus pour Colombo, qui passe pourtant par Mirissa, notre prochaine destination, ne veut pas de nous. Il préfère prendre des personnes qui vont plus loin pour éviter les arrêts successifs. Tant pis, le bus d’à côté part dans 5 minutes, on y monte.
Plus de 2 heures après, nous arrivons à Matara, où nous devons changer de bus.
Il est midi et demi, alors nous nous arrêtons manger au premier resto que nous croisons. Il s’agit d’un self, où tout est ultra épicé, sauf le riz et les œufs durs qui, bizarrement sont très salés, même le jaune ! Comment font-ils ? Avec une seringue ?
Juste à côté de la gare se trouve une petite île reliée par une passerelle bien moderne qui abrite un temple bouddhique. L’entrée est gratuite mais il faut faire un don « to improve the temple ». Effectivement, l’endroit a du potentiel, mais il y aurait de quoi faire mieux.
Nous poursuivons un peu plus loin pour contempler les remparts hollandais datant du XVIIIème siècle puis, lassés par la chaleur et le bruit, nous nous dépêchons de retourner à la gare pour arriver au plus vite à Mirissa et pouvoir se jeter à l’eau.
Même scénario qu’à Tangalle, pas moyen de prendre de bus rapide : nous nous coltinons le bus qui s’arrête tous les 10 mètres. Nous mettrons une demi-heure pour effectuer la petite dizaine de kilomètres qui nous sépare de Mirissa.
Descendus du bus, nous nous dirigeons vers la plage, et pendant que Chaton, Pépère et Chatounette se jettent à l’eau, Mamisa et moi arpentons toutes les guest-houses du croissant de sable à la recherche du meilleur compromis : cela va de l’hôtel de luxe avec immense piscine pour 178US$ à la cabane en bois sans salle de bain à 1000 Rs. Nous optons finalement pour des petites maisonnettes basiques mais avec un des restaurants les plus agréables. Et le tout pour 2000 Rs. Nickel !
Nous repartons chercher nos bagages et nos hommes, qui en auront profité pour contempler les poissons dans la mer et les quelques surfeurs à l’eau (ils ne sont que deux). Car Mirissa est rien que pour cela exceptionnel : on peut y faire et du surf, et du snorkeling.
L’endroit est splendide, le sable y est fin, les cocotiers et autres arbres apportent tout juste ce qu’il faut d’ombre, on a pied longtemps, l’eau est d’un joli bleu qui se dégrade selon la profondeur…
Nous partagerons notre après-midi entre mer et transat, baignade et château de sable, jus de fruit pressé et Mai-Tai… Car à 18h30, nous prenons connaissance de l’existence d’ Happy Hour, et à 18h35, nous étions tous avec un cocktail à la main.
Les transats ont fait place aux tables avec photophores et une barque surélevée fait office d’étale à poissons. Il y a du homard ! Craquage pour craquage, allons-y gaiement ! Chacun se commande le sien, servi avec des frites et de la salade. Et tant qu’on y est, desserts pour tous et nouvelle tournée de cocktails !
Combien peuvent coûter en France rien que 2 cocktails pris les pieds dans le sable ? 30€ ? C’est le montant que nous avons payés par couple pour 4 cocktails, 2 homards avec frites, 2 crêpes nutella-banane avec glace et 2 boules de glace pour Chatounette… Notre repas le plus cher depuis que nous sommes au Sri-Lanka mais une broutille comparé à la France.
Il y a tout de même un bémol à ce cadre enchanteur, les moustiques ! Notre chambre en est envahie, il ne faut donc pas traîner dans la salle de bain pour vite aller se mettre à l’abri sous notre moustiquaire. C’est donc pas le paradis, mais ça s’en rapproche !
Pratique :
Logement à Mirissa : Central Beach Inn : 2000 Rs la chambre double, eau froide, pas de wifi, au bord de la plage.
Logement à Tangalle : Gems Garden Guest-House, Marakolliya Beach, Tel : 047 2240074 / O77 2424559, wifi, eau chaude, face à la mer, propre, le top !
Trajet Mirissa – Matara en bus : 2 heures