Séance photo professionnelle à Palu

Le petit-déjeuner nous est servi une fois de plus à 9h30. Riz blanc, riz rouge, poisson, poulet, omelette, brioche, toffu, tempe, lait, café. J’en ai peut-être oublié. Un petit-déjeuner classique en somme ! Je m’imagine très mal préparer tout ça avant de partir bosser le matin ! Car rien n’est préparé la veille bien évidemment ! En même temps, on a l’impression que personne ne travaille, ici.

Puis je retourne me coucher. Malgré la climatisation dans la chambre, j’ai trop chaud et ne parviens pas à me rendormir. De toute façon, il est 11h, l’heure que je m’étais fixée pour appeler l’immigration.

Nos visas devaient être prêts ce jour, mais l’immigration ne m’a toujours pas appelé. J’appelle : « Hello, do you speak english ? ». La personne au bout du fil répond tout juste « no » et me raccroche au nez. Quelle courtoisie ! Peut-être n’est-ce pas le bon numéro ? J’avais cherché sur internet et j’avais également trouvé d’autres numéros pour l’immigration.

Je demande à Ilha d’appeler à son tour. Et on ne lui raccroche pas au nez ! Je suis blasée ! Après un échange incompréhensible pour moi mis à part quelques « hooo ! », Ilha me rend le verdict. Les Visas ne sont pas prêts, ils le seront peut-être demain, mais ce n’est pas sûr. Grrrr !

Oula doit faire réparer les freins de sa voiture avant le long trajet pour les îles Toggians et nous propose de l’accompagner. Nous y allons, Chatounette reste à la maison à regarder des dessins animés.

Lorsque nous rentrons, elle n’est plus là, mais partie au centre commercial pour aller manger une glace.

Nous la rejoignons. Elle est toute fière de nous dire qu’elle est venue en scooter en étant devant. Le centre commercial est très récent et correspond très bien au standard européen. Ce qui me plaît tout de suite, c’est la climatisation ! Certes, au bout de cinq minutes le corps s’est acclimaté et on a à nouveau chaud, mais qu’est-ce qu’elles font du bien ces cinq premières minutes !

Nous commandons à notre tour une glace puis flânons dans la galerie. Nous en profitons pour acheter des cadeaux à notre famille d’accueil : du parfum.

De retour à la maison, Chatounette s’appliquera à dessiner des beaux dessins qui serviront de papier cadeau.

Nous commandons ensuite des pizzas, et en attendant le livreur, nous glandouillons pas mal. Puis la matriarche nous appelle pour passer à table. Bah ? Et les pizzas ? En fait, il n’y a qu’une seule pizza de commandée qui sert d’apéritif, et tout un festin à côté.

A la fin du repas, lorsque je me retourne, je constate que tout un pan de mur a été libéré de ses canapés et tableaux. Je demande pourquoi et on m’explique qu’un photographe va venir.

Peu de temps après, il débarque tout son matériel et commence à s’installer. Sa femme, elle aussi photographe, arrive également sur les lieux. Selly Patricia Aror qu’elle s’appelle. Elle parle bien anglais, et me demande si elle peut prendre Chatounette en photo et les publier sur les réseaux sociaux pour promouvoir son métier de photographe. Lorsqu’elle me montre son travail précédent, je dis juste « whaow » et donne mon accord sans problème. Ça donne ça:

Par contre, cette séance photo ne risque pas de rendre aussi bien car le décor qu’elle a apporté est ultra minimaliste : un drap blanc et quelques accessoires. Dans la pièce, il y a un nombre important de personnes, dont certaines que nous venions de rencontrer cinq minutes avant. Mais pas de Chatounette.

Elle se trouve dans la chambre et je vais la chercher : je lui explique la situation et elle me dit clairement qu’elle n’a pas du tout envie de faire de photos. J’insiste, je lui parle de la superbe iroquoise qu’elle va pouvoir mettre, je l’achète même avec un doudou (haannnn ! C’est pas bien !) mais en même temps, les photographes avaient tout préparé, ça la foutait mal de dire : « hé bien écoutez, remballez tout, Chatounette n’a pas envie ».

Au moment où elle rentre dans la salle, toute la foule fait un grand « AAAhhhhh !!! », comme pour un lever de rideau. Tout le monde la regarde, et elle est prise de panique. Ajoutez à cela de la fatigue, et Chatounette s’effondre en larme, se camouflant dans mes jupons… Chaton l’emmène dehors pour la consoler, et le public se retrouve un peu décontenancé.

La photographe me demande ce qu’il se passe, pourquoi elle pleure et je lui explique. Elle comprend très bien, elle est habituée à travailler avec les enfants, et me propose de commencer par Tamisya et que peut-être qu’en la voyant faire, ça la décoincera.

En attendant, je ramène l’iroquoise à Chatounette. Même uniquement entre chatons, Chatounette refuse de la porter. On est mal barré ! Chaton, en bon consoleur, parvient à négocier une et une seule photo.

Chatounette, même avec l'iroquoise, n'a pas du tout envie d'être prise en photo

Lorsque nous retournons à l’intérieur, le public est parti, il ne reste plus que les photographes et les personnes les plus proches de Chatounette dans la famille. Tamisyia est en train de poser. Chatounette s’approche un peu et Tamisha lui montre les grosses boules de cotons qui étaient disposées au sol.

Et là, comme par magie, Chatounette se libère. Elle voit là des grosses boules de neige et commence à en jeter une à la figure de Tamisyia. Et elle rigole, elle rigole ! La bataille de boule de neige est lancée, et Chatounette prise à la fois dans un fou rire et une excitation pleine d’imagination. Elle se jette dans le coton, nage dedans, fait une barbe de Père Noël, s’en rentre dans les vêtements, la jette en l’air pour faire tomber la neige…

La photographe n’a plus qu’à faire son boulot, qui consiste surtout je pense à régler l’obturateur sur une vitesse élevée car Chatounette bouge dans tous les sens. Un sacré revirement de situation !

Une fois la séance finie, les photographes, qui sont également des amis d’Ilha, restent à discuter. Ils sont bien sympathiques ! Ils devraient nous rapporter le CD avec les photos de Chatounette demain. Gratuit bien sûr !
Oh !

Et je n’avais pas vu car je discutais, mais Chaton m’a dit que Chatounette avait également posé pour les produits de beauté d’Ilha, qui ouvre son magasin très prochainement. Après la télévision sri-lankaise, le web indonésien…

Les photographes repartent, nous restons à discuter un peu avec Tarik et Oula en mangeant une mangue tombée de l’arbre juste devant nos yeux, puis filons nous coucher.

Nous avons pu observer des photos des îles Togians, alors nous espérons que nos visas seront prêts demain, car ça vend plus que du rêve ! Au programme également pour demain : passer la matinée dans l’école de Tamisya.

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