Plongée sous-marine à Bunaken
Ce matin, la météo est « couci-couça », un terme que Lorenso, le propriétaire, aime employer. Nous sommes donc indécis pour aller plonger. Les nuages viennent, repartent, laissent passer un rayon de soleil avant de revenir à la charge. Nous décidons finalement de reporter à l’après-midi, en espérant que le temps s’améliore.
A la place, nous retournons faire du snorkeling devant chez nous. Pourquoi aller plus loin : l’endroit regorge de poissons et de coraux magnifiques. Des bateaux de plongeurs et de snorkeleurs sont d’ailleurs toujours là.
Une seule tortue cette fois-là. Par contre, une belle rascasse volante ainsi qu’une raie pastenague (blue-spotted ray), toutes deux en partie cachées sous des rochers.
J’ai voulu m’essayer aux portraits de poissons, mais ce n’est franchement pas une réussite ! Si je m’approche trop près, ils s’enfuient à toute vitesse et j’ai tout juste le temps d’avoir une photo d’eux, mais floue. En contrepartie, j’ai enfin trouvé un logiciel sur mon ordinateur qui permet de recadrer les photos ! Télécharger quoi que ce soit, à Sulawesi, ça relève tout de suite de l’exploit! J’ai donc triché un peu en zoomant mes photos d’origine.
Le temps de retravailler les photos, et il est l’heure d’aller manger.
La météo ne s’est pas franchement améliorée mais nous décidons tout de même de tenter notre chance… Surtout un vendredi 13 ! Le gérant du centre de plongé, lui, est plus pessimiste sur cette date et nous demande, pour plaisanter, de régler la plongée avant de partir.
Je ne suis pas encore sur le bateau que j’ai déjà le stresse qui monte. C’est dingue comme ça peut m’angoisser la plongée ! Nous nous équipons, et partons, accompagnés du Français avec qui nous passons le plus clair de notre temps à la guest-house.
Chatounette, elle, restera sur le bateau avec deux nounous indonésiens rien que pour elle. Elle a également apporté toute une armée de doudous, des feutres et des feuilles.
Au moment d’entrée dans l’eau, à la Cousteau, en se laissant tomber en arrière depuis une position assise sur le rebord du bateau, j’ai le cœur qui doit battre à 300 à l’heure. Mais finalement, une fois dans l’eau, le décor est tel que j’en oublie toutes mes angoisses. Le ciel est couvert en partie de nuages, mais la visibilité est étonnement bonne. Par contre : « ikan tidur » une fois de plus : les poissons dorment. Nous n’avons rien vu de plus qu’en snorkeling, surtout moins en fait, hormis cette espèce de scolopendre sous-marin tout blanc, au corps mou, avec plusieurs antennes sur la tête.
Par contre, nous avons adoré la sensation de cette activité. Nous sommes aussi passés dans une petite grotte qui ressortait un peu plus haut par un autre trou de ce tombant de coraux. Sympa à faire. Chaton remonte le premier, il n’a plus d’air alors que nous, il nous reste encore la moitié de notre bouteille.
Nous longeons le tombant en revenant sur nos pas, et lorsque nous remontons, nous sommes très surpris : il pleut à vache qui pisse, et le ciel est complètement bouché par les nuages ! On ne s’était franchement pas imaginé ça sous l’eau, par vingt mètres de profondeur. On trouvait la visibilité plutôt bonne, alors qu’est-ce que ça doit être par grand soleil ?!
Nous remontons à bord et filons droit à la case départ. Au moment de descendre du bateau, j’ai mal jugé la profondeur de l’eau. Bilan des courses, je me suis flinguée le genou ! A m’en faire tomber dans les pommes ! J’ai senti le noir se faire dans mes yeux, j’ai donc eu le temps d’anticiper la chose et de m’allonger sur le sol pour faire remonter le sang dans ma tête. Je n’ai pas eu très mal sur le moment, mais j’ai entendu un « clac ». Rien de bien grave à priori car j’arrive à marcher.
Nous rendons notre matériel, nous douchons à une douche extérieure donc exposée à la pluie, puis patientons au centre de plongée le temps que la pluie se calme. Chaton et le Français s’octroient une bière en attendant. La pluie cesse enfin, nous rentrons donc chez nous (la porte à côté) tout juste pour l’heure du dîner.
Le repas englouti, je me lève et sens que la douleur au genou ne s’est pas franchement atténuée. A voir demain ce que ça va donner.
Pratique :
Lorenso Cottage : 175.000 Rs/personne/jour en pension complète. Salle de bain intégrée : tuyau en guise de douche, mandi, WC assis. Manque de propreté. Pas de moustiquaire. Prix entre 150.000 Rs (toilettes en commun) et 300.000 Rs. A disposition : livres, hamacs, raquettes de badminton, jeux de plage pour enfants. Grand terrain plat au niveau de la mer, face à la mangrove. Snorkeling de qualité directement derrière la mangrove.
Plongée : 35€. 55€ pour deux plongées dans la journée. 80€ la plongée de découverte pour les non-diplômés.