Paris – Santorin : encore un voyage Covid qui a failli ne pas se faire…
Je ne pensais pas que le voyage serait si long pour une distance si courte. En me posant ce soir, dans notre chambre d’hôtel, j’ai l’impression d’avoir traversé la terre entière. La distance était pourtant plus courte que lors de notre dernier voyage en Egypte. Serait-ce la présence de Jolie-Maman qui rendrait le trajet si long ?
La journée avait commencé de façon très matinale. Nous nous étions fixés 6h30 comme horaire pour être dans la voiture. On était plutôt pas mal car nous quittons notre domicile à 6h38. Jolie-Maman a dormi à la maison, c’était plus pratique ainsi.
Après un bout de trajet en voiture, il nous faut prendre cette fameuse ligne de bus 95-18 que nous commençons par connaître par cœur et qui relie Cergy-Préfecture à l’aéroport Charles-de-Gaulle de Roissy. On visait le bus de 7h10, et le temps de garer la voiture et de prendre des sandwichs, nous sommes à l’heure pour attraper notre bus, en avance, même !
Arrivés à Roissypôle, nouveau moyen de locomotion, ferroviaire cette fois, pour rejoindre le terminal 2B. C’est évidemment le plus loin à rejoindre à pied. Une bonne petite trotte. Nous marchons d’un pas soutenu alors que nous avons de la marge, et je me surprends à plaindre Jolie-Maman qui n’est pas ménagée.
On pense qu’il est trop tôt pour s’enregistrer, car avec l’angle de notre vue sur les écrans, ceux-ci paraissent jaunes. Or, nous cherchons des écrans orange, la couleur d’Easyjet.
Finalement, je me décide à aller voir de plus près. Et ça ne rate pas, lorsqu’on est en face des écrans, ceux-ci sont bien orange, et on peut bel et bien s’enregistrer pour notre premier vol.
On fait un peu la queue mais ça passe assez vite. Nous tendons nos pièces d’identités, nos pass sanitaires… Et là : soucis ! Gros soucis même ! J’ai l’impression de revivre notre dernier voyage en Egypte ! C’est pas vrai ! Ça ne va quand même pas recommencer ! Hé bien si !
Le problème, le voilà : Chatounette n’a pas de pass sanitaire ! J’avais pourtant crû tout décortiquer dans les moindres détails au niveau des formalités. J’avais même fait la demande de PLF, un document dont je n’avais encore jamais entendu parlé et qui est indispensable pour fouler le sol grec. Alors je tombe des nues lorsque la dame d’Easyjet m’annonce qu’il faut un pass sanitaire à partir de 6 ans…
Je commence à bien connaître l’aéroport Charles-de-Gaulle, je lui explique donc que je vais aller rapidos à la pharmacie lui faire faire un test antigénique. Réponse de la dame : « je ne suis pas sûre que vous ayez le temps, vue l’heure. Si toutefois vous y parvenez, doublez tout le monde en empruntant la file des riches. ». Ok, elle n’a pas dit la file des riches, mais je ne sais plus le nom de cette file dans le jargon Easyjet.
Chaton et Jolie-Maman quittent le comptoir d’enregistrement avec tous les bagages pendant que je pars en sprint avec Chatounette direction le terminal 2F, complètement à l’autre bout de l’aéroport.
On part avec un bon rythme, que nous peinons je peine à maintenir. Je fais rapidement tomber mon masque chirurgical. Je commence à avoir une rivière de sueur qui me coule dans le dos. Je regarde ma montre régulièrement et je repense au dernier test antigénique réalisé par Chatounette. La dame nous avait fait patienter 35 minutes contre les 30 minutes annoncées. Je calcule en même temps que je cours pour estimer l’heure la plus tardive à laquelle nous pouvons arriver à la pharmacie, en espérant qu’il n’y ait pas trop de monde.
Ouf, nous sommes dans les temps ! Et bonne nouvelle, il n’y a personne. Par chance, j’ai ma carte vitale, notre expérience passée nous ayant laissé quelques bons réflexes…
Chatounette est tout de suite prise en charge. Je demande à la pharmacienne le temps d’attente pour les résultats. Elle me répond 5 minutes. Je n’en reviens pas !
Et là, Chatounette me dit : « imagine mon test est positif ! ». Alors là, ça serait la meilleure !
Cinq minutes plus tard, le verdict tombe : résultat négatif ! Yes !
On repart en courant, avec un peu plus de pauses cette fois-ci.
Nous retrouvons Chaton et Jolie-Maman. Ils sont dans la file des riches avec les valises. Nous nous enregistrons et ne perdons pas de temps pour rejoindre la salle d’embarquement. Nous sommes impressionnés par le monde ! En même temps, les terminaux 1 et 3 sont fermés. Heureusement, cela avance assez vite. Nous arrivons à 10h à la salle d’embarquement, l’enregistrement ferme à 10h20. Ouf ! On souffle enfin !
Le premier avion est pris.
De là-haut, on profite d’une vue dégagée et époustouflante sur le lac Léman et les Alpes. C’est magnifique !
1h45 plus tard, nous atterrissons à Milan. Le suivi des valises n’est pas automatique. Nous devons les récupérer et les enregistrer à nouveau. Car cette fois, nous voyageons avec Ryanair. Nous avions 2h50 d’escale, mais ce n’est pas de trop, le temps d’accomplir toutes les formalités relatives à un trajet en avion.
Jolie-Maman a droit à l’enlevage des chaussures pour contrôle. Elle qui venait de filer son collant se retrouve toute gênée de montrer des pieds si peu présentables. Nous, en tout cas, ça nous a bien fait rire.
Le deuxième vol est plus long : 2h50. Le temps de piquer un petit somme.
Nous atterrissons à 18h20, heure locale. Il y a une heure de plus. Nous récupérons les valises et sortons de l’aéroport de Santorin.
Deux options : prendre le taxi ou prendre le bus local.
Pour le taxi, il faut compter 35/40 euros et 25 minutes de trajet.
Pour le bus local, il faut d’abord aller à Fira puis prendre un deuxième bus qui revient sur ses pas afin de rejoindre Perissa où notre premier logement nous attend. Les bus s’arrêtent assez régulièrement. Coût final pour nous 4 : 13€50. Durée : presque 2 heures !
On a choisi la deuxième option… Mais tout le monde a apprécié la balade nocturne !
Notre logement se trouve, d’après Google Maps, à 170 mètres de là où notre bus nous a déposé. Parfait !
Nous découvrons les lieux. Whaow ! La piscine en jette ! Mais la patronne nous calme tout de suite : « vous pouvez vous baigner, il n’y a aucun souci, mais bon courage, l’eau est froide ! ». Arf ! On verra bien ! En même temps, elle est grecque, elle est frigorifiée à en voir par sa tenue et ses tremblements alors que je trouve qu’il fait bon.
Nous déposons les sacs dans nos chambres respectives. Nous sommes tous ravis du lieu !
Mais nous ne traînons pas car nous avons faim. Et nous avions repéré un restaurant pile là où le bus nous avait déposé. Nous nous y attablons et savourons pita, tsatsiki, gyros… J’aurais voulu tout prendre au menu : salade grec, entrée de féta… Mais Chaton me rappelle à l’ordre : on aura le temps de déguster tout cela au fur et à mesure !
Chaton, lui, est tout excité par autre chose : il a vu des loueurs de scooters, quad, buggy… tout le long du trajet ! Il est aux anges ! Pour la blague, il me dit que « alors là c’est bon, on vient s’installer ici ! ».
Repus, nous rentrons chez nous et nous dispatchons dans nos chambres respectives.
Le trajet fut long, mais je dois reconnaitre que Jolie-Maman n’y est pour rien. On est juste fauché de notre dernier voyage en Egypte alors ce fut vol avec escale et bus local au lieu du taxi ! Moins cher, mais plus long!
Pratique:
Vol A/R Paris – Santorin avec 1 escale à l’aller et 2 escales au retour : 400 euros/personne
Logement : Studio Letta : 320 euros pour 2 chambres double et 4 nuits, petit-déjeuner inclus. Frigidaire, A/C, très bien équipé, propre, belle piscine, bien placé.
Bus local de l’aéroport de Santorin à Fira : 30 minutes, 1,60€/personne. Un bus toutes les heures en hiver.
Bus local de Fira à Périssa : 2,20€/personne, 45 minutes. Un bus toutes les heures en hiver.