Koh Lanta à la sauce Warren, Rangiroa

Prélude

Voilà voilà, j’ai été dans l’impossibilité de rédiger la journée d’hier le soir même, et j’ai maintenant l’impression que cette journée d’hier, c’était il y a un mois tellement c’était fort émotionnellement ce que nous venons de vivre ces deux derniers jours. Vraiment.

Et ce qui m’embête aussi, c’est que je vais bâcler la rédaction de la plongée que nous avons fait le matin. On était pourtant hyper heureux dans le grand bleu et en ressortant de l’eau mais après notre expédition à la sauce Warren, ça paraît désormais tellement anecdotique…

Allez, je me lance tout de même dans la rédaction en reprenant depuis le début.

Plongée dans la passe de Tiputa

Ce matin, nous avons rdv à 7h30 à l’entrée de notre camping pour aller plonger avec Top Dive, l’école de plongée où nous avons pris un pass de 10 plongées. Notre chauffeur sera également notre moniteur.

C’est notre troisième plongée avec ce centre, et nous pouvons enfin entrer dans la passe, certes, avec un courant faible car nous serons en fin de courant rentrant mais nous allons enfin dans le spot qui a fait la renommée de Rangiroa.

Nous sommes une palanquée de cinq, plus notre moniteur. Chaton met deux fois moins de temps à descendre en profondeur, on voit que c’est sa troisième plongée et que ses oreilles commencent à s’habituer.

L’objectif de cette plongée est de descendre dans le canyon de la passe et d’observer différents requins.

La visibilité est excellente, l’eau est chaude et les poissons sont bien là. Toujours pas trop de coraux mais on a déjà vu pire. Les requins, eux, sont bien présents. Il y a des pointes noires, des pointes blanches et des gris. Mais pas de requins citron, ni de requins tigres ou de requins marteaux.

Cette plongée nous aura permis d’avoir un peu moins peur des requins. Il sont relativement nombreux, au moins une bonne vingtaine, et aucun ne semble s’intéresser à nous. Ils sont pourtant tout proche mais dès qu’on nage vers eux pour s’en approcher, ils déguerpissent. Enfin quand je dis « on », je ne m’inclus pas, hein, c’est juste une façon de parler. Non mais pourquoi aller se jeter dans la gueule du loup sans déconner ?

Nous croiserons également des énormes poissons Napoléon, des balistes titans, un nudibranche, et sûrement d’autres trucs intéressants mais j’ai déjà oublié! Hé oui, c’est ça de rédiger le lendemain l’article et de vivre des choses incroyables entre temps.

Bref, notre plongée est écourtée par Chaton qui finit une fois de plus sur le détendeur du moniteur. On aura quand même fait des bulles pendant 50 minutes sous l’eau en descendant à 20 mètres de profondeur.

Préparation de l’expédition Koh Lanta à la sauce Warren

De retour à l’air libre, nous rentrons au camping. Warren nous propose de quitter les lieux à 13h30 pour vivre sa fameuse excursion  » Koh Lanta ». Cela nous laisse un peu de temps pour préparer nos affaires, faire quelques courses et déjeuner.

A 13h20, c’est le déluge total ! Il flotte bien comme il faut. À 13h29, la pluie cesse presque. Warren s’exclame : « Allez c’est maintenant, on y va! ».

Il faut tout charger sur le bateau qui nous attend dans la mer, juste en face de notre camping, à 20 mètres du bord. Comme il y a pas mal de pierres et de coraux, c’est chaussures d’eau obligatoire. Nous faisons des allers retours entre la terre ferme et le bateau. Nous, c’est les 3 Chatons mais aussi Benoît et sa cousine Léna, la danoise Riké, et bien sûr Warren. Nous emmenons de l’eau, des bâches, du riz, de la farine, deux grosses popotes et couteaux, briquets, lampes frontales, harpons et selon le niveau d’expérience souhaité par nous, candidats de Koh Lanta : pull, oreiller, duvet, k-way. Tout ce qui est serviette, palmes, masque, tuba, maillot de bain, chaussures d’eau, c’est juste la base indispensable de n’importe quelle journée dans les Tuamotu.

Les 3 Chatons décident de ne pas emporter matelas et oreillers pour une expérience de niveau 5. Chaton n’emporte même pas de duvet !

Direction le « secteur »…

Nous en avons pour une bonne heure de navigation avec un ciel tout gris. Et nous nous dirigeons droit vers le gros nuage noir. La mer du lagon est agitée et on se prend des seaux d’eau dans la tronche toutes les 2 minutes. On est en maillot de bain, et on commence à avoir froid. Enfin je parle surtout pour moi car l’expérience n’est pas la même selon son emplacement sur le bateau.

Chatounette a la place de rêve : au milieu, assise sur un matelas confortable, elle ne prend que très peu d’eau et n’a pas trop les fesses qui tapent. Tout à l’avant, Chaton et Riké sont plus épargnés par l’eau mais ça tape fort dans les fesses et dans le dos. Au milieu, Léna et Benoît se prennent de sacrés seaux d’eau. À l’arrière, j’en prends également pas mal mais je reste debout pour amortir le clapot avec mes jambes plutôt qu’avec mes fesses.

À la fin, c’est l’eau de la mer, plus chaude que le vent sur le bateau, qui nous réchauffe. Chaque giclée nous réchauffe sur le moment.

La navigation dure une bonne heure. Nous longeons les côtes de l’atoll et elles sont magnifiques ! C’est sauvage à souhait. Aucune habitation en dur et de rares cabanes en bois. Des plages de sable blanc, des cocotiers, des lagons dans le lagon, une véritable image de carte postale.

La pêche au harpon

Nous arrivons enfin au « secteur », le motu perdu au milieu de nulle part où nous allons camper. Mais avant d’accoster sur l’île, nous jetons l’encre près des récifs, il s’agit là aussi d’un lagon dans le lagon. Objectif de cet arrêt : pêcher notre repas du soir.

C’est infesté de requins à pointes noires et de tous les autres poissons de récifs. Chaton s’initie à la chasse sous-marine. Chatounette et moi le suivons pour le regarder faire.

Au premier essai, il choppe un poisson ! Sauf que cela nous brise le coeur à tous les trois. En effet, il s’agit d’un poisson magnifique mais surtout, un deuxième poisson de la même espèce se précipite sur le poisson pêché par Chaton pour tenter de le sauver. Il tente de le détacher de la flèche. Les deux semblent pleurer. Atroce à voir! On a le cœur brisé.

Et quand on le ramène au bateau, Warren dit à Chaton :  » Ah ba non, tu pouvais pêcher n’importe quel poisson mais pas celui-là ! ». Alors là c’est le coup de massue. Non seulement on vient peut être de briser un couple mais en plus pour rien.

Mais retournement de situation, Warren le retire de la flèche et rejette le poisson dans l’eau. Celui-ci n’est pas mort! Hourra ! Il repart! Warren nous garantit qu’il va bien et que ça va vite cicatriser.

Chaton repart à la pêche car nous n’avons toujours pas de quoi manger pour ce soir…Mais perso, j’arrête de le suivre, ça me fend trop le cœur.

Je profite de l’aquarium où nous sommes (l’eau est tellement claire!) avec Chatounette mais garde une petite angoisse : la plongée du matin m’a détendue des requins mais pas complètement et là ils sont nombreux et dans peu de profondeur.

Je retourne au bateau et là je découvre que Benoît, qui chassait également au harpon, s’est entaillé l’indexe mais profond et sur presque toute la circonférence du doigt. Et comme par hasard, nous n’avons pas notre trousse pharmacie.

Il demande à Warren de le raccompagner au dispensaire, soit là d’où on vient. Je n’ai pas trop suivi l’histoire, j’ai vu que Warren avait passé quelques coups de fil, mais toujours est-il que, finalement, Benoît reste ici.

Warren remplace Benoît au harpon. Celui-ci en avait déjà attrapé plusieurs. Chaton, de son côté, revient en braillant ! Il a chopé un poisson mais il est poursuivi par la bande de requins qui aimerait bien lui piquer sa proie.Tout le monde rigole, mais moi, c’est un peu nerveux.

Warren fait moins de chichi et en ramène plusieurs en un temps trois mouvements. Chaton aura tout de même rapporté 2 poissons.

Ah, et concernant son premier poisson pêché, j’ai oublié de préciser. Si Waren a dit qu’on pouvait pêcher n’importe quel poisson sauf celui-là, ce n’est pas qu’il était dangereux pour la santé, ou protégé, c’est qu’il est trop facile à pêcher au harpon alors il faut le laisser aux pêcheurs qui n’ont pas de harpons…

Pour l’heure, la récolte en poissons est suffisante, nous allons pouvoir accoster.

Sauf que, comme il n’y a que très peu de fond, il faut alléger le bateau pour ne pas qu’il touche. Chaton, Riké et moi nous y collons car nous étions les derniers revenus au bateau et rejoignons la plage à la nage. Hé ba c’était une sacrée trotte ! Je n’en pouvais plus à la fin.

L’installation du camp

Nous voici tous rendus au motu où nous allons bivouaquer.

Nous sommes 7 et nous nous partageons les tâches, sous le commandement de Warren.

Il faut installer les bâches, récupérer du bois pour faire du feu, cleaner la place, trouver des noix de coco, les râper puis en faire du lait, tresser des feuilles de cocotiers pour en faire des nattes, vider les poissons, les faire cuire…. Et sûrement d’autres tâches que je n’ai pas vues comme j’étais affairée ou tout simplement que j’ai oubliées.

Les bâches de protection et le feu sont prêts juste à temps avant que la pluie ne se mette à tomber. C’est bien notre veine s’il pleut toute la nuit. Mais la pluie n’était qu’une belle averse et cesse.

Repas avec les moyens du bord

Il est maintenant temps de passer à table. Sauf que là, on déchante : la mer a sacrement monté. Notre plage s’est réduite comme peau de chagrin et notre abri se retrouve à moitié dans l’eau… Plus sûr qu’il y ait assez de place à l’abri de la pluie pour tout le monde…

Bon, pour l’heure, on mange, et on verra si la marée redescend le temps du repas. Nous dégustons les poissons pêchés par la bande, délicieusement cuits, du riz servi dans des noix de coco et du poisson cru coco. Le tout sur des nattes tressées essentiellement par Riké et Benoît. Pas de couverts, on mange directement avec les doigts.

Pendant le repas, la mer ne redescend pas, bien au contraire. Warren ne nous laisse plus le choix : il faut tout déménager !

Déplacement du camp

Allez hop, on enlève tout, les poteaux, les bâches, nos nattes, les sacs et on mets tout ailleurs, plus au coeur de l’île, après avoir déblayé tout un tas de noix de coco et de feuilles mortes de cocotiers. Et on refait un feu. !

Mais il n’est toujours pas temps d’aller nous coucher. Non, maintenant place à…

La chasse aux crabes des cocotiers

En route pour la chasse aux crabes des cocotiers, de nuit. Il faut savoir que, ces crabes, s’ils vous pincent le doigt, ils vous le sectionnent. Faut vraiment pas blaguer avec eux!

Warren nous balade dans toute l’île à la recherche des crabes des cocotiers. Il ne faut attraper que les plus gros. Riké est toute contente car elle en trouve un! Et de belle taille. C’est Benoît qui se charge de l’attraper et de le ligoter comme venait de nous montrer Warren, à l’aide de feuilles de cocotiers séchées.

Quand on voyait faire Warren, ça avait l’air hyper simple mais quand on voit Benoît galérer, on se dit que c’est hyper difficile en fait. En tout cas, moi, je n’aurais pas essayé !

Je me retrouve tout de même à devoir en porter un… Mais au bout d’un moment, à marcher comme ça dans la jungle, je sens qu’il commence à se détacher. J’appelle Warren à la rescousse qui m’en libère. Ouf! Finalement, c’est celui que Chaton tient, le plus gros, qui se libère en premier de ses liens. J’ai eu chaud, en plus j’étais tout près du crabe lors de la balade.

Pendant la promenade nocturne, des oiseaux nous surprennent. Enfin c’était réciproque en fait ! On les dérange en plein réveil, ils s’envolent, mais comme nous avons nos lampes frontales, ça les éblouit et ils finissent par nous foncer dedans..

Au bout de 40 minutes de pêche aux crabes, Warren demande si nous préférons rentrer au campement en tirant droit dans la jungle ou en faisant le tour par la plage. C’est Chatounette qui tranche, ça sera par la plage. Je crois qu’elle est traumatisée de notre mission à la Montagne de l’Homme Couché à Tubuai…

Enfin Warren nous a un peu berné, il n’aurait pas dû utiliser le mot « plage » mais plutôt le mot « littoral ». On a dû aller dans l’eau. Alors que c’est la nuit que les requins chassent! Et on y voit que dalle ! Il peut y avoir des patates de corail, des oursins, des grosses pierres…

Le retour est un peu long à mon goût mais plus le choix.

Dormir sur une île déserte

Allez, il est maintenant l’heure d’aller se coucher, juste quand la pluie arrive…

Je débute la nuit en short et polaire. Je prends l’eau par la tête et par les pieds. Je finis par m’endormir mais, dans mon sommeil, en voulant me retourner, je me retrouve le cul dans une flaque d’eau. Je suis maintenant gelée et grelotte.

J’ai bien un duvet dans mon sac mais 1/il est à l’autre bout de l’abri, près de Léna, et j’ai peur de la réveiller. 2/ je suis couverte de sable, le sol est trempé, et je n’ai pas envie de flinguer mon duvet.

Mais le froid l’emporte sur tout le reste! Au milieu de la nuit, je finis par me lever et prendre mon duvet. Ce n’est qu’une fois dedans que je m’endormirais paisiblement jusqu’au matin.

Chaton, lui, dira ne pas avoir dormi de la nuit. En même temps sans duvet… Riké, quant elle, apprendra le lendemain qu’il n’a pas arrêté de pleuvoir pendant la nuit… On n’est pas tous égaux face au sommeil…

Pêche au harpon, round 2

Je suis la dernière levée avec Chatounette. En effet, quand j’ouvre les yeux, il n’y a plus qu’elle sous l’abri.

Je me lève et rejoins la plage. Tout le monde est affairé.

Léna et moi nous « dévouons » pour aller chasser au harpon.

Je tire une première flèche, mais raté ! C’est qu’ils sont hyper vifs ces poissons ! Je retourne sur la plage pour que Chaton réarme mon harpon car c’est trop difficile, je n’y parviens pas.

Entre temps, Léna a réussi à choper un poisson ! Elle est trop fière et elle a de quoi. Elle ramène sa pêche au camp et y retourne.

Sauf que cette fois, elle rate sa cible. Mais le poisson d’à côté, qui a flippé sa race, n’est autre qu’un poisson porc-epic. Vous savez, ceux qui se gonflent comme des ballons de football en faisant ressortir leurs épines ? Pile celui-ci !

Et là je me tape mon meilleur fou rire en le voyant! Déjà, de base, c’est extrêmement drôle à voir ce genre de poisson tout gonflé, mais là, il s’est gonflé dans une cavité de corail et se retrouve emprisonné. Léna, tu m’as fait ma journée, voire même mon voyage!

Chaton prend ensuite le relais de Léna au harpon. Warren nous demande de rapporter des poissons perroquets, et nous montre la direction où ils se trouvent. Chaton parvient à en pêcher un. Moi, que dalle, je démissionne, toutes mes flèches finissent dans le sable sans rien au bout, pitoyable !

Tressage des feuilles de cocotiers

Lorsque je reviens sur notre plage, Chatounette a tressé un super plat en feuilles de cocotiers. Trop la classe ! Mais elle est ensuite mise à l’amende par Riké qui fabrique un panier incroyable. Léna et moi avons seulement réussi à fabriquer un bas/haut de maillot de bain….

Déjeuner de gourmets sur plage déserte

Le repas se met en route : Riké fabrique du pain coco avec Warren dans des grandes feuilles. Il faut presser la pâte dedans, laisser ensuite sécher au soleil puis faire cuire.

Au repas de ce midi : poissons perroquets et autres, restant de riz, nos crabes des cocotiers attrapés de la veille, et pain coco. Sur nos nattes, sur notre plage désertique.

On est trop bien.

Warren nous dira que le crabe des cocotiers, au restaurant, c’est 8 000 Francs! Hé bè!

Plantation de cocotiers

Warren nous demande ensuite de ramasser deux noix de coco germées pour aller les planter sur l’île en face. Ça fera un souvenir de nous et surtout une belle cocoteraie supplémentaire. Tout doit être bien aligné, à 4 m d’intervalle. On creuse un trou parmi les cailloux coraux au milieu de cette île de corail avec nos petites mains et le refermons. Allez, plus qu’à replier toutes nos affaires et à lever le camp.

Le lagon bleu de Rangiroa

Direction le lagon bleu, ce fameux lagon que j’avais pris en photo depuis l’avion en partant de Tikehau. Je ne savais pas qu’il figurait au programme de toutes les excursions sur le lagon. Sauf qu’en excursion classique, c’est 13.000 Francs par personne, et qu’avec Warren, on ne paye que l’essence pour s’y rendre et qu’on vit en supplément une expérience de dingue sur deux jours avec nuit sur motu désert.

Nous restons là une bonne heure, juste à admirer l’endroit.

Ce qui est bien avec Warren, c’est qu’on apprend vraiment sur la culture polynésienne. Il n’y a qu’à lui poser une question et il y répond avec tellement de précisions qu’on a encore envie de lui poser mille questions.

Au lagon bleu, il me raconte qu’il est champion de Rangiroa depuis 5 ou 6 ans dans l’épreuve du coprah. Lors de cette épreuve, il faut fendre 180 noix de coco et les vider ensuite de la matière blanche le plus rapidement possible. Lui, il le fait en 9 minutes ! Mais les grands vainqueurs de toute la Polynésie, lors des affrontements du Heiva (rassemblement national avec pleins d’épreuves traditionnelles), le font en 5 minutes ! Cette année, il va encore y participer. Il m’a donné la date, c’est à Tahiti, et normalement nous y serons ! J’espère pouvoir l’y encourager !

Fendre une noix de coco en un coup de hache

En attendant, une hachette traîne sur notre îlot ainsi que des noix de coco. J’ai le droit à un coaching privé pour apprendre à fendre une noix de coco en un seul coup. Il me fait commencer par des coups de hachettes dans le sable. Hé ba j’ai des progrès à faire… Il me montre le geste. Je m’améliore.

Je passe à l’étape d’après : tenter de découper des noix de coco déjà vidées. Je repars à zéro ! Les noix de coco jartent mais ne se fendent pas… Il me remontre le geste.

Lorsqu’il sent que je suis prête, il me tend la noix de coco, intacte, à fendre en une seule fois. Le reste de la troupe, trempant dans le lagon le temps de mon coaching, ressort de l’eau juste au moment où j’allais tenter de réaliser l’exploit. Du public en plus, rien de tel pour me chauffer !

Et là, bam, en une fois! Pile au milieu ! Je suis trop fière de moi! Warren me raconte ensuite que les touristes peuvent s’inscrire également au Heiva, et sur place…. Affaire à suivre donc!

Retour au confort de la vie moderne

Il est maintenant l’heure de rentrer. La mer étant toujours agitée, nous longeons les motus plutôt que de tirer droit, afin d’avoir moins de vagues. Qu’est ce que ça aurait été autrement ! On se prend une nouvelle fois des seaux d’eau au visage, pendant 1h30… J’avais hâte d’arriver.

Une fois au camping, nous nous douchons, rangeons nos affaires, déménageons pour notre part (Warren nous offre une nuit en tipi plutôt que notre tente) puis filons tous ensemble au restaurant. La femme de Warren nous accompagne.Bien sûr, le groupe s’accorde à leur payer le repas.

Nous passons un très bon repas tous ensemble, sans rien avoir eu à faire, assis sur des tables, à manger avec des couverts, sans poissons à attraper, vider, cuire, sans faire la vaisselle ensuite dans la mer… Un restaurant en somme, mais passer un tel moment sur une île déserte vous fait vous rappeler la chance qu’on a d’y aller. On apprécie la chose autrement.

De retour du restaurant, personne ne s’éternise, je crois que tout le monde a hâte de retrouver un vrai lit, au sec et au propre. Chaton et Chatounette s’endorment instantanément pendant que je m’efforce de raconter ces deux journées.

Je sais déjà que ces deux jours resterons gravés à tout jamais et je souhaite à tout le monde de vivre une telle expérience.

Pratique

Camping Moanarani Rangiroa : The place to be pour vivre des expériences incroyables à la polynésienne. 3 000 Francs par tente. Bonne connexion internet. +689 87 27 76 58

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