De Rangiroa à Fakarava

Au revoir Rangi et compagnie

Ce matin, plus que Rangiroa, nous quittons Léna, Benoît, Riké et surtout Warren. Les adieux sont déchirants. Même Chaton est au bord des larmes.

Warren nous a offert des colliers de coquillages avant de partir, s’en est trop pour moi, les larmes me coulent. Quelles aventures avec ceux-là… Notre voyage en Polynésie n’est pas fini, mais ce qui est sûr, c’est que ces moments ici, surtout la Koh Lanta à la sauce Warren, resteront parmi nos meilleurs souvenirs de Polynésie.

Le survol des atolls des Tuamotu

Nous montons dans l’avion. Quelques larmes coulent encore. Heureusement, la vue depuis le ciel me redonne le sourire. C’est vraiment incroyable ces atolls des Tuamotu vus du ciel. Et il y en a un paquet.

Atterrissage à Fakarava

En 45 minutes, nous arrivons à Fakarava, encore un atoll des Tuamotu.

À l’aéroport, Warren m’avait dit qu’il fallait qu’on se débrouille pour rejoindre notre futur logement.

Pour rappel et précisions, c’est Warren qui nous a dégoté cette adresse. Ce sont des amis à lui. On sera leurs premiers clients. Quand j’avais demandé à Warren s’il y avait une cuisine il m’avait répondu qu’on mangerait avec eux.

En attendant que nos « valises » sortent de l’avion, je dis à Chaton : « on ne traîne pas, dès qu’on a nos sacs, on file en direction de notre logement, comme ça on peut peut-être espérer se faire prendre en auto-stop ».

Transfert de l’aéroport à notre logement

Mais à la sortie de l’aéroport, un homme me demande à quelle pension nous allons. C’est un chauffeur de bus scolaire reconverti en bus à touristes. Il en est déjà rempli. Le même que celui qu’emprunte le fils d’Audrey pour aller à l’école, avec une banquette centrale où on monte à califourchon.

Lorsque je lui dis que nous allons chez un particulier, il fait les yeux ronds. Il me répond qu’il va voir mais qu’à priori, le bus est complet. Je lui demande s’il peut au moins charger nos sacs et que nous ferons le trajet à pied.

Et là, une dame, avec peu d’allure, arrive de nulle part et dit qu’on est avec elle. Euh .. je ne crois pas non! Elle dit sur un ton interrogatif sans que ce ne soit une question, un peu pète sec : « Vous êtes les amis de Warren? ». Ha ba oui, on est bien avec elle. On n’a pas le temps de se présenter qu’elle file au comptoir de l’aéroport.

Finalement, le chauffeur de bus nous somme de mettre nos sacs dans la remorque d’un autre véhicule puis de grimper dans le bus. Notre dame a disparu, alors on voudrait au moins la prévenir. On retourne vers elle mais elle nous fait signe de grimper dans le bus. Elle est déjà au courant !

C’est parti pour la tournée des hôtels ! Nous sommes une trentaine de touristes dans la benne. Ça parle français, anglais et espagnol. Peut être aussi d’autres langues.

Le premier arrêt est le camping où nous devions aller et où j’avais annulé un peu en dernière minute lorsque Warren m’avait sorti son super plan chez ses amis. Ça a l’air assez classe.

Arrivée chez Tahia et Pau

Cent mètres plus loin, c’est à notre tour de descendre.La maison est… Typique ! Et le jardin est immense. En bordure de mer, des deux côtés. Un côté donne sur le lagon, l’autre côté donne sur l’océan.

Je ne sais pas comment elle a fait, mais notre dame est déjà là. Elle se présente : Tahia.

Et son mari c’est Pau. Il rentre de la pêche, il est encore en tenue de plongée. Enfin plutôt de la chasse au harpon. Il nous montre sa récolte du jour. Les poissons perroquets sont énormes ! Il y a aussi une belle carangue et d’autres dont j’ai oublié les noms.

Nos sacs arrivent peu après. Tahia nous demande de vite les rentrer dans sa maison pour ne pas que les gens les voient. Euh … Mais si on dort en camping dans son jardin, ça va se voir non? Surtout qu’il n’y a aucune clôture et qu’on est en bord de route…Soit. On s’exécute.

Les requins dormeurs

Pau termine de faire ce qu’il a à faire : vider et découper le poisson qu’il va nous préparer. Il le fait dans la mer, face au coucher de soleil, avec les requins dormeurs qui accourent. Impressionnant !

On pourrait croire des chats tellement ils se frottent dans ses pattes. Mais quand il leur donne un bout de poissons qu’on ne mangera pas (tête, arrêtes…), il faut voir les bêtes féroces que ça devient. Pas très distinguée leur façon de manger…

Warren au coeur de la discussion

Puis nous retournons à l’intérieur. Ils nous parlent de Warren et on rigole.

Alors pour la petite histoire, Warren est venu chez eux il y a quelques jours et leur a dit qu’ils devraient lancer leur propre business en créant un camping dans leur jardin. Ce à quoi Pau a répondu que c’était une bonne idée mais qu’il fallait qu’il fasse d’abord des travaux de rénovation dans sa maison, et qu’il pourrait peut être commencer cette activité en décembre.

Le lendemain, lorsque Warren est rentré chez lui et que nous avons fait sa connaissance, ça a fait ni une ni deux dans la tête de Warren qui a appelé Pau pour lui dire que ses premiers clients arrivaient vendredi soit dans 2 jours. Il s’agissait de nous!

Ils sont dépités ou plutôt tout gênés de nous accueillir dans ces conditions. Mais après la Warren expériences sur une île déserte, on est désormais parés à bien pire!

Découverte de la maison de nos hôtes

Au début, Chaton m’a fait croire que les toilettes, c’était dans la mer. Et j’y ai cru! Mais que dalle, ils ont bien une salle de bain, mais façon à l’ancienne, comme en Indonésie, ou chez Turia à Tikehau et comme dans pleins d’autres endroits dans le monde : la douche c’est au seau, les toilettes c’est sans PQ.

Nous demandons à laisser nos sacs chez eux pour plus de confort et c’est volontiers qu’ils nous montrent une pièce où nous pouvons mettre nos affaires. Nous installons notre tente dans le jardin puis retournons voir la mer.

Les requins dormeurs ne sont plus là mais nous retombons sur une famille rencontrée lors de l’excursion avec Matehau sur Tikehau. Nous discutons un moment puis voyons Tahia sur le pas de la porte. Je crois que le repas est prêt.

Dîner avec Tahia et Pau

Effectivement, nous passons à table. C’est la carrangue que nous mangerons ce soir. Quel régal ! Une tuerie ! Whaouw !

Nous apprenons à connaître Pau et Tahia. On les adore déjà. Il faut qu’on s’habitue à leur accent mais ils nous font beaucoup rire. De sacrés personnages tous les deux! Et pipelets à souhait !

Chatounette et moi quittons la table un peu avant Chaton qui est lancé dans la conversation.

Avant d’aller nous coucher, ils nous demandent notre programme et leur disons que nous n’avons rien de prévu. Si j’ai bien compris, on va pouvoir aller pêcher avec Pau.

On lui demande à quelle heure nous devons être prêts et il nous répond qu’il n’y a pas de pression, c’est quand on est prêt. On lui dit qu’on a une ado qui peut dormir treeees longtemps si on ne lui met pas de réveil. Pau nous dit que ce n’est pas grave, que même si c’est 9h c’est 9h. Ah oui, on n’est vraiment pas réglés pareil… Autant nous, nous sommes sur un rythme à 7 heures du matin, autant Chatounette ça peut aller bien au delà de 9 heures….

Je suis la première couchée mais avec le retard que j’avais accumulé sur le blog, je suis la dernière endormie. Il crève de chaud dans la tente mais à l’extérieur c’est blindé de moustiques. Je sens que la nuit va être difficile…

Pratique

Logement : Chez Tahia et Pau : 3 500 Francs par tente. Tel : 87 36 65 17

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