Khao Yai

Notre guide s’avère être une fille. L’une des rares du Parc.

Il nous faut presque une heure de route pour nous rendre au cœur du Parc National.

Au passage, des macaques ont investi un pont, on s’y attarde un peu puis repartons.

Nous nous garons  ensuite au bord de la route pour emprunter un petit sentier à peine tracé. Notre guide nous annonce une marche dans la forêt de 2h, 2h et demi.

Notre dégaine vestimentaire est remarquable. Nous portons de magnifiques guêtres bleu-ouvrier qui nous arrivent sous le genou et englobent le pied.

zoom sur nos guêtres bleues pour nous protéger des sangsues
style claquette chaussette, guêtres bleues anti sangsues pour visiter le parc national de khao yai

A plusieurs reprises, notre guide tente, à l’aide d’une longue brindille, de déloger des scorpions géants. Nous ne verrons pas plus que leurs pinces. Ils avaient vraiment l’air très gros.

Un peu plus loin, elle tombe sur un scarabée, le ramasse, et me le pose dans la main. Normal ! Je ne suis pas tombée dans les pommes mais ça aurait pu ! Elle est complètement malade !! Bon, ok, c’est complètement inoffensif mais quand même ! Chaton se moque doucement de moi mais quand je lui demande de le prendre, il l’a ramène déjà beaucoup moins… William, à peine mieux, Aurélia, il en était hors de question, Chatounette n’a pas trop eu le choix car la guide lui a mis dans la poche mais elle était bien contente de s’en débarrasser ensuite.

Vers la fin de la balade, nous tombons sur 2 familles de gibbons : des blancs et des noirs. Visiblement, ils sont beaucoup moins racistes que l’Homme : un gibbon noir tient dans ses bras un bébé gibbon blanc et s’en occupe. La guide nous explique que ces gibbons sont de races différentes mais qu’ils se mélangent tout de même. Devinez de quelle couleur sont alors leurs bébés ? Violet à pois jaune !! Non bien sûr, marron, comme pour l’Homme…

Nous croisons également de nombreux écureuils : des blancs et noirs comme à Railay et des tout blancs.

Nous reprenons la voiture pour aller manger.

Nous n’avions pas encore attaqué le dessert lorsque notre guide est arrivée en trombe pour nous demander de lever le camp immédiatement !

Elle nous dit de tout laisser en plan : 10 éléphants viennent d’être aperçus, il faut foncer maintenant si nous voulons avoir une chance de les voir. Nous embarquons en douce l’assiette dessert (des fruits : pastèque et ananas), et remontons dans le véhicule.

Lorsque nous arrivons sur place, il est presque trop tard : nous avons tout juste le temps d’apercevoir les deux derniers éléphants de la troupe avant qu’ils ne s’enfoncent dans la forêt. Nous attendons sur les lieux une petite vingtaine de minutes, il paraitrait que, des fois, ils ressortent par là ou par là. Mais rien.

Nous repartons et empruntons un nouveau sentier dans la forêt. Nous arrivons sur une rivière où un panneau précise « no swimming ». On comprend pourquoi ! Un crocodile est en train de dormir sur un tronc qui se trouve en travers de cette rivière…

Un peu plus loin, un iguane ! Et encore un peu plus loin, un assaut de sangsues… Nous en avons tous pleins les guêtres ! On les repousse comme on peut avant qu’elles n’atteignent le sommet du tissu et redescendent sur nos jambes, mais c’est qu’elles sont coriaces ces petites bêbêtes ! Nous finissons la balade au pas de course.

« T’as pas de sangsues? Alors t’as pas fait Khao Yai! »

Vous vous rappelez sûrement de cette phrase : « t’as pas d’antibiotique alors t’es pas malade ». Ici, notre guide nous explique qu’on dit « t’as pas de sangsues, t’as pas fait Khao Yai ». Lorsque nous ressortons de la forêt, nous inspectons nos corps sous toutes les coutures.

Finalement, il n’y a que Willliam qui a fait Khao Yai ! Une sangsue se trouve dans son dos. Il fallait le faire à cet endroit-là! Quand on sait que les sangsues sont surtout là lors de la saison des pluies et qu’aujourd’hui nous ne risquions pas grand-chose, on a dû mal à s’imaginer ce que cela doit être car nous trouvons tous les quatre qu’il y en avait déjà à foison !

Halte suivante : la cascade où s’est baigné Léonardo Di Caprio lors du tournage du film « La Plage ». Un bien bel endroit. On aurait aimé s’y baigner. Enfin, cette idée nous a traversé l’esprit 2 minutes, car nous avons tous repensé au crocodile en voyant le panneau « baignade interdite »… Au Sri-Lanka, il n’y était pas ce panneau…

Nous repartons en direction du repaire des éléphants. Il y en a un, seul, qui erre et se nourrit. Nous l’observons un moment et repartons.

éléphant dans le parc national de khao yai
les toots qui observent l'éléphant depuis notre jeep dans le parc national de khao yai

Le soleil commence à sombrer, il est l’heure de rentrer.

Notre voiture nous dépose à l’arrêt de bus car nous repartons directement sur Bangkok.

Il y a un marché derrière. Chaton part faire des emplettes. Nous pensions attendre une bonne heure notre bus, finalement, il arrive au bout de 5 minutes. Mince ! Chaton! William court à sa recherche et nous embarquons tous à moins une.

Deux heures plus tard, nous voilà dans une gare routière aux portes de la capitale. Notre bout de chemin avec les Toots s’arrête ici. On peut dire qu’on aura passé un super week-end en leur compagnie, et on les remercie encore pour le déplacement. On remet ça quand vous voulez !

Nous les croiserons sûrement demain matin à l’aéroport : notre avion décolle à 6h05, et le leur à 6h15.

Ils se dirigent vers l’hôtel le plus proche de l’aéroport alors que nous devons repasser au centre de Bangkok, près de la gare du Hua Lamphong, pour récupérer nos bagages laissés en consigne. Le bus 49 nous y conduit après une demi-heure d’attente et plus d’une heure de route.

J’en profite pour rechercher dans mon guide le moyen de nous rendre à l’aéroport. Nous avons prévu d’y dormir pour éviter de payer une chambre d’hôtel où nous aurions dormi 3 heures tout au plus. Problème : à cette heure-ci, le dernier train est déjà parti et il semblerait qu’il soit aussi trop tard pour un bus…

chatounette allongée sur un banc de la gare de bangkok à côté d'un clochard

Arrivés à la gare, nous nous renseignons pour vérifier les informations de notre guide. Le dernier train a du retard, il ne part que dans 5 minutes. Sauf que nous n’avons pas encore récupéré nos sacs ! On y va en vitesse en se disant qu’il ne sera peut-être pas partis, mais lorsque nous revenons, la gare est fermée, barricadée, on ne peut même plus y accéder. Nous nous tournons vers le bus. On croise les doigts pour qu’il passe encore à cette heure-ci. Oui ! Le voilà !

Nous montons dedans et arrivons à l’aéroport à 00h45. Dans 3 heures, nous pourrons enregistrer nos bagages…

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