Elephant Rock et alentours d’Arugam Bay

Chatounette sachant désormais écrire « Margot », nous avons tous passé une très bonne nuit ! Nous nous réveillons tranquillement, petit-déjeunons tranquillement et nous préparons pour la plage tranquillement. Est-ce le fait de rester trois nuits au même endroit qui nous rend nonchalants ?

L’entrée dans l’eau, elle, est beaucoup moins tranquille. J’en rigole encore de voir, à tour de rôle, Mamisa puis Pépère, se faire littéralement rétamer puis ramener sur la plage par les grosses vagues. Des bons gros « roulé-boulé » de chair fraîche ! Mamisa ne voulait pas mouiller ses cheveux, c’est raté!

Nous repassons à notre logement nous doucher, créant pour la même occasion une grosse dune de sable dans notre chambre. Pépère a même rapporté dans son slip de bain 3 thons, 5 crabes et 10 scalaires…

Nous décidons ensuite de louer des scooters. Chaton et moi sommes bien trop courbaturés pour aller surfer.

Nous filons tout d’abord du côté de Pottuvil. Nous nous perdons volontairement dans les petites allées de terre, un coup du côté de la lagune, un coup du côté de la plage.

Puis nous retournons dans la rue principale pour nous trouver un petit restaurant. Nous ne parvenons pas franchement à nous faire comprendre pour passer commande, les serveurs nous demandent de nous assoir. Et là, c’est défilé de plats, sauf ceux que Chaton aurait aimés goûter. La table est surchargée de nourriture (sur la photo, il manque la moitié des plats, alors imaginez !). Et l’addition est salée ! Nous demandons le détail : ce qui plombe le budget, ce sont les petits morceaux de poulet. 1€ chaque morceau, nous en avons mangé 10. Chaton s’en veut de ne pas avoir insisté pour demander les prix avant de commander.

les darons, chaton et chatounette au restaurant au pottuvil

Nous reprenons la route. Direction le sud cette fois. Sur la gauche, une piste en partie ensablée avec un panneau indicateur. Allons-y.

A un moment donné, nous voyons deux paons. Je demande à Chaton de s’arrêter pour que je puisse les photographier, mais lui a une meilleure idée : il sort de la « route » pour les poursuivre. Chatounette est morte de rire. Et moi c’est la première fois que je vois des paons voler. Le dessous de leurs ailes est tout rouge, c’est très joli.

Chaton se croit désormais en bécane de cross, oubliant qu’il n’est pas seul à bord. Le voilà parti à toute berzingue pour gravir un grand rocher. Et comme si la montée n’avait pas été en elle-même un exploit, il redescend sur une partie du rocher deux fois plus pentue. J’ai bien cru que Mamisa allait s’évanouir, et moi avec !

les 3 chatons en scooter sur un rocher

Heureusement tout s’est bien terminé, et ce sont des enfants moines qui nous accueillent. Un peu plus loin se trouve leur école. Le professeur (on aurait pourtant dit qu’il avait 17 ans !) nous explique qu’il y a ici 40 enfants, dont 20 de l’âge de Chatounette. Pour l’heure, nous ne voyons que trois ou quatre enfants âgés de 8/9 ans. Le professeur nous demande si nous cherchons Elephant Rock. Nous ne cherchions rien du tout mais maintenant qu’il en parle, allons-y !

La fin de la piste est vraiment sablonneuse. Nous nous garons, et lorsque nous nous retournons, il n’y a plus que Pépère sur le scooter. Où est Mamisa ? Je m’approche du scooter et observe que le flanc gauche est complètement recouvert de sable. Ils ont fini couché, Mamisa a préféré finir à pied…

Des surfeurs arrivent en tuk-tuk, empruntent un chemin, nous les suivons. L’accès jusqu’à la plage est difficile, mais qu’est-ce que ça en valait la peine ! C’est juste magnifique ! On vous laisse apprécier par vous-même à travers les photos.

Les deux petits bancs de sable au milieu de l’eau m’attirent, mais je n’ose traverser.

Il y a peut-être des crocodiles ? ( 1). Rigolez, mais je suis sûre que c’est possible!

La réserve naturelle à quelques kilomètres de là en promet la vue. Au premier pas dans l’eau, une nuée de poissons-volants traverse.

Chaton hésite. Moi je n’hésite plus du tout : je n’irai pas !

Deuxième passage des poissons, avec en supplément des grosses bulles à deux endroits. Lui qui se moquait de moi parce que j’avais peur de traverser fait moins le malin. Mais voyant que je me moque de lui à son tour, il se lance. Il n’y a pas long à traverser mais je peux vous dire qu’il n’a pas trainé.

Chatounette, qui ne voulait pas se trouver en reste, s’élance à sa poursuite. Mamisa a eu super peur en la voyant partir à l’eau et s’est mise à hurler. Chatounette en est tombée à la renverse, la tête la première dans la lagune ! Chaton la récupère et c’est ensemble qu’ils traversent. Victoire ! Ils n’ont pas été bouffés par des crocodiles !

Nous restons un petit moment à cet endroit à profiter du cadre et à observer la poignée de surfeurs. Un très bon moment.

Nous retournons aux scooters. Pépère et Mamisa sont cette fois devant nous. En face, un tuk-tuk arrive. Pépère oublie qu’il faut circuler à gauche, zigzague, et finit une deuxième fois couché ! Ils ne se sont pas fait mal alors nous nous autorisons à exploser de rire.

Nous revoilà sur la route bitumée. Mamisa aimerait que, désormais, nous évitions les petites routes de terre ou de sable.

En chemin, nous croisons un paquet de buffles et de zébus, dans les rizières ou les rivières, ainsi que de nombreux paons. Chaton, Chatounette et moi avons raté, mais Pépère et Mamisa ont même vu un éléphant sauvage sur le bord de la route. Nous, nous étions tous les trois préoccupés par les deux paons qui se sont mis à traverser la route au moment où nous y étions. Chaton a dû piler, mais nous avons tous cru que nous allions nous les plafonner. Et pan le paon ! Il s’en est fallu de peu, nous n’en mangerons donc pas ce soir.

Quelque temps avant, nous avions également croisé une charrette tirée par deux zébus et nous nous en étions tous voulu de ne pas nous être arrêtés pour immortaliser ce moment. Finalement, c’est à Panama que tout un cortège passe ! Folklorique !

Nous nous arrêtons et en profitons pour acheter des gâteaux pour le goûter de Chatounette (et moi !). La ville est cernée de badauds qui attendent, et on sent qu’ils ont tous envie de venir nous parler mais qu’ils n’osent pas. A part les enfants. L’épicière connait deux mots d’anglais et les place, toute contente de pouvoir échanger avec nous.

Nous reprenons la route en sens inverse car nous sommes tenus par l’heure : nous devons rendre les scooters à 18h. Et puis à 18h15, il fait nuit. Nous avons néanmoins le temps de nous arrêter une dernière fois. Il s’agit de l’endroit où nous avions surfé la veille, et nous sommes presque déçus de voir que les conditions ont l’air parfaites ! Ça y est, ça reprend Chaton: l’an prochain nous reviendrons ici pour passer plus de temps. Il ne manquerait plus qu’il croise une maison à retaper et nous achetons !

Encore une bien belle journée de passée. Les repas pris le soir à notre guest-house sont toujours autant un succès. Demain les valises. Direction les montagnes du centre.

Note : (1) Il y a peut-être des crocodiles ? Effectivement, à cet endroit précis, un touriste s’est fait bouffer par un crocodile… Depuis, il y a une pancarte qui indique leur présence….(retour au texte)

Pratique :

Location de scooter : 1000 Rs la journée, 700 la demi-journée.

Beach Hut Ranga : 4500 Rs la chambre pour 5, impeccable, eau chaude, vue 360°, wifi.

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