Gauguin, Atunoa, Hiva Oa, Marquises

Les joies du camping

Ce matin, la météo n’est pas du tout en notre faveur. Il pleut et ça a l’air bien installé. Compliqué de replier la tente dans ces conditions.

Finalement, on a une petite heure d’accalmie sauf que lorsqu’on se décide à tout ranger, il se met à flotter comme vache qui pisse. Résultat : la tente est repliée trempée, nos sacs, duvets, matelas… sont jetés à la va vite à l’intérieur de la voiture et il n’y a plus de place pour Chatounette. On se retrouve toutes les deux sur le siège passager.

Nous nous rendons au centre du village d’Atuona, le village principal où nous étions déjà la veille. Les toilettes publiques de la Mairie sont bien pratiques…

Le musée Paul Gauguin

Nous prenons notre petit déjeuner dans le coin et  rejoignons ensuite le musée Paul Gauguin. Nous y passerons une heure et demi à découvrir la vie de l’artiste, ses œuvres, le tout en lien avec la Polynésie et plus particulièrement les Marquises et Hiva Oa.

Une reconstitution de sa maison a également été réalisée à l’emplacement d’origine, près d’un puits que Paul Gauguin avait fait construire non pas pour y extraire de l’eau mais pour s’en servir de frigidaire. On a vraiment bien aimé ce musée qui permet de mieux comprendre l’intérêt pour les peintures (surtout mais aussi les sculptures) de cet artiste.

Nous avions également acheté des tickets pour visiter l’espace dédié à Jacques Brel mais nous n’avons pas le temps de le faire dans la matinée alors nous reviendrons ici demain matin pour terminer notre visite.

Repas guidé

Nous nous arrêtons au supermarché principal pour acheter notre repas du midi. Là, je me retrouve à discuter avec un « popa » (un « blanc ») qui vit ici depuis 58 ans. Je le quitte en lui racontant que nous allons manger tout ça face à la mer et il nous y rejoint avec son pickup.

Il s’attable avec nous pour discuter. Mais rapidement, il se met à pleuvoir et il nous invite à se mettre à l’abri dans la benne bâchée de son véhicule. C’est un ancien guide. Et un ancien pleins de métiers. Il nous raconte une partie de sa vie et surtout tout un tas de chose sur l’évolution de Hiva Oa sur ces 58 dernières années, sur Gauguin, Brel, les tikis, les pétroglyphes et de manière générale sur les sites archéologiques du coin, les routes de l’île, l’évolution des moyens de communication… Une vraie encyclopédie ultra intéressante !

Il est muni d’un porte-vue avec différents documents : extraits de journaux, de cadastre, des photos, des cartes, des textes… Qu’il nous montre pour illustrer ses propos.

Il nous rencarde également sur des lieux de camping sauvage, de baignade… 

Notre repas est terminé, la pluie cesse, alors nous quittons ce charmant monsieur et reprenons notre route.

Tohua Pepeu

Direction maintenant le « tohua » (esplanade communautaire), un lieu propice aux rassemblements lors de grands événements et qui abrite tout un tas d’artisans. Leur travail est remarquable ! On y retrouve notre popa. On s’était assis pour se reposer et il est venu s’installer avec nous. Il nous raconte maintenant les légendes des tikis de la place. Entre autres !

Nous clôturons la visite de ce lieux par le petit centre artisanal.

Là, une artisane, comme elle s’est défini elle-même, est à l’œuvre et a également la langue bien pendue. On en apprendra cette fois sur la perçage des graines pour la confection de colliers, la pyrogravure sur noix de coco, la symbolique des  tatouages marquisiens…

Le cimetière du Calvaire

Nous poursuivons avec la visite du cimetière du Calvaire où se trouvent les tombes de Paul Gauguin et Jacques Brel, justement. L’endroit a notamment le mérite  d’offrir une belle vue sur l’anse et la vallée. 

Pause plage

En redescendant de ce belvédère funèbre, nous décidons de retourner près de la plage pour tenter d’arranger un peu mieux nos affaires. Nos gros sacs étaient entreposés à l’arrière du véhicule à cause de la pluie mais maintenant qu’elle a cessé, et que nos bâches sont quasi sèches, nous pouvons organiser correctement notre bazar.

Avec des grands bouts de ficelles à travers les oeillets de nos bâches, nous formons 2 espèces de baluchons, un pour prendre nos sacs par en dessous et un autre en guise de capuchon.

En même temps, nous observons les surfeurs à l’eau. Ils sont trois mais ça n’a pas l’air évident. Les vagues, qui nous semblaient puissantes depuis le bord, s’avèrent finalement assez molles en regard du faible nombre de vagues prises avec succès. Et beaucoup d’entre elles ferment.

Maintenant que nos affaires sont à l’abri de la pluie, et plus dans l’habitacle, nous pouvons repartir sur les routes.

Tohua Upeke

Direction le village de Taaota où se trouve le site archéologique de Tohua Upeke. Mon Lonely Planet et un panneau explicatif à l’entrée du site permettent de comprendre un peu mieux l’endroit où nous nous trouvons. Non mais il y avait des sacrifices humains sans déconner !!

Les joies du 4×4

L’endroit semblait être un cul de sac, mais finalement, la route bétonnée se poursuit en un chemin de terre. Chaton est tout content de mettre à profit notre 4×4…

Il a plu toute la nuit et toute la journée, je vous laisse imaginer l’état de ce chemin de terre…

On a même dû traverser un ruisseau en contrebas d’une pente très raide.

Je venais de dire à Chaton qu’il était hors de question que nous repartions des Marquises sans nous être enlisé bien comme il faut avec appel à un tracteur pour nous sortir de là… Mais je déconnais !

Chaton est comme un gosse avec son nouveau jouet entre les mains. L’anecdote de l’enlisement, ça ne sera pas pour aujourd’hui mais je sens qu’on va y avoir droit. Voyant que notre véhicule réagissait hyper bien à ces conditions extrêmes, Chaton est chaud bouillant pour tester les limites du 4×4. Il a découvert le bouton pour passer en 4 roues motrices alors les limites de l’infinie sont sous son nez.

Bref. On a quand même dû faire demi-tour dans notre galère, le chemin de terre devenait trop étroit et Chaton avait peur de rayer la carrosserie. S’enliser dans la boue, c’est pas un problème pour lui, mais des fougères en bordure de chemi, ça craint!

Taaota

Nous voici au village de Taaota mais il y fait beaucoup trop sombre pour admirer quoi que ce soit. Nous terminons notre course au bord de la mer. On explore l’endroit et nous trouvons un coin protégé des regards pour y poser notre tente pour la nuit.

Mais pour l’heure, il est temps de passer à table. J’avais repéré un snack sur Google maps alors nous nous y rendons.

Nous sommes les seuls clients alors les gérants viennent s’asseoir avec nous pour discuter. Cette fois-ci, on discute plus de problèmes de société actuels, de politique, de mariage et … d’endroit où dormir ce soir!

Ils nous parlent de la maison située en bordure de mer, un lieu communal, juste à côté d’où nous avions prévu de dormir. On pourrait y passe la nuit à l’abri et il y a un point d’eau.

En attendant, le repas était délicieux et on s’est fait offrir un délicieux dessert que nous n’avions pas commandé ainsi qu’une bouteille d’eau. Vraiment charmants ces Marquisiens !

Nous retournons au bord de mer et explorons la maison communale. Hormis quelques cafards, l’endroit est parfait !

Nous déplions notre tente qui est parfaitement détrempée. Même la toile intérieure est mouillée. Je ne sais pas si notre tente aurait supporté une deuxième nuit sous la pluie en débutant dans cet état.

Là, au moins, elle aura le temps de sécher !

Nous gonflons nos matelas et oreillers et nous allongeons. Sauf Chatounette qui préfère trainer un peu dehors pour contempler les étoiles. On l’y laisse le temps que je termine de rédiger cette journée puis au lit tout le monde!

Pratique

Location de véhicule : Heipua location, sans rien demander, la loueuse nous a dit qu’elle nous faisait un prix à 6.000 Francs par 24h pour un pick-up tout neuf. Tél : +689 87 26 03 85

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