Escalade à Railay
7H30 : Chaton est réveillé par le bruit du marteau-piqueur alors qu’il avait ses boules Quiès. Moi, je n’en ai pas mis, et je me réveille tranquillement vers 9h30…
Chatounette est debout depuis 8h, ils partent tous les deux à la piscine pendant que je prends mon petit-déjeuner.
Nous décollons vers 11h dans l’idée de nous louer du matériel d’escalade pour grimper. Nous faisons toutes les écoles d’escalade pour avoir le prix le plus intéressant. Aucun établissement ne cède. C’est 1000 Bahts la demi-journée, 2000 Bahts la journée, fin de la négociation.
En attendant, le soleil cogne fort et nous n’avons qu’une envie : nous jeter à l’eau. On repousse l’escalade à l’après-midi. Cette fois, nous nous baignons sur la plage Ouest. Le seul problème, c’est que c’est marée basse, et pour avoir de la profondeur il faut marcher loin, très loin, trop loin. On se contente donc d’une profondeur à hauteur du bassin, voire moins.
Chatounette ne veut pas de ses bouées, du coup on s’en sert comme oreiller pour faire l’étoile sur le dos. Le décor est magnifique, l’eau est chaude (Chaton aurait aimé une eau un peu plus fraîche, moi, ça me convient à la perfection !), Chatounette barbote avec son masque et son tuba à la recherche des poissons, on est bien. Sacrément bien même !
On se force à quitter la plage pour aller déjeuner pas trop tard, histoire de pouvoir faire de l’escalade l’après-midi. Quand on arrive à l‘école d’escalade, il est déjà 15h. On tente une dernière négociation en expliquant qu’il est déjà tard et on obtient gain de cause : 800 Bahts (20€) pour la location de tout le nécessaire, y compris le livre répertoriant les voies.
Nous nous rendons au spot le plus proche. Chaton pense immédiatement à ses potes de grimpe : Stéphane, David et Manu. Il a hâte de leur envoyer les photos pour bien les faire enrager !
L’endroit est réputé pour l’escalade, on sait maintenant pourquoi ! D’habitude, quand je grimpe, une fois arrivée en haut j’ai hâte d’en redescendre, là, j’y resterai bien des heures. La vue est juste à couper le souffle. Ces falaises karstiques avec ces sortes de stalactites, la plage en-dessous, minuscule vue du haut, et cette grande baie cernée par la végétation et la roche. Quelques bateaux colorés dessus.
Les voies en elles-mêmes sont très agréables à grimper. La roche ne découpe pas les doigts, il y en a pour tous les niveaux et tous les goûts. L’assurage en bas se fait les pieds dans le sable ou dans la mer, au choix.
Nous n’avons eu le temps de faire que 3 voies chacun mais la dernière fut particulièrement remarquable. Pour plusieurs points.
Premièrement, c’était la plus longue voie. Et cela a eu plusieurs conséquences : arrivé en haut, Chaton n’a plus une seule dégaine et il lui manque un mousqueton. La manipulation de corde est obligatoire, car à l’arrivée, c’est un anneau et non pas un mousqueton. Il est donc hautement concentré. De plus, la longueur de notre corde est ric-rac. Pour dire, le milieu de la corde dépasse d’un mètre de mon gri-gri lorsque Chaton fait sa manipulation. Finalement, la longueur de corde était on-ne-peut-plus pile poil, lorsqu’il redescend, la corde est tendue par les 2 bouts.
Deuxièmement, à l’arrivée de la voie, la falaise se prolonge en un gros surplomb duquel tombe une énorme stalactite. L’image est magique et restera longtemps gravée dans nos mémoires. Malheureusement, pas dans notre appareil photo. Du fait de sa concentration pour la manip’ de corde, Chaton, qui était monté avec l’appareil photo, a complètement oublié de faire le cliché, certainement le plus beau de la journée et de tout Railay.
A mon tour de grimper, je ne savais pas que Chaton n’avait pas immortalisé ce moment, je monte donc sans l’appareil, mais de toute façon, quand je redescends, il fait complètement nuit.
Les moustiques nous font remballer nos affaires en quatrième vitesse, un véritable assaut, et la marée montante a réduit la plage en une peau de chagrin. Par endroit, elle a disparu et nous devons passer par les rochers. Assez sport quand on est en tong, chargés comme des mules et qu’on se fait courser par une nuée de bestioles piquantes !
Après cette après-midi de grimpe, on se demande si on ne resterait pas ici plus longtemps. Mais les fonds marins colorés nous manquent, et il existe des îles dans le coin à la hauteur de ce que nous avons pu voir en Indonésie. Nous sommes donc indécis. Ko Phi Phi, notre prochaine destination, semble réunir ces deux critères : escalade et snorkeling, mais le lieu est réputé pour être hors de prix et vraiment blindé de touristes.
Je réalise soudainement qu’il ne reste plus que 16 jours dans les îles paradisiaques, et que notre voyage approche de la fin. J’en suis presque nostalgique à l’avance !
Nous passons la soirée à notre hôtel, avec toujours ces deux couples français, nous avons passé une superbe journée, on est bien, détendu, on passe du bon temps et on apprécie.