Canoé autour de Railay
Hier soir, Chaton avait déclaré que ce matin, il allait se lever de bonne heure pour aller grimper. Il compte prendre un guide, pour explorer des voies un peu plus difficiles qu’il ne pourrait pas faire avec moi. Seul hic, il comptait sur son réveil « Chatounette»… Celui-ci n’a pas fonctionné. Il n’ouvre les yeux qu’à 9h30 passées. Il traînasse pour se préparer, traînasse au petit-déjeuner, hésite à partir grimper vue l’heure alors traînasse encore.
Finalement, je prends la décision à sa place : « tu iras demain et tu mettras un vrai réveil à sonner ». Car l’après-midi, nous voulions aller faire du canoé sur la mer, un des deux couples de français (Lise et Jérémy) était également partant pour le faire avec nous (et l’autre est parti).
On déjeune et on se met en route.
A 15h, nous sommes dans nos canoés. Je n’en avais encore jamais fait sur la mer. Ça remue pas mal dis-donc ! On longe la côte, au pied des falaises karstiques. Magnifique ! Le temps est couvert, ça tombe bien. Un grand ciel bleu et nous aurions fait demi-tour au bout de 10 coups de pagaies, écrasés par la chaleur. Là, il fait bon.
Une fois la côte Est dépassée, on aperçoit au loin un énorme nuage noir. On sait qu’on n’y réchappera pas. Nous avions apporté les masques et les tubas en se disant que, sur les petites îles voisines, il y aurait certainement pleins de poissons à voir. Jérémy y va en éclaireur. Verdict : rien à voir, aucune visibilité… Dommage !
Nous continuons d’avancer vers ce gros nuage noir jusqu’à ce que nous y soyons en dessous. Une belle pluie tropicale nous inonde. Difficile d’ouvrir les yeux tellement la pluie est forte. Nous faisons demi-tour autour de deux îles et prenons le chemin retour.
Nous ne sommes plus sous le nuage, la pluie cesse, mais les vagues se lèvent. Ça tangue bien, pour le coup ! Nous n’avons rien compris, en une seconde nous nous retrouvons tous les trois à la flotte !
Les pagaies commencent à se faire la malle, mon gilet de secours me remonte au-dessus de la tête, m’étranglant à moitié (je n’avais attaché que la première sangle, mais c’est toujours mieux que Chaton qui n’avait même pas pris la peine de mettre son gilet !), je récupère Chatounette d’un bras (qui, elle, avait ses brassards) et commence seulement à réaliser ce qu’il vient de se passer. On éclate de rire tous les trois ! On a chaviré ! Nous ! La scène s’est déroulée tellement vite !
Nous remettons le canoé dans le bon sens et grimpons dedans chacun notre tour. Nous faisons l’état des lieux : nos trois paires de masques et tubas sont au fin fond de la mer, ainsi que le tee-shirt de Chaton. Après les lunettes Kleenex, le masque-tuba Kleenex ! Celui-ci aura fait moins de 48h. Les lunettes de soleil n’ont pas apprécié le dessalage non plus : une des branches n’est plus reliée à la paire. Heureusement, c’est ré-emboîtable. Nous nous remettons de nos émotions et repartons. Brrrr ! Il faisait plus chaud dans la mer !
Cinq minutes avant de rentrer, une nouvelle averse, ou plutôt le déluge ! Bon ba comme ça la douche est faîte !
Nous retournons au bercail, nous séchons, nous posons et allons dîner. Encore une belle journée, malgré la pluie !