En longeant le lac Poso depuis Pendolo jusqu’à Bancea

Encore sur un rythme de croisière, nous prenons tranquillement notre petit-déjeuner face au lac puis nous y baignons. L’eau est plus que bonne ! Des personnes s’affairent encore à nettoyer leur linge dans le lac.

Lorsque nous sommes enfin prêts à partir en scooter, il est 11h10, mais nous nous apercevons que notre pneu arrière est à plat. Décidément ! Le patron passe un coup de fil puis repart avec le scooter. Pourvu qu’il ne passe pas juste à la pompe… Mais vu le temps qu’il met à revenir, ça ne devrait pas. Et effectivement, il revient avec, à la main, la chambre à air détériorée. En route !

Nous décidons de longer le lac Poso par l’Ouest. Nous traverserons des petits villages bien proprets, des rizières bien vertes et des ponts bien bancals. De l’autre côté du lac, ce sont des montagnes bien abruptes recouvertes d’une forêt dense qui semblent plonger dans l’eau.

Au bout d’une vingtaine de kilomètres, nous arrivons à Bancea, petit village paisible, à la recherche d’un restaurant. Mais les habitants sont tous d’accord pour dire que le restaurant le plus proche se trouve à Pendolo, d’où nous venons… Tant pis, on se contentera de quelques gâteaux secs trouvés dans une petite épicerie.

Ma carte routière indique un peu plus loin une plage. Et il fallait le voir le panneau de signalisation l’indiquant ! Il se retrouve en partie camouflé par les grandes feuilles des arbres qui lui tombent dessus. Un petit chemin aménagé s’enfonce dans la forêt et descend vers le lac. Il ne doit pas être emprunté bien souvent ou cela fait longtemps qu’il n’a pas servi vues les feuilles qui s’y sont entassées.

La plage se dévoile enfin, rien que pour nous ! L’eau y est limpide, translucide. Une petite crique au sable doré où une resort a dû avoir ses heures de gloire. Mais pour l’heure, elle se retrouve abandonnée, la nature ayant presque repris tous ses droits.

Mais il fallait qu’une tâche noire vienne gâcher ce petit coin de paradis ! Quelque part dans la forêt dense, des arbres se font tronçonner… Cela donne à Chaton des envies de jet-ski et de bécane de cross. Moi, plutôt une envie de flinguer ces pauvres ouvriers qui doivent travailler dur.

Quand leur labeur s’achève enfin, au bout de 3/4 d’heure environ, c’est la nature qui s’y met ! En effet, des bestioles, sûrement des variantes de grillons, font un boucan d’enfer ! Quatre ou cinq espèces différentes, s’y donnant à cœur joie, sur des sonorités daft-punkiennes, montant dans les aigues pour redescendre dans les graves, variant la cadence et le rythme. Des bruits de fraiseuses de dentiste pour les plus pernicieux, de locomotives pour les plus pressés, de grillons pour les moins originaux, de pneus qui crissent dans les virages pour les plus sportifs… Cette variété de tons me fait penser à la chanson de Steve Waring sur les grenouilles. Heureusement, on finit par s’y habituer et à ne (presque) plus les entendre.

Nous resterons dans ce coin charmant toute l’après-midi, en faisant des allers-retours serviette-eau du lac-serviette-eau du lac… Nous avons oublié la crème solaire, pourvu que nous ne nous métamorphosions pas en tomate…

L’heure ne s’arrête pas pour autant de tourner, et il faut bien nous rendre à l’évidence qu’il nous faut rentrer. Nous nous arrachons péniblement du sable et remontons sur notre scooter, pour rentrer directement chez nous. Pour une fois, nous sommes là avant la tombée de la nuit, mais pas de beaucoup.

Nous mangeons au même restaurant de la veille, et filons nous coucher.

Pratique :

National Cottage & Resto : 250.000 Rps la nuit, négociée à 200.000 Rps incluant le petit-déjeuner, chambre double, eau froide, douche, pas de lavabo, au pied de la plage, propre et hermétique, pas de wifi.

Location de scooter : 100.000 Rs pour la journée.

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