De Railay à Koh Phi Phi

Le réveil sonne à 7h. Six nuits dans le même logement, on n’était plus habitué, alors on s’est bien étalé. Il nous faut bien un réveil matinal pour être à l’heure pour notre bateau qui doit partir à 9h30.

Nous sommes passés par une agence pour le trajet. Deuxième fois qu’on passe par une agence, et j’espère bien la dernière, bien qu’il y ait l’adage… L’agence nous a également vendu le trajet suivant, pour Koh Lanta, argumentant qu’il sera bien plus cher si on l’achète à Koh Phi Phi. L’argument tenait la route, tout semble plus cher à Koh Phi Phi, à commencer par les logements. Mais finalement, une fois arrivés sur les lieux, on voit qu’on s’est fait bien arnaquer. Certes, de 2€, mais arnaqué quand même !

Chaton et Chatounette se posent à la plage avec tous les sacs, pendant que je pars arpenter l’île à la recherche de notre futur logement. J’ai bien choisi mon créneau horaire : entre 11h et 14h… Ça cogne sévère !

Le choix n’est pas fameux et est surtout plus cher qu’à Railay, mais on s’y attendait. On s’attendait même à plus, finalement. J’explore plusieurs secteurs, mais l’île est tellement grande, que je ne m’aventure pas vers les secteurs qui me semblaient les mieux : trop loin.

Finalement, après plusieurs visites, je retiens deux adresses et laisse le choix à Chaton : 550 Bahts, une chambre très propre avec vue sur la mer, à l’extrémité Sud de Ao Ton Sai, un peu loin de tout ou alors 500 Bahts, bungalow en bambou de 8 ans, une piscine, au Nord de Ton Sai, à à peine 10 minutes à pied de la mer.

Chaton opte pour la piscine, mais sur le chemin, il ne peut s’empêcher de frapper à toutes les portes des hôtels. Ils ont l’air tellement bien ! Avec les pieds dans le sable, les grandes baies vitrées… Oh ba ça ! Ils peuvent être biens ! Les prix sont exorbitants ! Notre côté radin revient ! Finalement, les cabanes en bambous, c’est super classe et bien plus dépaysant !

On jette les sacs sur les lits de notre nouvelle maison, et on fait la même chose de nos corps dans la piscine ! Il était temps, j’étais en train de fondre !

Une fois revenus à température normale ou du moins acceptable, nous partons explorer la ville.

Enfin nous filons plutôt directement nous poser sur la plage (et barboter dans l’eau !), jusqu’à ce que le soleil embrase littéralement les arbres derrière la plage. Un coucher de soleil fabuleux !

Nous empruntons un autre itinéraire pour rentrer chez nous, en longeant l’isthme (encore un !) par l’autre côte et en coupant à travers champs (enfin, la ville, mais version coulisse : un village dans la ville habité uniquement par les locaux. Ils bossent certainement dans des grandes resorts, mais là où ils dorment est très loin de ce qu’ils côtoient au quotidien…).

C’est pendant cette balade que nous nous sommes rappelés que Loi Krathong, une des fêtes les plus célébrées en Thaïlande, est aujourd’hui. Enfin, à minuit. De partout on trouve ces petites embarcations flottantes, faites de feuilles de bananier ou en gâteau, surmontées d’une bougie et qu’on garnie d’offrandes (y compris en argent), en vente dans tous les coins de rues et dans les mains de nombreux passants. Ainsi que ces lampions qui s’envolent dans le ciel. Il y en a de toutes les couleurs et de toutes les tailles.

Nous repassons tout de même chez nous ne serait-ce que pour nous doucher, mais quand nous en ressortons, il pleut

Au passage, je trouvais qu’il faisait plutôt frais dans la chambre, mais Chaton me signale qu’il y fait tout de même 29°C. Allez, tant pis, on se jette à l’eau ! Enfin, pas dans la piscine! Nous sortons nos K-way, et c’est à ce moment-là que je me rends compte que le mien avait décidé de rester à Railay. Je crois qu’il s’y sentait bien… C’est donc équipée du sweat de Chaton que je pars sous la pluie. Cinq minutes après, nous sommes dans le centre-ville, il ne pleut plus, et on crève de chaud…

Ko Phi Phi est réputée pour ses soirées, notamment lors de la pleine lune. Nous y sommes, et effectivement, il y a de la bonne gueule soûle un peu partout. En même temps, les buckets à 200 Bahts, du gros son, le tout les pieds dans le sable ou dans l’eau, on comprend que plus d’un y soient attirés.

Sur la côte opposée, de l’autre côté de l’isthme, changement d’ambiance : on fête Loi Krathong pour « remercier la divinité des rivières qui donne la vie aux champs et aux forêts, et pour lui demander pardon pour la pollution causée par les hommes ». Une foule est venue déposer ses offrandes, des lampions s’envolent et les feux d’artifice éclatent dans tous les sens. On regarde ce spectacle qui nous est offert un moment, puis rentrons chez nous. On n’est toujours pas opérationnel pour s’orienter sur cette île, mais on ne perd pas espoir ! En même temps,  nous sommes là depuis moins de 24h !