De Puamau à Hanapaaoa
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Célébrations religieuses à Puamau
Oui, oui, oui, dormir sur un matelas, c’est royal ! Quelle belle invention…
Nous avons tout de même eu le sommeil léger. Nous avons entendu à plusieurs reprises la pluie battre à plein régime et senti à 3 heures 30 l’odeur du poisson frit. Oui oui !! Le cuistot fut matinal! En même temps, cette cérémonie attire du monde, et si l’on veut pouvoir nourrir tout le monde et que ce soit prêt à l’heure, il faut se lever tôt.
La cérémonie religieuse attaque de bonne heure, vers 6h30. Le petit-déjeuner, quant à lui, est servi vers 8 heures. Par petit déjeuner il faut entendre : tartines déjà beurrées, café, lentilles et poisson frit.
Puis les cérémonies reprennent juste après. La procession qui devait se faire est annulée à cause de la pluie.
Dès 10h30/11h, c’est le déjeuner qui s’enchaîne. Cette fois, c’est poulet au curry, poissons crus au lait de coco, riz à la coco, poé à la banane et un truc non identifié, viande ou poisson, aucune idée.
On n’a pas faim, mais on se sert quand même en se disant que ça fera notre repas du soir.
Nous disons ensuite au revoir à tout ce petit monde et prenons la route en direction de l’ouest.
Iipona et le plus grand Tiki de Polynésie, et Tohua Pehe Kua
Juste avant de quitter le village de Puamau, nous faisons une halte au site archéologique de Iipona. Il contient notamment le plus grand Tiki de Polynésie Française, mesurant 2,67 m et reflétant la grande taille des Marquisiens. Le Lonely Planet en raconte une tartine sur ce site, ça ajoute de la valeur à l’endroit.
Un peu plus loin se trouve le Tohua Pehe Kua, situé sur une propriété privée. Après autorisation de la propriétaire, nous pénétrons sur le site. Du Tohua (esplanade), il ne reste pas grand chose de visible. On découvre surtout ces trois tombes dont l’une ornée de deux tikis.
Hanapaaoa
Nous longeons la côte par des routes très sinueuses jusqu’au village de Hanapaaoa. Nous identifions très rapidement la salle communale. Maintenant qu’on a le filon, on compte bien l’exploiter jusqu’au bout…
Tiki Moe One
Ici se trouverait le seul Tiki portant une couronne de fleurs. On ne peut pas rater ça…
Mon guide papier explique qu’il faut se faire indiquer la route par les locaux car il n’est pas du tout indiqué.
On a de la chance, les locaux sont de sortie, surtout la propriétaire de la dernière maison avant le Tiki. Sans elle, nous ne l’aurions jamais trouvé ! Elle nous examine de la tête aux pieds et n’est pas sûre que nous parviendrons jusqu’au Tiki. En effet, le chemin est escarpé et avec la pluie qui est tombée, cela va être très glissant…
Même pas peur! On avait des baskets à porté de main mais en claquettes c’est plus chouette et surtout bien plus challengeant…
La dame n’avait pas menti… On s’accroche à la moindre brindille pour parvenir jusqu’au Tiki. C’est bel et bien raide et glissant. En claquettes, c’est une vraie mission. Et pluie ne signifie pas températures fraîches… On dégouline de sueur…
Chaton marmonne toute la montée. « Non mais tout ça pour voir une vulgaire statuette que même ma grand-mère elle ferait mieux… »
« Oui mais Chaton, ce Tiki est couronné, c’est quand même extraordinaire, c’est le seul ainsi ! ». Non, je déconne, je rejoints son avis mais cela va nous faire un peu de sport, c’est drôle, et ça nous occupe.
La vue, elle, en valait la chandelle. Avec une belle éclaircie en prime.
Tressage et vie locale
Nous redescendons jusqu’au village et retombons sur notre dame. Chaton la charie : » vous auriez pu nous prévenir que c’était glissant ! ». Elle réagit au quart de tour puis comprends que Chaton plaisantait. On s’installe avec elle et voyant son magnifique sac en feuilles de cocotiers je la lance sur le sujet. Et me voilà partie à tresser une bonne partie de l’après-midi. Je m’améliore à chaque essai mais je pars de loin, j’ai encore de quoi progresser.
Nous croiserons un 4×4 de touristes qui reviendront bredouille de leur recherche du Tiki couronné. Ils ont raté ça, tellement dommage pour eux….
Un tournoi de pétanque s’organise dernière nous. Notre dame, avec qui nous avions longuement parlé une fois de plus, nous quitte pour aller jouer. C’est 100 francs la partie, 200 francs par doublette, ça permet de mettre un peu de piment dans leur jeu.
La dame nous avait parlé du village qui était en train de mourir, de l’école qui allait fermer l’an prochain, des enfants obligés d’être en internat dès 6 ans, des jeunes qui ne voulaient plus vivre ici, de l’absence total de travail…
Elle nous raconte aussi les légendes du coin et nous avons droit à notre deuxième version du cochon Makaiaanui… Si vous êtes intéressés par cette légende, une petite recherche Google vous la racontera. En attendant, elle nous explique que ce cochon a laissé ses empreintes devant la maison là-bas que nous apercevons. Nous nous y rendons et ne trouvons rien… On se sent ridicule à chercher des empreintes d’un cochon légendaire… Dix secondes avant, on se disait : » elle y croit vraiment à son histoire de cochon, c’est dingue! ». Dix secondes après on se dit : « en fait elle doit trop se marrer à nous voir chercher des empreintes de cochon sur un caillou comme des idiots… »
La bringue du samedi soir
Chatounette fait ses devoirs et le lieu se remplit de plus en plus. Chaton et moi faisons, en attendant, un petit tour des environs
Les musiciens se mettent en route et on hallucine de voir le nombre d’heures qu’ils jouent. Avec le peu de maisons que nous avions pu apercevoir, on hallucine aussi du nombre de personnes qui sont à présent réunies. Le village n’est pas si mort que ça. Un groupe, vraisemblablement bien attaqués à l’alcool, débarque de nulle part.
Il fait désormais nuit noire, et on se dit que ça ne va pas être gagné pour dormir dans cette maison communale bien squattée. Il faut dire qu’on est samedi soir, on n’avait pas pris cette information en considération…
À 21 heures, un jeune de 18 ans environ vient nous voir. Il nous demande si nous attendons la maison pour dormir. Euh…. Plus ou moins. Il nous explique que tout le monde est bourré, que ça risque de finir tard et que si on le souhaite, on peut venir dormir chez lui…. Décidément ! Venant d’un jeune de 18 ans en plus! Incroyable cette hospitalité ! Mais nous déclinons poliment. Le bout d’herbe devant la mer nous convient à merveille.
Pratique
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