De Polonnaruwa à Passekudah/Kalkudah

Nous nous réveillons tranquillement et petit-déjeunons face à la rizière.

chatounette au réveil à polonnaruwa

La veille, peu après notre dîner, une grosse machine bien bruyante s’est mise en route pour « moissonner » le riz (ça se dit pour le riz ?). On a bien cru que ça allait durer toute la nuit ! Finalement, à 23h, enfin le calme. Ouf ! C’est reparti pour le bruit ce matin, mais heureusement, pas bien longtemps.

Le linge de Mamisa n’est toujours pas prêt, alors pour nous faire patienter, le patron nous propose un petit tour pour aller observer des chauves-souris géantes. Je n’y vais pas à cause des plats épicés (n’est-ce pas Coco ?!), mais le reste de la troupe oui.

Ce sont des rhinolophes, d’après l’encyclopédie qu’est Pépère. D’après Chatounette, il y en avait énormément. Les autres confirmeront.

Le linge arrive enfin, nous pouvons partir. Le patron nous emmène une fois de plus sur le plateau de son camion, à 5km de là, pour prendre notre bus. Il nous a recommandé une guest-house.

Après 1h30 de trajet à observer les champs de riz pour la moitié en cours de moisson, pour l’autre en attente, nous voilà désormais à Valachenai. Notre destination finale se trouve à 8km de l’arrêt de bus. C’est parti pour le tuk-tuk !

Nous arrivons enfin à la guest-house recommandée par la précédente, mais une fois sur place, je ne suis pas du tout emballée. Et d’abord, elle est où la mer ? On nous explique que nous sommes pile entre les plages de Passekudah et de Kalkudah. Soit disant à 2 minutes à pied. Nous hésitions justement entre les deux. Il ne reste que 2 chambres de disponible, toutes pour 5 personnes. On en prend une ou deux ? Une seule ? Ok, allons-y pour la colonie de vacances !

cuisine de moni guest-house à Passekudak Kalkudah
Les cuisines de notre nouveau logement

Nous jetons nos sacs sur les lits et filons directement à la première plage : Kalkudah. Il est 13h. Nous sommes sur la plage avant 13h02. La plage est pour ainsi dire déserte. Deux personnes seulement se baignent. Pourtant la plage est immense ! Un croissant de sable blanc de 3km environ. Tous à l’eau !

Avec Pépère et Mamisa, nous faisons le tour des rares constructions présentes sur la plage pour nous trouver à manger. Il n’y a que 2 hôtels de luxe et une maison plus modeste. Nous nous rendons à la maison modeste.

Sur les lieux, un groupe de Sri-lankais. Nous demandons à voir la carte ainsi que le prix des chambres, mais les Sri-lankais nous expliquent que ce n’est pas pour les étrangers, seulement pour les « amis », pour reprendre leur terme employé. Mais ce sont des Sri-lankais à qui nous avons à faire (affaire ?). Ils nous tendent des verres et nous servent de l’arak (le fameux alcool de riz présent dans le Mai-Tai).

Jusqu’à présent, je n’avais pas encore parlé de la gentillesse des Sri-lankais, mais c’est un fait : ils sont adorables ! L’hospitalité, ils en connaissent un rayon !

Ils nous expliquent qu’ils sont des producteurs de film, qu’ils chantent également, qu’ils ont un voyage de prévu en Europe (Paris, Lourdes, Venise, Padou), blablabla, blablabla. Mon verre d’arak pur commence déjà à faire son petit effet.

Et c’est parti pour la deuxième tournée ! Et les voilà qu’ils se mettent à jouer de la derbouka et à chanter. Nous avons pour ordre de les accompagner en tapant dans nos mains.

Comme on pouvait s’en douter, c’est à nous de chanter une chanson française. Laquelle auriez-vous choisie ? Alors que mon cerveau faisait défiler dans ma tête des milliards de titres et d’auteurs, Mamisa, qui vient de nous rejoindre, répond du tac au tac ! Ça sera « le loup, le renard et la belette » ! Forcément, avec Pépère, ils ont TOUJOURS chanté cette chanson lors des repas de famille… Et c’est parti : « c’est dans 5 ans, je m’en irai…. »… Nous sommes également accompagnés des frappes dans les mains et de la derbouka. Un grand moment ! Nous sommes encerclés par 16 Sri-lankais, filmés, photographiés, et le tout en chanson, dans la joie et la bonne humeur. L’alcool y est peut-être aussi pour quelque chose. Troisième verre.

Nous retournons enfin sur la plage pour rejoindre Chaton, non sans tituber. Ils voulaient être présentés. Au bout de 3 minutes de discussion, des grosses gouttes énormes tombent du ciel ! La pluie + l’heure tardive, nous filons à toute vitesse, non sans nous être échangés nos coordonnées. Ils insistent pour que nous les appelions lorsque nous serons du côté de Colombo. Affaire à suivre.

Finalement, la grosse saucée n’aura duré que deux minutes, et encore !
Nous décidons d’aller explorer l’autre plage : Passekudah, également un croissant de sable blanc, encore plus grand.

Nous sommes samedi, et le Lonely Planet recommande d’éviter cette plage le week-end car elle est bondée de Sri-lankais. Au contraire, nous trouvons que cela rend l’endroit vivant et joyeux. Ça contraste avec l’autre plage ! Une grosse concentration de personnes dans un petit espace de baignade surveillée. Tout le monde se baigne habillé, nous nous demandons donc comment procéder.

Mais pour l’heure, il est plus que temps de manger.
Nous nous installons au snack d’un hôtel très luxueux : 220€ la nuit ! On redoute les prix, mais finalement, c’est largement abordable ! 355 Rs le burger avec frites (2€). On comprend ensuite mieux pourquoi : ce sont des portions de lilliputiens. Cela dit, c’est très bon. Un bon steak haché bien de chez nous, ça fait du bien, et ça change du chicken fried rice.

Une fois la bouchée de burger engloutie se repose la question de la baignade. Nous ne nous voyons vraiment pas nous mettre en maillot de bain devant toute la foule sri-lankaise, mais nous n’avons pas non plus envie de nous baigner habillé. On opte donc pour la plage privée de l’hôtel de luxe.

Nous enfilons chaussures de plage (c’est plein de coraux morts, ça fait mal aux pieds), masques et tubas. La visibilité est ridicule : 50 cm, tout comme la profondeur de l’eau. Mais du coup, l’eau doit frôler les 30°C, si ce n’est plus ! Que des coraux morts mais nous apercevons malgré tout quelques poissons colorés. Enfin, on pourrait presque les compter sur les doigts de la main. Déception, mais cela suffit à Chatounette, qui, elle, est ravie de patauger dans la mer.

Nous longeons ensuite la plage, puis rentrons à notre guest-house. Pépère et Chaton rentreront en faisant tout le tour de la presqu’île.

Nous avions commandé notre repas du soir, et, mis à part le fried rice, nous ne sommes pas déçus : des énormes crevettes, du poisson grillé, des légumes à la vapeur et du poulet à la sauce épicée. Un régal !

Pratique :

Bus Kaduruwela-Valaichenai : 114 Rs, 1h30.

Tuk-tuk Valaichenai-Kalkudah : 250 RS.

Moni Guest-house : 2000 Rs la chambre pour 5 personnes, eau froide, wifi (soit disant, car aujourd’hui, il ne fonctionne pas, à moins que ce ne soit que du pipeau), à 2 minutes à pied des plages de Passekudak et Kalkudah. Contact : satheess321@gmail.com 009470113926833 ou 009470773926833

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