De Manado à Bunaken

Le check-out de notre hôtel peut se faire jusqu’à midi, nous prenons donc tout notre temps ce matin.

Petit-déjeuner à la dernière minute, paresse dans la chambre, puis nous faisons nos affaires.

Nous avons hésité à prendre un taxi pour nous rendre au port en passant par la laverie, mais nous décidons finalement d’y aller à pied, histoire de faire un peu de sport.

Arrivés à la laverie, nous avons une agréable surprise : le linge est sec ! Youpi !

Nous poursuivons notre route et nous arrêtons au supermarché. Je fais les rayons en long, en large, en travers, mais pas moyen de trouver des feutres, ni du papier pour Chatounette (et toujours pas de tampons d’ailleurs). J’interpelle un vendeur qui m’explique que c’est l’étage du dessus. Il n’y pas d’accès directe entre les deux étages, je suis donc obligée de passer d’abord à la caisse pour régler ce que j’ai dans les bras. Chaton m’attend à la sortie avec Chatounette et les sacs, je lui dépose le sac de course et grimpe à l’étage.

Effectivement, un étage presque exclusivement consacré aux affaires scolaires. Je prends un rayon, franchement au pif, et avance. Qu’est-ce qu’il est long ce rayon ! Par contre, il n’est pas haut (comme les Indonésiens), ce qui me permet de voir que ce que je recherche se trouve dans le rayon juste avant. Je continue d’avancer, espérant trouver une percée. Il n’y a pas l’air d’en avoir, mais comme je suis presque rendue au bout, je poursuis. Et là, à ma grande surprise, le rayon se prolonge jusque dans le mur. Impossible de passer au rayon suivant ou précédent. J’hallucine !

Il y a peut-être une raison à cela, mais je crois que c’est surtout le sens pratique qui manque ici. C’est comme dans les salles de bain : on trouve d’abord la douche (sans cabine ni même rideau), puis les toilettes. L’inverse serait tellement plus logique ! Cela éviterait de se tremper les pieds chaque fois qu’on va aux toilettes, mais non, 90% des logements sont conçus comme cela.

Rendue au bon rayon, je suis encore étonnée : on trouve tous les stylos possibles et inimaginables, mais une seule boite de feutres. Je n’ai pas bien compris.

Les emplettes terminées, nous reprenons la route du port, et chemin faisant, les Indonésiens nous interpellent pour nous demander notre route et nous guider. Il y en a même deux qui feront le trajet avec nous. Chaton les trouve trop pot de colle, mais cela part toujours d’un bon sentiment. Il n’y a jamais d’arnaque à l’arrivée.

Notre bateau se trouve finalement à côté d’où nous avions mangé deux jours auparavant, au pied du fleuve et face à la montagne d’ordures. Le bateau devait partir à 14h, il ne partira finalement qu’à 15h.

A bord, un allemand-australien nous suggère d’aller à Lorenso Cottage. Il y a passé 8 mois et compte maintenant passer 2 ans dans une maison du village. Nous nous y rendons, avec un autre Français, sur un hybride entre la moto et la camionnette. Chatounette a adoré le voyage !

Arrivés sur les lieux, nous sommes un peu perplexes. Nous ne savons pas vraiment si nous aimons ou pas. En même temps, cela nous fait toujours cela en arrivant (exception faite de Bolilanga !).

Mon guide, qui recommandait cet endroit, parlait d’un jardin aride, et c’est effectivement le cas. Un grand espace avec très peu d’arbres et de la pelouse jaunie par le soleil mêlée au sable. Les cottages sont jolis pour les plus récents, mais les anciens le sont franchement. Les moins chers sont à 150.000 Rs par personne en pension complète avec les toilettes en commun, et les plus chers à 300.000 Rs. Nous demandons à visiter ceux à 175.000 et 200.000 Rs avec la salle de bain dans la chambre. Etonnement, le plus cher a des toilettes turques et le sol en bois est bringuebalant alors que le moins cher a des toilettes assises et un sol carrelé. Nous optons donc pour celui-là.

La plage est toute petite, et la mangrove longe toute la côte. Avec Chaton, nous n’aimons pas vraiment les mangroves. C’est joli, c’est super à faire en canoé, mais pour ce qui est de la baignade, nous ne sommes pas fans. Nous sommes des faux aventuriers et sommes tous les deux en panique des bestioles que les mangroves abritent.

Nous retrouvons sur les lieux le couple d’Allemands qui avait fait le trajet Gorontalo-Manado puis l’hôtel Istanaku avec nous (c’est d’ailleurs dans leur chambre que j’étais rentrée en pleine nuit !) et un trio rencontré à Malenge. Ils nous rassurent tous. A marée basse, la plage s’étend sur plus de 100 mètres. Donc pas besoin de nager dans la mangrove, ouf !

Et surtout, le snorkeling y serait sensationnel, bien mieux qu’aux îles Togian. On a du mal à le croire, mais nous ne pourrons vérifier ces propos que demain. Il se fait un peu tard pour aller nager, et la marée est haute.

Dans les points positifs, un alignement de hamacs face à la mangrove, une bibliothèque avec des livres en français, des raquettes de badminton et même des jouets en plastique pour jouer dans le sable pour Chatounette (râteaux, moules…).

Oh ! J’ai oublié de préciser concernant notre logement : nous avons un lavabo ! Par contre, c’est un lavabo sans robinet ! Ça compte ou pas ? Il n’y a pas non plus de tuyau à la sortie : si on verse de l’eau dedans, l’eau s’écoule directement par terre…

Quel est le concept? Lavabo décoratif? Lavabo illusionniste? Lavabo blagueur?

Comme sur les îles Togian, l’électricité n’arrive qu’à la nuit tombée, et ce soir elle tarde à venir, les employés de la guest-house sont de sortie. Puis le repas est servi : du riz, du poisson, des légumes, du toffu, du tempe, des pâtes, un classique en somme.

Nous restons à discuter avec un Français voyageant seul puis nous nous retirons dans nos quartiers pour aller nous coucher.

Pratique :

Lorenso Cottage : 175.000 Rs/personne/jour en pension complète. Salle de bain intégrée : tuyau en guise de douche, mandi, WC assis. Manque de propreté. Pas de moustiquaire. Prix entre 150.000 Rs (toilettes en commun) et 300.000 Rs. A disposition : livres, hamacs, raquettes de badminton, jeux de plage pour enfants. Grand terrain plat au niveau de la mer, face à la mangrove. Snorkeling de qualité directement derrière la mangrove.

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