De Chiang Dao à Doi Ang Khang
Chaton démarre la journée en se moquant de moi. La veille, j’avais dit que j’adorais les lits durs. On sort péniblement de notre lit, tout courbatus… La prochaine fois je me tairais…
Le petit-déjeuner est servi sur une terrasse surélevée, située tout en haut du domaine. La vue est magnifique.
On prend notre temps puis filons à la fameuse grotte.
En arrivant sur les lieux, ça flaire un peu l’arnaque : le prix d’entrée est le double de celui indiqué dans mon guide, un guide est désormais obligatoire (pas mon bouquin mais une personne du cru !) et lorsqu’on paye notre guide, la personne chargée de les attribuer nous précise que le guide n’est pas rémunéré, et qu’il est donc convenable de laisser un pourboire….
Sans nous concerter, on repense tous les deux à la même histoire, celle où nous étions partis faire de la « spéléologie » (et je mets volontairement ce terme entre guillemets) dans une grotte minable en Ardèche.
Notre guide parle 3 mots d’anglais mais n’en comprends pas un seul. Et quand je dis 3 mots, je pèse les miens !
Mais finalement….
Dans la première pièce, une grande faille au plafond laisse entrer la lumière du jour et éclaire un lieu sacré avec bien évidemment des bouddhas. Plusieurs sculptures sont taillées à même la roche et c’est très joli.
Dans la pièce suivante, des centaines de chauves-souris au plafond.
Ensuite, c’est une enfilade de pièces avec ces belles concrétions qu’on retrouve dans toutes les grottes : stalactites, stalagmites, drapés… Nous sommes épatés par la taille de la grotte. Ce n’est pas l’Aven d’Orgnac, mais franchement, c’est vraiment pas mal ! Et petit plus, nous passons dans plusieurs trous de souris pour circuler d’une pièce à une autre. Pour une fois, c’est Chatounette qui doit nous attendre !
On ressort donc de cet endroit ravi, on le recommande si vous passez par là un jour, mais pas si cela vous emmène à faire un crochet de 100 bornes.
Nous retournons ensuite où nous avions déjeuné la veille, et commandons la même chose. Une fois de plus, Chaton et Chatounette se baignent dans la rivière, moi je fais une micro-sieste.
On récupère « notre caravane » laissée à l’hôtel et prenons la route.
Le paysage est grandiose ! De la petite route de montagne dans une forêt dense. On en prend encore pleins les yeux. La route est sinueuse, ça monte, ça descend, ça tourne, ça remonte… Nous avalons ainsi des kilomètres.
On traverse plusieurs petits villages, certains qui paraissent très riches et d’autres très pauvres. On se retrouve à un moment donné sur la crête d’une montagne : d’un côté, les plaines en contre-bas, de l’autre, une autre chaîne de montagne séparée de nous par une vallée profonde.
Nous nous arrêterons à plusieurs reprises : pour contempler la vue, pour demander notre route, pour parvenir à monter cette côte que notre scooter n’arrive pas à encaisser…
On en profite pour emprunter un petit sentier de terre qui grimpe dans la montagne. Mais au bout de moins de 10 minutes de marche : nous sommes assaillis par les moustiques ! On redescendra en courant en se tapant de partout et nous nous grouillerons de remettre notre casque pour vite se tirer de là !
Au bout d’un moment, on se dit qu’il faudrait peut-être qu’on commence à se trouver un logement pour la nuit.
Le premier village ne me plaît pas. Le suivant n’offre aucun hébergement (ce village-là me plaisait énormément !). Le village d’après, on trouve quelque chose, mais pour le coup c’est vraiment « quelque chose »… On s’est peut-être un peu embourgeoisé mais quand même ! Donc il s’agit d’une pièce de 8m2, avec un petit trou dans le mur pour faire office de fenêtre mais sans moustiquaire. Ça pue et c’est moche. Et le petit détail mais qui revêt ici toute son importance : le lit : une planche en bois… Vue la nuit qui nous venons de passer, c’est un détail, pour nous, qui pèse lourd dans la balance. Dernière chose qui met un terme à nos doutes : le prix. 600 Bats ! Le double du prix de notre hôtel à Chiang Mai avec piscine et tout le confort, la propreté, etc. Nous n’avons pas été visiter la salle de bain commune, mais y’en avait-il une au moins ?
Nous reprenons la route en s’imaginant déjà devoir dormir dans nos hamacs. L’endroit ne serait pas le mieux choisi : c’est rempli de moustiques, mais surtout, avec le soleil qui commence à se coucher, on se rend compte qu’il doit vraiment cailler ici la nuit. D’ailleurs, nous faisons une halte supplémentaire pour enfiler nos pulls. Il va vraiment falloir qu’on trouve quelque chose, et vite !
Nous arrivons dans un autre village (après plusieurs autres sans hébergement). On dirait une station de ski ou une ville thermale toute récente ! Pleins d’hôtels, tous plus beaux les uns que les autres. On toque à plusieurs portes, la troisième sera la bonne. Le temps de visiter et de payer et il fait nuit noire.
On a quand même eu le temps d’apprécier la vue sur les montagnes depuis notre balcon. Le personnel de l’hôtel est très accueillant, et il nous tend une carte des environs avec tout ce qu’on peut aller voir dans les parages. On se décide donc à y rester 2 nuits. Le personnel nous a également recommandé de ne pas traîner pour aller manger, mais ça, on y comptait bien !