D’Amed aux îles Gili
La traversée en bateau jusqu’aux îles Gilis fût… épique !
Pour commencer, nous sommes 40 pour 25 places sur le bateau….
Jérémy et moi avons eu la super bonne idée de monter sur le toit du bateau. Un touriste se joint également à nous.
Pauline, Margot, Chaton et Manu se retrouvent en queue de bateau, en extérieur.
Mamisa et Chatounette ont eu la chance d’avoir des places assises à l’intérieur du bateau, Pépère est debout à côté.
Chaque groupe vivra une expérience inoubliable selon sa place dans le bateau.
Personnellement, quand le bateau part, je suis assez fière de la place que j’ai trouvée : je suis en plein soleil, couchée, juste un petit toit au-dessus de ma tête pour ne pas être éblouie, au top !
L’autre touriste prend la même position, sauf que nous sommes séparés par une sorte de gros bidon qui est en réalité le canot de sauvetage. Dans ma tête, je me dis que j’ai vraiment choisi la meilleure place, car en cas de problème, le canot est là, et comme il ne peut contenir que 25 personnes sur les 40 que nous sommes, j’ai plus de chance d’avoir une place….
Le bateau met les voiles, enfin les 5 moteurs en route, avance au départ doucement, puis accélère sérieusement pour finir par tartiner à pleine balle…
Je vous dresse le changement de sentiments sur le pont du bateau : « Cool ! On va vite !… Tin mais ça tape quand même pas mal !….. Ah ! Mais c’est qu’on se fait tremper ! … Non mais là c’est hyper dangereux!!! Pourquoi ils m’ont laissée monter là ???!!!»
Alors au début on trouve ça super rigolo. Je trouvais même ça magnifique de voir ces grandes vagues passer par-dessus moi. Avec le soleil, ça faisait en plus des arcs-en-ciel.
Mais au fur et à mesure, les vagues ont grossi, mon petit pare-soleil pour les yeux s’est transformé en gouttière droit dans ta tronche, le « ça tape pas mal » est devenu « je vais me flinguer le dos ou m’assommer la tête si je reste couchée», les vagues qui me passaient par-dessus le visage s’abattent désormais sur moi…
Je me cramponnais au canot de peur de glisser et de finir par-dessus bord. Je tente comme je peux de me redresser pour tenter d’amortir le clapot avec mes jambes et non plus avec mon dos, mais une fois debout, les vagues m’arrivent droit au visage, telles des grosses claques dans ta face….
A ce moment-là, je trouvais cela toujours drôle. Oui oui ! Mais cela faisait 10 minutes que nous étions partis. Nous en avons pour 1h de traversée… Au bout de 15 minutes, j’en ai ma dose ! « Ça y est ! C’est bon ! Vous pouvez arrêter le manège ».
Je suis frigorifiée.
Je redescendrai bien du toit pour me mettre à l’abri mais impossible tout pendant que le bateau maintient cette allure. Beaucoup trop dangereux.
Nous arrivons enfin sur Gili Trawangan, la festive. Il y a un monde fou à l’embarcadère, enfin la plage. Nous avions hésité à rester ici, nous ne regrettons pas de ne pas y descendre. Le temps de faire débarquer des passagers et d’en embarquer d’autres, je commence à sécher un peu et donc me réchauffer.
Le bateau repart, mais cette fois restera à faible vitesse. Nous passons devant Gili Meno, la plus sauvage, plus chère aussi, et avec plus de moustiques à cause de la présence de son lac. On ne s’y arrête pas.
Nous voilà enfin à notre destination : Gili Air, la familiale.
Le groupe se scinde en petits morceaux à la recherche de notre logement. Je pars en vélo avec un homme, Mamisa et Margot feront un grand tour à pied, Chaton et Jérémy arpenteront les alentours, Manu, Pépère et Chatounette garderont les sacs. Qu’est-ce qu’on devient organisés!
Tout le monde se rejoint plus ou moins bredouille. Nous sommes un peu perplexes.
On décide finalement de suivre un homme qui nous avait accostés dès notre arrivée. Il nous montre des photos de son hôtel sur son téléphone, mais on a pu constater comme cela pouvait être menteur. De plus, il nous annonce 20 minutes de marche ! Bon ba on se le tente, de toute façon nous n’avons rien trouvé de convainquant… On voudra au départ faire nos sportifs, mais finalement, toutes ces carrioles qui se trouvent là, prêtes à porter nos sacs jusqu’à l’hôtel…. On se laisse tenter.
La traversée de l’île nous permet déjà d’en avoir un petit aperçu.
Arrivée sur les lieux, je suis partagée. Un grand U tout blanc avec un toit en tôle, sans aucun charme, comprenant une vingtaine de chambres. Mais les chambres sont impeccables, et surtout, la salle de bain est comme je l’adore : sans toit et top design.
Il y a une piscine à débordement qui donne sur la mer. Sauf qu’ils n’ont pas encore trouvé le bon dosage des produits car l’eau est un peu verte, pour ne pas dire beaucoup.
J’y ferai quand même un plouf, n’y tenant plus de chaleur.
Nous filons ensuite au restaurant d’à côté.
Là c’est la révélation. Ça y est, nous ne voulons plus bouger d’ici. Chaton qui me parlait encore hier d’acheter un terrain en Vendée se met à revoir ses projets et s’imagine déjà creuser une piscine et monter les murs d’une grande baraque juste là…
Ici c’est le paradis.
Ce restaurant est tellement confortable, charmant, reposant. Des cabanes en bois, des hamacs, une slack-line !, des guirlandes de coraux, le soir des bougies. La bouffe n’est pas chère et bonne. Dans un élan de bien-être, nous nous offrons un cocktail, puis 2, puis 3.
Puis nous filons faire un plouf dans la mer. Une telle variété de coraux !! Ici il y a de tout dans l’eau. Jérémy, Mamisa et Margot verront une tortue, Chatounette et moi la raterons de peu. On se rattrapera demain !
Un petit tour à pied dans les environs nous confirme que nous sommes sur la bonne île. Tout respire la tranquillité. On s’y sent vraiment bien.
Nous raterons le coucher de soleil pour cause de douche, mais Pauline et Jérémy, eux, ne l’ont pas raté et l’ont même photographié. Il se couche pile dans le volcan Agung, le plus haut de Bali. Nous espérons assister à ce grandiose spectacle demain soir. Notre hôtel ne s’appelle pas « Grand Sunset » pour rien….