Chiang Rai et Wat Rong Khun

Ce matin, Chaton nous a tous levés aux aurores… 7h30, on n’était plus habitué. Je ne sais pas ce qui lui a pris ? Il croyait qu’il était bien plus tard que ça, et comme on n’a pas de montre…

Ce n’est qu’en allant prendre notre petit-déjeuner qu’on a réalisé qu’il était si tôt. Mais, on n’allait tout de même pas en profiter ! On se recouche après avoir mangé. J’exagère un peu : on a bouquiné et Chatounette a encore découpé les petites illustrations de son cahier de vacances.

Aujourd’hui, c’était LA journée où il ne fallait pas oublier l’appareil photo, et on l’a fait… Il est resté dans la chambre, bien sagement à nous attendre. Heureusement qu’on en a 2 d’ailleurs….

Du coup, les photos plus bas sont celles trouvées sur Internet, histoire que vous ayez tout de même un aperçu.

Nous partons donc dans la matinée en direction de Wat Rong Khun ou, en français, le « temple blanc ». Il porte très bien son nom.

Pour l’instant, c’est le temple préféré de Chaton. Et c’est vrai qu’il est très beau… Tout blanc, avec pleins de petits bouts de miroir en mosaïque savamment disposés. On dirait qu’il est recouvert de dentelle tellement il est travaillé.

On a lu un article de journal anglais qui était exposé et qui le nommait « Dark (ou Black, j’ai un doute maintenant !) and White Temple » (ah ! on me dit dans l’oreillette que c’est Black and White). En le regardant de plus près, on comprend très bien pourquoi.

Toutes ces sculptures sont assez glauques : des monstres, des visages terrifiés, des os, pleins de bras qui se tendent vers le ciel… Quand on s’approche, on aurait presque peur d’y entrer ! Mais de toute façon, la question ne s’est pas posée puisque l’accès à l’intérieur était fermé. Là aussi on sait pourquoi : il s’écroule ! Il est très récent (1997 pour le début de sa construction mais son achèvement est prévu pour 2070), et pourtant, sa « flèche » est plus que bancale, des pans se retrouvent nus, les tuiles tombent…  C’est bien dommage. Il n’en reste pas moins magnifique, la preuve : on n’a jamais vu autant de touristes !

A la fin de la visite, je ne me sens pas très bien. Est-ce mon torticolis ? (oui, ce matin je me suis réveillée avec une nuque toute raide !) Ou la chaleur ? Ou la fatigue ? J’aurai ma réponse à la fin de notre repas que nous avons pris dans une gargote à proximité du temple. La serveuse nous avait apporté à chacun un verre d’eau rempli de glaçon. Une fois le verre bu, j’ai la bonne idée de m’asperger avec des glaçons. Et là je revis ! On se fait tous une douche aux glaçons ! Tout y passe : le cou, les jambes, les bras, les cheveux, sous les pieds…. Chatounette est morte de rire et transmet son fou-rire à tout le personnel.

Une fois rafraîchis, nous nous remettons en route pour notre visite suivante : une chute d’eau. Jusqu’à présent, nous avions toujours eu la poisse avec les chutes d’eau. La première trop chère, la suivante à sec, les autres introuvables…. On y va quand même, mais sans trop d’espoir, en se disant qu’il va bien nous arriver une tuile avant d’y parvenir.

En faisant le plein d’essence, on se fait indiquer la route. Elle se trouverait à 8/10 km. Au bout de 12 km, on redemande notre route. Oui, oui, nous sommes sur la bonne route, il faut continuer. On s’arrêtera ainsi 3 fois et on finira par arriver sur le site. Il y a une barrière, mais c’est gratuit : yes !

On se gare sur le parking et cherchons l’entrée. On trouve enfin une pancarte qui nous indique qu’il faut faire 1,4 km à pied. On s’élance.

Le petit sentier est en terre, parfois très humide, et s’enfonce dans la jungle. C’est juste magnifique. Ça grimpe pas mal, et à ce moment du trajet, on se dit que la cascade sera sûrement à la hauteur du chemin, tout aussi magnifique.

Chatounette était grognon de fatigue en descendant du scooter, mais le chemin est un vrai divertissement pour elle. Et pour nous aussi ! Il y a plusieurs ruisseaux à traverser. Tantôt sur 3 gros bambous en guise de pont, tantôt sur des pierres émergentes, tantôt directement les pieds dans l’eau.

Il y a toujours autant de beaux papillons dont celui qui semble être en velours noir  avec du bleu turquoise.

Nous traversons à présent une forêt de bambou, dont plusieurs ont été couchés (par le vent ?) et forment à présent une pergola au-dessus de nos têtes.

Chatounette s’amuse à trouver les pancartes : 800m avant la cascade, 600m, 400m. Avec la longueur de la marche, notre pessimisme fait surface et on se dit qu’on va tomber sur une cascade minable avec même pas de quoi se baigner. A 200m de l’arrivée, on croise des touristes qui redescendent, trempés. Nos espoirs reviennent.

On y arrive enfin ! La cascade d’eau est là. Nous sommes face à elle, à mi-hauteur. Elle est magnifique. En son milieu, un gros rocher fait rebondir l’eau qui retombe directement dans le bassin à son pied. Elle est cernée par la végétation. Un petit chemin escarpé descend dans ce bassin, on s’y engouffre. On n’a pas le temps d’arriver en bas qu’on est trempé par la bruine qu’elle produit. Elle génère un vent qui nous refroidit rapidement.

Chatounette qui tout le trajet réclamait « le 5 » pour avoir enfin froid (le 5 = les Arcs), regrette ses paroles et veut remonter. Je la suis mais Chaton ne se dégonfle pas. Contrairement à la cascade que nous avions faite en Indonésie, impossible de se mettre sous l’eau. Il s’y approche un peu puis fait demi-tour pour se laisser emporter par le courant.

Puis il nous rejoint sur le promontoire qui nous permettait d’avoir une belle vue sur la chute d’eau sans en subir le vent ni la bruine. On prend le goûter puis amorçons la descente.

Un peu plus bas, la route se sépare en deux. Nous n’avions pas repéré l’embranchement à la montée, on choisit donc l’itinéraire que nous n’avons pas encore pris. C’est un enchaînement de ponts en bambous précaires. Génial !

Arrivés en bas, on se pose les pieds dans la rivière. Chatounette a soudainement une envie de faire pipi et nous demande si elle peut faire ça depuis ce gros caillou au milieu de l’eau. On n’y voit pas d’inconvénients, jusqu’à ce « plouf !»… Elle a glissé, la culotte en bas des jambes, et heureusement ou pas, il n’y avait pas beaucoup de profondeur. Résultat des courses, elle est trempée, s’est un peu cogné la tête dans le fond du lit mais a surtout eu une grosse frayeur ! Elle avait du mal à se relever à cause du courant et de sa culotte qui lui entravait les jambes. Mais bon, plus de peur que de mal et on finit tous par en rigoler (enfin Chatounette un peu jaune !).

On lui essore ses vêtements et l’enroule dans la serviette puis remontons sur le scooter pour le trajet retour.

Moins d’1km après, que voit-on sur la route ? Un serpent !! Il n’a pas le diamètre d’un boa constrictor mais doit bien mesurer 1m80 ! Il a la bouche ouverte et fait du yoyo avec sa langue. Brrrr ! On le contourne, puis faisons demi-tour pour le voir à nouveau. On se demandait si on avait rêvé ou pas ! Effectivement, il est bien réel, mais en nous voyant réapparaître, il fait à son tour demi-tour et retourne dans les hautes herbes d’où il venait.

Chatounette s’endormira sur le scooter peu de temps après et ne verra rien du trajet retour. On la recouche dans notre lit dès qu’on arrive et Chaton repart pour aller nous chercher des friandises pour le deuxième goûter….

Après la sieste de Chatounette, douche et lessivage puis nous partons dîner en ville. Encore un festin pour moins d’1€ par personne.

Chaton décide alors de se faire  (de nous faire) un petit tour en scoot dans la ville, et on tombe pile à l’heure (vous voyez qu’on peut être ponctuel !) pour un petit spectacle son et lumière sur l’horloge en or et animée de la grande avenue. Sympathique, surtout pour clôturer cette belle journée.

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