Abou Simbel

Réveil 3h40. On se prépare et descendons dans le hall d’hôtel où nous avons rendez-vous pour notre excursion « Abou Simbel ». Nous n’attendons pas longtemps, notre chauffeur est là.

Nous récupérons 2 autres passagères, et filons en direction du fameux temple de Ramsès II. Nous avons de la chance, nous ne sommes que 6 touristes pour un mini-bus de 15 places. Chatounette s’octroie toute la rangée du fond et se rendort aussi sec. Chaton et moi avons aussi pas mal de place, les sièges s’inclinent, alors nous somnolons pendant deux bonnes heures. Il y en a pour 3h30 de trajet mais le paysage est monotone : du désert, encore du désert, rien que du désert. De temps à autre, un croisement, un contrôle de police, quelques bâtiments.

Au début, je suis étonnée de voir qu’il y a d’immenses champs de blé, mais finalement, je me rappelle que le lac Nasser n’est pas très loin.

La clim’ est poussée au maximum, aussi, lorsque nous arrivons, nous craignons de mourir de chaud. D’autant plus que les Français rencontrés la veille nous avaient dit qu’il faisait bien plus chaud à Abou Simbel qu’à Assouan. A 7 heures du matin, ils avaient eu 37 degrés.

Finalement, lorsque nous sortons du véhicule, la température est soutenable.

A l’entrée du site, il y a un petit musée qui montre comment ce site, promis à la noyade, a pu être sauvé des eaux en étant déplacé 400 mètres plus loin, et 60 mètres plus haut. C’est impressionnant ! Une véritable prouesse !

Une fois de plus, nous sommes les seuls sur le site ou presque. Nous avons dû croiser 20 touristes à tout casser. Ça en est même triste pour les Egyptiens. La plupart de leurs échoppes, à l’entrée du site, sont fermées. On découvre également des golfettes, bien parquées dans un coin, qui prennent la poussière. On s’imagine que bons nombres de personnes doivent vivre de ses sites touristiques désertés, et qu’ils ne doivent pas bénéficier des mêmes aides que les Français.

Le site est constitué de deux temples qui regardent le grand lac Nasser. Pour rappel : 500 km de long, le 9ème plus long lac du monde.

Le premier temple, le plus imposant, est celui destiné à la gloire du pharaon Ramsès II, qui s’est lui-même déifié. Quand je vous le dis qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même !

Le temple a été découpé en 807 blocs de 15 tonnes afin d’être déplacé. En tout cas, ils ont bien recollé les morceaux car on n’y voit que du feu !

On vous laisse juger de par les photos, mais nous, on l’a trouvé vraiment chouette ce site. Et les alentours, mais surtout ce calme, contribuent à y donner une ambiance toute particulière.

Le temple d’à côté est dédié à l’épouse favorite du pharaon : Néfertari. Enfin, Ramsès II ne s’est quand même pas oublié : sur les 6 statues de la façade, 2 représentent la reine, et 4 le représentent…

Nous faisons le trajet en sens inverse pour rentrer sur Assouan. Chatounette roupille à nouveau tout du long.

En sortant du véhicule, on se demande si l’on vient d’ouvrir la porte d’un mini-bus ou celle d’un four. Whaow ! La chaleur est torride ! On étouffe ! On voulait manger en terrasse sur les rives du Nil, on va plutôt commencer par se mettre sous une clim’, dans notre chambre.

météo assouan juin

La faim nous pousse à ressortir. On est complètement en décalé avec les horaires : il est 16h30 lorsque nous attaquons notre déjeuner. Nous avons testé un plat traditionnel et populaire : le kochari/koshary/koshari/kochary/kochery. Il s’agit d’un mélange de macaroni, de lentilles, de pois chiches, d’oignons frits et de tomates. Il y avait un peu trop de pâtes à notre goût, mais on retentera l’expérience.

koshari ou kochari, plat traditionnel et populaire egyptien

Petite balade digestive pour faire passer tout ça. Nous suivons les rives du Nil. Il y fait sacrément plus frais, c’est bien plus agréable ! Le soleil commence à décliner, c’est très joli. Juste dommage que nous nous fassions constamment interpeller pour nous vendre tout et n’importe quoi.

Des jeunes se baignent, on hésite à y aller également. Puis non. Nous prenons le chemin retour en traversant la rue piétonne remplie de vendeurs en tout genre. Leurs étals d’épices sont vraiment trop jolis !

De retour à notre chambre d’hôtel, Chatounette fait ses devoirs pendant que je rédige la journée. Chaton se cale quelques temps dans le salon de l’hôtel pour regarder un match de foot puis nous rejoint.

Vue l’heure tardive à laquelle nous avons déjeuner, il n’y aura peut-être pas de dîner. Ah ba la question est réglée, Chatounette vient de s’endormir sur son lit…

Demain, « Hamdy », notre guide, viendra nous chercher pour nous conduire sur notre felouque. Nous allons y passer 4 nuits en remontant le Nil d’Assouan à Edfou. Rendus à Edfou, nous remonterons à Louxor en voiture.

Pratique:

Logement : Nuba Nile Hotel. 400 LE la chambre triple avec petit-déjeuner. Climatisation bruyante. La chambre 305 est la moins pire. Petit balcon. Très proche de la gare ferroviaire.

Excursion pour Abou Simbel : 450 LE/personne. 3h30 aller en mini-bus, 2 heures sur place, retour. Une fille de notre mini-bus a réussi à ne payer que 360 LE. Tickets pour Abou Simbel non inclus.

Tickets d’entrée pour Abou Simbel : 3 tickets obligatoires : taxes locales : 50 LE ; taxe des guides : 13 LE ; entrée : 240 LE/adulte, 120 LE/étudiant. Encore une fois, on a eu les tickets au tarif étudiant. Photographies gratuites à l’extérieur du site, gratuites à l’intérieur avec un téléphone mais avec un appareil photo c’est 300 LE. Nous n’avons pas payé pour Chatounette.

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