À la découverte d’Hanoï
C’est un petit-déjeuner gigantissime qui nous est servi ce matin, sur le toit de notre logement, face au Fleuve Rouge. Les commandes ne sont pas exactement celles que nous avions demandées mais les quantités sont là. Il est 8h30 et la chaleur est déjà écrasante. On est pourtant à l’ombre avec chacun un ventilateur orienté vers soi.
Notre scooter est là. En route pour le centre-ville ! Nous devons retraverser le fameux pont Long Bien. Il y a beaucoup moins de monde que la veille, c’est plus rassurant !
Au passage, nous longeons une petite partie de la mosaïque qui est rentrée au Guiness des Records pour sa longueur. On en verra une autre partie à notre retour.
On longe également un paquet de beaux bâtiments, surtout des ambassades. Elles sont plus belles les unes que les autres. On s’arrête juste devant le plus grand des bâtiments. Aucune idée de ce qu’il renferme. En tout cas, il est bien gardé, et par un garde très sympathique.
Nous débutons notre journée par la visite du Temple de La Littérature, un temple tout en poésie. C’est joli et paisible. C’est ici que l’élite de la Nation était formée.
On assiste à des petits concerts de musique traditionnelle dont on ne saurait vous dire le nom des instruments.
Juste en face de temple de la littérature, une aire bien agréable. Elle semble être conçue pour les enfants, avec tout un tas d’activités pour eux mais, sûrement à cause de l’heure coïncident avec le repas, tout est vide.
Nous repartons en direction du Musée Ethnologique. Et là, on y a droit : notre premier accrochage en scooter… On devait se sentir un peu trop en confiance après l’épreuve de la veille. On le sait pourtant très bien que les gens qui arrivent d’une rue sur la droite s’insèrent sans même prêter un regard sur leur gauche… J’ai hurlé, mais un peu trop tard, notre scooter et celui d’une dame se sont montés dessus, j’ai levé la jambe pour ne pas qu’elle finisse broyée mais finalement, plus de peur que de mal. Personne n’a rien !
On s’arrête sur le côté et observons les dégâts matériels éventuels. Rien non plus ou pas grand-chose : une pièce en plastique de notre scooter est sortie de son emplacement mais on parvient à la remettre en place, et la dame a sa béquille qui ne tient plus mais elle tenait déjà par un bout de machin-chose. Elle refixe la béquille avec un bout de ficelle qu’elle avait dans son panier. Chaton a voulu l’aider mais elle pestait tellement après lui qu’il a abandonné et l’a laissée plantée là. J’ai bien cru qu’elle allait ameuter tout le quartier ! En tout cas, ça nous remet les idées bien en place et on dédouble déquadruple d’attention.
Et c’est reparti ! Après avoir tourné un peu en rond pour trouver de l’essence, nous tombons par hasard sur un décor qui nous interpelle. Il s’agit d’une ruelle de la largeur d’une voie de chemin de fer. D’ailleurs, c’est une voie de chemin de fer ! Nous sommes entre les rues Lê Duân et Khâm Thin. Il s’agit de « la rue du train ».
On descend de notre scooter pour aller voir ça de plus près. On avait déjà vu ça à la télé, mais en général, les logements s’apparentaient plus à des bidonvilles qu’autre chose. Là, ce n’est pas du tout le cas, ce sont des petits immeubles en dur bien entretenus. Il y a même toute une palanquée de restaurants. Le timing est plutôt bien tombé : c’est à la fois l’heure de déjeuner et l’heure où va bientôt passer un train.
La serveuse nous installe table et chaises au beau milieu des voies bien évidemment ! En même temps, c’est le seul endroit où il y a de la place et de l’ombre. On a même droit aux ventilateurs !
Nous commandons différents plats encore inconnus et ils arrivent au compte-goutte. Soudain, c’est l’heure ! Il faut nous lever et on nous ordonne de nous coller au mur. La serveuse débarrasse les chaises, ventilateurs, table, couverts… Et vient nous rejoindre contre le mur.
On l’entend arriver. Il siffle. C’est impressionnant ! Il est si haut ! Et il passe tellement près de nous ! Flippant ! Le train passé, tout le mobilier est à nouveau installé au milieu des voies et la vie reprend son cours… Il passe ici quand même entre 11 et 13 trains par jour… Drôle de vie!
Nous finissons notre repas et j’en conclue que c’est le meilleur repas que j’ai mangé au Vietnam. Tout le monde m’avait dit : « Tu verras le Vietnam, la bouffe, elle est trop bonne ! ». Jusqu’à présent, j’étais très déçue à ce niveau-là. Rien qui ne sortait de l’ordinaire. Mais alors ce repas-là ! Une tuerie ! Je pourrais troquer une raclette contre ce repas, c’est dire !
Nous repartons repus, et filons en direction du Musée d’ Ethnologie. Il était écrit qu’il était recommandé pour les enfants, malheureusement, l’espace enfant signalé sur le plan n’est plus d’actualité ou nous ne sommes pas là le bon jour mais toujours est-il que nous n’avons rien trouvé d’adapté pour Chatounette.
Chaton et moi avons lu chaque panneau informatif ! J’ai adoré le musée. Surtout l’extérieur. En effet, derrière le bâtiment, se trouve un grand parc où ont été construits les différents types de maison des ethnies présentes au Vietnam, par les ethnies elles-même. En grandeur nature ! Impressionnant ! Certaines ont des toits très hauts et on s’en demande l’utilité. D’autres pouvaient mesurer 200 mètres de long ! Ici, l’ethnie concernée en a construit une de seulement 60 mètres, mais c’est déjà quelque chose ! D’ailleurs, à l’heure actuelle leurs maisons ont des tailles de plus en plus petites car, avant, toute la lignée d’une famille vivait dans la même maison alors que maintenant les couples veulent avoir leur propre maison.
Nous faisons la fermeture du musée et retournons à l’endroit de la veille. Hier, nous étions là trop tard pour assister au spectacle des marionnettes sur l’eau, spectacle renommé, et ce soir le timing est bon. Par contre, c’est l’heure de pointe sur les routes d’Hanoï. L’expérience de collision du matin n’est pas encore oubliée alors on se tient vraiment sur nos gardes. C’est quand même fou cette circulation !
Nous voilà arrivés à la porte du théâtre, dix minutes avant le début de la représentation. Personnellement, j’ai adoré. Je m’attendais à ce qu’il y ait plein d’enfants mais rien du tout ! Ils devaient être cinq à tout casser. C’est un spectacle de marionnettes sur l’eau, avec des musiciens et des chanteuses, qui met en scène plusieurs personnages en plusieurs petites histoires, et il y a quelques passages avec des dialogues… en vietnamien ! Mais bon, pas besoin de parler la langue pour comprendre plus ou moins bien les saynètes.
Lorsque nous ressortons du spectacle, la rue est devenue piétonne, et tout un tas d’animations s’est mis en place : tournois de foot en cage, concours de chant, théâtres de rue avec jongleurs, marionnettistes, acrobates… des skateurs, des danseurs de hip-hop… Une sacrée ambiance !
Nous dînons dans une rue adjacente, et après avoir mangé mon meilleur repas du Vietnam, je mange le pire… Du coup, on se rattrape en mangeant une glace dans l’un de ces fast-food à l’américaine…
Nous rentrons chez nous, Chaton et Chatounette filent directement à la piscine pendant que j’attaque le blog, puis nous ne tardons pas à nous coucher.
Pratique :
Logement à Hanoï : Lucky Budda Inn Villa : chambre triple avec balcon, wifi, clim’, piscine, petit-déjeuner inclus, terrasse sur le toit avec belle vue. Propriétaires adorables. Prêts de vélos gratuits. 590.000 Dongs.
Temple de la littérature : 30.000 Dongs/adulte, gratuit pour les moins de 15 ans.
Musée d’Ethnologie du Vietnam : 40.000 Dongs/adulte, 10.000 Dong pour un enfant de 6 ans (je ne regarde même plus, je dis que Chatounette a 6 ans !)
Location de scooter : 170.000 Dongs/jour dans Hanoï, 200.000 Dongs si l’on veut sortir de la capitale. (contre 90.000 à Hué…)
Laundry : 35.000 Dongs/kilo (contre 17.000 à Hué…)
Restaurant sur les rails : « Vietnamese Food », au 30 pho duong tau. Mon meilleur repas au Vietnam! Attention au train!
Emplacement de la rue du train: