Ninh Binh, la baie d’Halong terrestre, au départ d’Hanoï

Nous avons beau avoir mis le réveil à 8 heures, nous ne parvenons pas à partir avant 10 heures. Pour commencer, il a fallu engloutir le grand-déjeuner. Aujourd’hui, c’est pancakes ! Et ils sont de taille ! Accompagnés d’un plateau de fruits (bananes et pastèques), de jus de fruits pressés et d’œufs sur le plat.

Ensuite, il a fallu trancher sur ce que nous emmènerons à Ninh Binh, la baie d’Halong terrestre, et ce que nous laisserons à notre hôtel à Hanoï. En effet, nous nous y rendons en scooter, toujours un seul pour nous trois, et  nous y passerons une nuit avant de rentrer.

Finalement, nous ne prenons qu’un petit sac à dos, et nous aurions presque pu nous en passer car tout ou presque tient dans le coffre du scooter.

Et nous voilà partis ! La circulation est bien dense, et ce n’est vraiment pas une partie de plaisir. Et comme il faut toujours qu’on surenchérisse, on en a encore fait une belle aujourd’hui. Je vous laisse deviner ?

Pas d’accident en tout cas. On n’a renversé personne non plus. Ni d’oublis, comme par exemple mettre de l’essence. On n’est pas non plus parti dans la mauvaise direction. Et on n’a pas fini dans la rivière. Finalement, en l’écrivant, je me dis qu’on aurait pu faire bien pire et notre boulette risque de passer pour un truc vraiment trop pourri ! J’aurai peut-être pu m’abstenir avec mon suspens à deux balles ! Trop tard, maintenant c’est fait.

Alors je vous le dis : on a pris l’autoroute, alors que c’était interdit (ici aussi) aux scooters ; on se faisait klaxonner par tous les énormes poids-lourds qui nous doublaient en nous faisant signe que nous n’avions rien à faire ici. Alors du coup, comme on ne trouvait pas de sortie, on a pris une bretelle d’entrée, à contre-sens donc. C’est pas mal quand même ? J’espère que vous n’êtes pas trop déçus…

La chaleur est pire que tout. Nous n’avons jamais eu aussi chaud en scooter. Pas un pet d’ombre sur tout le trajet. Le vent est tellement chaud et l’air tellement humide que finalement, on a moins chaud à l’arrêt qu’en roulant. C’est le même effet que dans un hamam : si vous soufflez sur votre peau, ça brûle! Là, c’est pareil.

On se fait quelques haltes, dont une dans un magasin climatisé et une autre à une pompe à essence où l’employé est adorable. On a le droit à un ventilateur géant raccordé à un brumisateur maison, ainsi que du thé. Quand on nous disait que les Vietnamiens n’étaient pas sympas, franchement, jusqu’à présent, on a plus rencontré de personnes gentilles que de cons.

En chemin, on croise pas mal de curiosités. Des bâtiments improbables comme des palais style Louis XIV au milieu de nulle part, des « pains de sucre », ces parois karstiques abruptes, en train de se faire raboter pour en extraire la pierre, justement des magasins où ces pierres ont été taillées, et puis encore des belles maisons mais aussi des boutiques collées à la voie de chemin de fer….

On assiste aussi à un paquet de comportements insensés sur la route. Imaginez encore l’A15, mais sans le terre-plein central, ni aucune ligne au sol. Le nombre de voie dans un sens, ou dans l’autre, doit certainement être déterminé par le flux des voitures. Le sens le plus fréquenté a le plus de voies. Eh bien là, les camions font demi-tour sans se poser de question, normal quoi ! Les piétons traversent petits pas par petits pas.

A un endroit, le côté droit de cette A15 est ceinturé par une barrière de protection car il y a la voie de chemin de fer. Hé bien sur ce côté droit, il y a un arrêt de bus ! Au moins 4 voies de circulation à traverser, et un arrêt de bus ! Coincé entre l’autoroute et la voie de chemin de fer. Ceux qui y descendent ou y montent, doivent se traverser à pied l’autoroute, et patienter là… On pensait avoir tout vu en terme de conduite en Asie, mais finalement, on est encore loin du compte…

Heureusement, plus on s’éloigne de la capitale, plus la fréquentation routière faiblit. On regrette quand même de ne pas avoir fait le trajet en train.

On finit par en voir le bout. A Ninh Binh, il y a surtout deux endroits très touristiques, qu’il ne faudrait surtout pas rater : les grottes de Tam Coc, et celles de Trang An.

On se rend à Tam Coc. Le quartier est rempli de restaurants. Pour le moment, on n’a qu’une envie : se retrouver dans un endroit au calme. On s’éloigne donc un peu de toute cette cohue et tombons sur le lieu qu’il nous fallait. Un petit havre de paix au milieu des pains de sucre, où souffle une bise. On y mange très bien ! Il y a des douches car le restaurant fait aussi guest-house. Nous nous douchons tous les trois habillés pour encore plus de fraîcheur. Bon, il faudrait se doucher toutes les 10 minutes car c’est le temps nécessaire pour sécher mais ça fait un bien fou.

Nous repartons pour nous rendre à l’embarcadère pour les grottes de Tam Coc. Les bateaux partent sans discontinuer. J’avais pourtant lu que cet endroit était bien moins touristique que l’autre : Trang An ; ça fait peur pour demain !

Nous voici à bord d’une petite barque, sans moteur. La particularité ici, ce sont les rameurs. En effet, ils rament avec les pieds ! Ce qui leur permet de tenir le parapluie qui les protège du soleil. Ou de lire, se gratter, se curer le nez…

Le décor est splendide ! On espère, un petit avant-goût de la baie d’Halong, la vraie, pas la terrestre. Nous passons sous trois grottes très basses. Il faut faire attention à sa tête ! L’une d’elle fait 127 mètres de long (on va faire confiance au Guide du Routard pour la longueur exacte!). Mais ce n’est pas vraiment pour les grottes que l’on vient ici, mais beaucoup plus pour les paysages autour. Nous avons tous les trois adoré ! C’est paisible, c’est beau, c’est sauvage. On observe aussi pas mal d’animaux.

Sur le trajet retour, nous voulons à notre tour essayer de ramer avec les pieds. Notre rameur nous laisse sa place… Il a été bien patient ! On tournait en rond, et les seules avancées que nous faisions étaient dues au courant, mais certainement pas à notre coup de rame… Pas évident ! Malgré l’observation attentive que nous leur avions apportée à ces rameurs : certains semblent pédaler, d’autres nager la brasse… On lui rend rapidement sa place…

Nous arrivons à notre point de départ et notre rameur ne perd pas le Nord : il nous réclame directement son pourboire. Pour nourrir ses bébés. Nous avions été prévenus par le Guide du Routard et les Doudous dans leur blog, alors j’avais anticipé la chose mais notre rameur nous réclame plus ! On avait déjà cédé aux vendeuses sur l’eau en lui payant une boisson et des fruits mais cela ne lui suffit pas ! Chaton veut éviter le scandale alors j’obtempère rapidement. Je lui fais quand même remarqué que d’invoquer la nourriture de ses bébés est un peu se foutre de ma gueule car il m’avait dit au tout début de notre balade que ses enfants avaient 10, 15 et 20 ans… Plus vraiment des bébés… Mais bon, il nous a laissé ramer, et on a eu des échanges avec lui, notamment sur ce qui nous entourait. On se rassure comme on peut…

Nous retournons à notre scooter et nous nous rendons à notre nouvel hôtel. L’accueil est encore des plus chaleureux : nous sommes reçus avec fruits pressés et morceaux de fruits ! On a droit à un plan avec toutes les choses à voir dans les environs. La jeune fille nous explique qui vit dans les lieux et nous propose, moyennant un petit supplément, de prendre un bungalow juste en bordure de rivière. On décline, on n’est là que pour une seule nuit.

Finalement, en arrivant dans notre chambre, on se demande si on n’aurait pas mieux fait d’accepter son offre… Puis en regardant de plus près, la salle de bain est top, les matelas sont bons, il y a la clim ET le ventilo… Et on n’est toujours là que pour une seule nuit… L’endroit est ravissant. On commence par se ruer à la douche, Chatounette fait ses devoirs, puis nous passons à table. C’était très bon, et à prix très doux. Nous commandons notre petit-déjeuner pour demain et retournons dans notre « chambre de pauvre », comme dirait Chatounette….

Pratique :

Location de scooter à Hanoï : 200.000 Dongs/jour

Trajet en scooter de notre hôtel à Hanoï aux grottes de Tam Coc près de Ninh Binh (Baie d’Halong terrestre) : 4 heures de porte à porte en comptant les courtes pauses pour reposer les fesses.

Logement à Ninh Binh : Han Huong Tam Coc Homestay : famille adorable, cadre et bungalows très chouette, clim’, ventilateur, petit-déjeuner inclus, possibilité de manger sur place, excellente sdb : 270.000 Dongs la chambre triple, 350.000 Dongs le bungalow au bord de la rivière.

Visite des grottes de Tam Coc : 120.000 Dongs/personne, 60.000 Dongs/enfant + bateau : 150.000 Dongs pour 2 personnes et supplément de 35.000 Dongs pour une troisième personne + pourboire : 140.000 Dongs (100.000 + 40.000 de boisson et fruits). Soit : 625.000 Dongs pour 2 adultes et 1 enfant.

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