Palu, ce n’est qu’un au revoir ! Iles Togian, nous voilà !
Et encore une grass’mat à nos compteurs ! Mais aujourd’hui, le programme est plutôt light : attendre la « fin d’après-midi » pour partir aux îles Togian. Donc « fin d’après-midi » pour eux, ça doit être du 5/6 heures, mais le lendemain matin ! On n’est donc pas pressé.
On commence à comprendre le fonctionnement des indonésiens (il était temps!) et on finit même par ne pas se faire avoir au petit-déjeuner. Si on se lève à 11h30, on petit-déjeune et on enchaîne directement avec le déjeuner. C’est exactement ce qu’il se produit ce matin. Quand on va rentrer, on va rouler !
Après avoir fait doucement le matin, on fait tranquille l’après-midi. Rien de fabuleux à raconter. Puis arrive 17h, heure qu’Ilha nous avait donnée pour nous mettre en route, car avant, elle devait travailler. Et à 17 heures, premier virement de situation : Ilha ne viendra pas. Ah ba super ! On ne part que l’après-midi pour attendre Ilha et elle ne vient pas !
Dix-huit heures : deuxième virement de situation, Tarik n’est pas sûr de venir non plus. Oh ! On gratte un peu pour savoir ce que cela cache, et cela serait un problème financier. On se concerte avec Chaton, et on lui propose de lui payer deux nuitées.
Troisième revirement de situation : Oula ne veut plus prendre sa voiture, pas assez sûre selon lui, il veut en louer une. Il nous donne les prix, et on dit ok. Ça ne revient pas à tellement plus cher que le bus. Et là, une grande et longue discussion en indonésien se lance entre eux. Et ça dure et ça dure. Ça compte, ça négocie, ça nous interroge, ça se reconcerte, ça réfléchit, ça passe des coups de fil…
Interruption du meeting : c’est l’heure du repas, et le repas, c’est sacré. Tous en route pour la pizzeria ! On a réussi à rentrer à 11 dans une voiture 7 places ! Certes, il y avait 2 enfants, mais on était quand même bien serrés. Même Mama nous a accompagnés !
Mais une fois sur les lieux, ça commence à sentir la nostalgie, la dernière soirée, le dernier repas, l’ambiance est plutôt mélancolique. Au moment de l’addition, Rida serait prête à me mettre un gnon si j’avance une fois de plus vers la caisse. Il est hors de question pour elle que je paie le moindre centime.
De retour à la maison, les garçons se concertent à nouveau et nous font une offre tarifaire que nous acceptons. Va-t-on réussir à partir ? En tout cas, le véhicule de location est là, devant la maison. Les garçons préparent leurs sacs. Les « bule » (touriste en indonésien, je ne sais plus si je l’ai dit !) à partir avec nous sont Oula, Najim, Fadli et Tarek.
Au moment de se mettre en route pour de bon, je ne vous raconte pas les pleurs. Il a fallu prendre sur soi ! Toutes les filles pleuraient, de la plus jeune à la plus vieille. Après 10 jours passés au sein de cette famille si généreuse, gentille, chaleureuse, attachante et j’en passe, la séparation est difficile…
Une fois en voiture, il a fallu passer prendre de l’essence, passer à l’épicerie, s’arrêter prier, mais tout ça, c’était devenu un train-train. Nous avons une petite boule de nœud dans le cœur, mais néanmoins, nous sommes contents de partir sur de nouvelles aventures. Et les garçons sont surexcités d’être en route pour les Togian : musique à fond les ballons dans la voiture, ambiance Ibiza ! Let’s go !
Concernant le trajet en voiture, bon bah, c’est un long trajet en voiture de nuit, on ne voit pas grand-chose hormis les milliards d’étoiles qui scintillent dans le ciel noir et dégagé.
Il nous a fallu 9 heures pour rejoindre Ampana, port d’embarquement pour les îles. Nous avons très peu dormi, tout juste somnolé, et contemplé un lever de soleil magnifique, avec un soleil d’un ton rouge vif. Chatounette a pratiquement roupillé tout le trajet.
A Ampana, nous prenons le petit-déjeuner. Les garçons se disputent le menu : warung avec nasi goreng ou warung avec riz jaune ? C’est le riz jaune qui l’a emporté, servi avec des légumes et du poisson. Selamat pagi !
Chatounette, elle, est restée à dormir dans la voiture (garée sous nos yeux, à l’ombre, avec la clim’ qui faisait encore son effet…(ça c’est pour les grands-mères !)).
Arrêt à l’ATM où je dois retirer 5 fois de l’argent pour en avoir suffisamment sur place car il n’y a pas de distributeur et pas de paiement en CB possible là-bas. Et comme le plafond de retrait est très limité, je suis obligée de m’y reprendre à 5 fois.
Au port, les garçons préfèrent que nous restions planqués dans la voiture car ils ont peur que nous payons plus chers les tickets de bateau. En route ! Ah non ! Il faut encore s’enregistrer en donnant ses coordonnées, numéros de passeport et un tas d’autres trucs à un guichet.
Tarik, le moulin à parole de la bande qui ne peut pas croiser une personne dans la rue sans discuter deux heures avec, parle avec la dame du bureau et nous dégote notre trajet suivant ainsi que notre lieu d’hébergement.
Les îles Togian, c’est une centaine d’îles. Nous, nous irons sur Kadidiri (pour commencer). Prix de la nuitée en pension complète par personne : 150.000 Rs (à peine 10€). A l’entente du prix, on s’attend au pire, mais finalement, on se dit qu’avec eux, il faut s’attendre à tout, au meilleur comme au pire.
Et nous voilà partis pour 4 heures de trajet en bateau. Après les 9 heures de voiture, ça fait un peu mal. Nous avons eu droit aux dauphins au début et à la fin du trajet, et aux poissons-volants tout le reste du temps. D’ailleurs, je pensais avoir déjà vu des poissons-volants, mais à la vue de ceux-là, je me dis que j’en n’avais jamais vu ! Ils volent vraiment en fait ! Et sur de longues distances en plus ! Nous avons eu droit à un ballet tout du long.
L’arrivée dans l’archipel nous rend tous hystériques ! L’eau turquoise, les plages au sable blanc sous les cocotiers, les maisons sur pilotis… Splendide ! Juste ce voile nuageux qui restreint la vision et empêche de faire des belles photos.
Arrivés au port de Wakai, nous changeons de bateaux pour un plus petit. Et au bout d’une demi-heure dans un vacarme insupportable (je pensais être montée à l’avant du bateau, mais j’étais à l’arrière, juste à côté des moteurs, grossière erreur de débutante !), le bateau nous dépose sur une plage où s’alignent quelques resorts.
D’après mon guide papier, la nôtre est la moins chère. Mais ça nous convient laaaarrgement ! Une baraque en bois, sur pilotis, posée dans le sable, face à la mer, moustiquaire rectangulaire (on ne s’en rend pas compte comme ça, mais pour nous, la moustiquaire rectangulaire, ça envoie du rêve !), resto attenant…
Seul bémol, la salle de bain est commune aux logements. Nous avons cru comprendre qu’en rajoutant un petit peu d’argent, nous pourrions avoir la salle de bain intégrée. On va tester comme ça mais on changera peut-être.
Mais pour l’heure : maillot de bain, masque, tuba, plouf !
Un aquarium.
Les coraux et les poissons sont au rendez-vous. La visibilité pourrait être meilleure, mais on ne peut pas se plaindre. Nous sommes ravis, enchantés. On a enfin retrouvé Gili Air.
En ressortant de l’eau, nous nous posons dans le sable et profitons juste du moment présent. On est bien, apaisé.
A 19 heures, le repas est servi. Mon guide parlait de repas frugal, mais avec Chaton, on ressort de table « full ». Ce repas nous aura permis de rencontrer les locataires des cottages voisins, hé bien ils sont presque tous francophones ! Ils sont là depuis plus longtemps que nous alors on prend le maximum d’informations. On apprend qu’il y a bien mieux que Kadidiri, l’île où nous sommes, pour le snorkeling. Qu’est-ce que ça doit être ! Des panneaux proposent plusieurs sorties à thème en bateaux, on se laissera peut-être tenter par l’une d’entre elles.
En rentrant dans notre nouvelle maison, Chaton me dit : « On ne se croirait pas dans un décor fictif ? Pas un pèt de vent, une légère vaguelette pour un bruit de vague tout en douceur… ». L’endroit le rend poétique.
Lorsque j’annonce au groupe que je vais me coucher, Oula me regarde avec des grands yeux et me montre ça montre (répétition non volontaire !). 21h30 ! Effectivement, je ne peux pas aller au lit à cette heure-là ! Je me pose tout de même 5 minutes dans le lit, juste pour reposer les paupières, et je ne me réveillerai que le lendemain !
Pratique :
Location de voiture à Palu : 250.000 Rs/jour, gros véhicule 7/8 places.
Palu – Ampana : 9h en voiture.
Ticket de bateau : 65.000 Rps par personne. 4 heures de trajet pour faire Ampana – Wakai.
Wakai – Kadidiri : transfert gratuit pris en charge par l’hôtel, ½ heure de navigation.
Hébergement : Pondok Lestari : 150.000 Rs par personne, en pension complète. Cabane en bois posée dans le sable, face à la mer, moustiquaire rectangulaire, mandi derrière les logements (toilettes turques, bassin avec la petite casserole en plastique pour se doucher), électricité de 17h30 à 23h. Possibilité de logement avec mandi dans la chambre pour 175.000 Rs par personne, toujours en pension complète. Tarifs sur la base d’une chambre double occupée par 2 personnes.