Cetinje et le Parc National du Lovcen
Réveil plutôt tardif ce matin. Le temps de replier les bagages et de rejoindre notre prochaine étape, Cetinje, qu’il est 11h30 lorsque nous nous attablons pour prendre notre petit-déjeuner. Un vrai petit-déjeuner traditionnel au bistrot du coin, pas mal fréquenté.
Cetinje, on ne pensait pas, est une ville très agréable à visiter, du moins un dimanche matin. Une belle et longue rue piétonne, tout en pierre, dessert plusieurs places aux nombreux troquets et restaurants. La voie débouche sur une église et un monastère que nous visiterons. Une belle balade.
Cetinje, c’est aussi la petite porte d’entrée du Parc National du Lovcen où se situe le mont Stirovnik, culminant à 1749 m d’altitude.
Les paysages de montagnes que nous traversons sont toujours aussi beaux, mais un grand nuage est venu ternir les couleurs sur les photos.
Arrivées au sommet, on peut visiter un mausolée pour 5€. Nous, on est plutôt venues pour la vue. Le mausolée, on s’en fiche un peu. J’interroge des touristes français : « ça vaut le coup? ». Réponse : « c’est quand même dommage de venir jusqu’ici et de ne pas le visiter, il y a quand même la crypte du Prince Nikolas (c’est qui?? d’ailleurs, j’ai vérifié ensuite, c’est celle de Petar II Petrovic-Njegos, construit en 1974, ce qui nous fait de belles jambes!) mais concernant la vue sur la baie de Kotor, elle est bien plus belle depuis la fameuse route qui descend sur Kotor ».
Coco renonce. Moi, je me tente le coup d’obtenir un tarif réduit avec ma carte de professeur des écoles. Non seulement ça marche, mais j’obtiens même la gratuité. Coco n’a pas sa carte mais tentera quand même le coup dix minutes après et c’est passé également!
Effectivement, nous aurions été déçues de payer pour ça. Surtout qu’il a fallu grimper 469 marches pour atteindre le monument (oui, on a compté, mais à la descente, beaucoup moins essoufflant!).
Le point de vue est blindé de monde. Surtout des jeunes qui posent avec le drapeau monténégrin, et d’autres en tenue d’époque. On a eu droit également à l’hélico qui a fait deux fois le tour du site, très proche de nous.
469 marches plus tard, nous sommes de retour à la voiture. Nous empruntons enfin la célèbre route qui serpente dans la montagne abrupte et qui rejoint Kotor. La vue sur le fjord est vraiment belle. Mais une fois de plus, le bleu de l’eau est terni par les nuages qui arrivent. Ca noircit de plus en plus, ça commence même à gronder. Les éclairs arrivent, puis la pluie. La chaleur, elle, est toujours la même : bien lourde.
Nous arrivons à Kotor sous la pluie mais nous nous promenons quand même pour trouver à manger, du wifi et le marché. Mais ce dernier a remballé le temps que nous trouvions une place et y revenions à pied.
Nous nous trouvons du pain pour notre fameux pâté (j’y reviens plus tard), et pour ma part une galette complète œuf-jambon-fromage.
La pluie a cessé. Sur le trajet retour, nous nous arrêtons sur la première plage venue. Nous n’avons ni maillot de bain, ni serviette mais il fait trop chaud alors on se baigne en soutif culotte ou que culotte. Une fois sèches, nous longeons le front de mer. La promenade est vraiment belle et agréable à pied.
Nous nous posons dans un bar pour profiter du wifi. Coco nous trouve le logement pour la nuit, à 8 km de là. Parfait!
Nous repartons, repassons à la voiture pour prendre les maillots de bain et serviettes et retournons nous baigner. Nous sècherons sur le banc en admirant le coucher de soleil.
Allez, il est temps de nous rendre dans notre nouvelle maison d’une nuit. En voiture, nous repassons devant le bar au wifi. Je dis à Coco de s’y arrêter le temps d’entrer l’adresse sur Google Maps. C’est là que je m’aperçois que nous ne sommes pas à 8 km (ou alors à vol d’oiseau) mais à 30 minutes de route! Bon, ba tant pis, on ne peut pas annuler.
En chemin, Google Maps bugge. Je suis obligée de réinitialiser l’appli, et sans connexion internet, je n’ai plus l’itinéraire. J’avais des captures d’écran donc je dirige Coco ainsi. Problème : la route qu’indiquait Google est barrée. J’en repère une autre. Tout commence bien jusqu’à un embranchement : la route suivante est désastreuse! Hyper pentue (ça monte grave!), et complètement défoncée. Une route digne de Madagascar! Mais Coco a trop assuré! Une vraie pilote! je ne suis pas sûre que j’y serai parvenue. C’était vraiment chaud! Désolée, pas de photos de la route, mais dans ces moments là, on pense à tout sauf à prendre des photos.
Nous arrivons saines et sauves, Coco, moi et la voiture, à notre nouveau logement. Comme nous venons de prendre pas mal d’altitude, nous avons droit à un deuxième coucher de soleil. Et il fut magnifique! Et depuis un lieu super chouette.
Notre hôte nous offre des « trucs » fait maison au fromage et nous sommes bien contentes d’avoir ça à manger. En effet, j’en reviens à l’histoire du pâté…
Lors de notre premier jour au Monténégro, nous avions fait des courses qui, au départ, devaient nous faire un repas, et qui finalement allaient tenir pour trois repas. Parmi les ingrédients achetés : un pâté, au packaging peu vendeur pour un français. Nous, on trouverait ce genre d’emballage plutôt au rayon bouffe pour chat. Coco ne voulait pas du tout que je l’achète mais j’y tenais particulièrement pour plusieurs raisons. Premièrement, il y avait un rayon entier dédié à ces genres de pâtés. Ensuite, celui-ci était en tête de gondole. Enfin, une dame venait d’arriver avec son caddie et en avait pris en grande quantité. « Coco! Il faut goûter la nourriture locale! ».
Et depuis cet achat, à chaque repas, je disais à Coco : « bon, ce midi/soir, on mange le pâté! ». Mais soit nous n’avions plus de pain, soit nous trouvions un resto vraiment attirant, bref, ce pâté était devenu une sorte de totem et surtout une belle occasion de titiller Coco.
Et ce soir, Coco était enfin décidée à y goûter! Nous avions du pain, et notre logement, très retiré au regard de la route désastreuse à emprunter pour rejoindre le premier commerce, ne nous motivait franchement pas à repartir pour dîner ailleurs.
Donc, pendant que nous admirions notre deuxième coucher de soleil de la soirée, nous commençons à sortir nos couverts, notre pain et…. pas de pâté!
Et là, Coco a un flash! Hier soir, elle l’avait sorti du sac pour le mettre au frais dans le frigo de notre logement. Et il y est resté! Même elle est presque déçue!
En tout cas, heureusement que notre hôte nous avait préparé ces petites friandises.
Une fois la nuit tombée, nous ne tardons donc pas à aller nous coucher. Demain, nous devons libérer la chambre avant onze heures mais nous ne savons toujours pas ce que nous allons faire. C’est l’aventure!
Pratique:
Parc National du Lovcen : 2€/personne
Monastère du Lovcen : 5€/personne
Galette oeuf-jambon-fromage à emporter à Kotor : 2,5€
Logement : Forest Apartments : 30€ la chambre double. Excentrée mais superbe vue. Hôtes adorables.