Tanjung Karang
La veille, nous avions convenu d’un petit-déjeuner à 7h. C’est un peu les yeux dans le pâté que nous émergeons. Petit-déjeuner traditionnel ! Je ne vous étonne plus si je vous dis que nous avons eu du riz. Mais pas que ! Lorsque je demande s’ils ont du lait pour Chatounette, la matriarche nous rapporte un verre d’eau bouillante, avec à côté un pot de lait concentré (type lait Nesle sucré, vous voyez ?). Je ne connaissais pas le dosage mais ça a plu à Chatounette. Un des hommes de la maison n’a pas chômé, il revient de la pêche avec une belle prise.
Le petit-déjeuner englouti, nous sommes prêts à partir. On ne sait pas trop pourquoi mais ça traîne. Mais quand je dis que ça traîne, ça traîne vraiment. Certains ne sont pas encore réveillés, la voiture a un problème de liquide de frein…
Pour patienter, nous avons eu droit à un petit spectacle d’un saltimbanque avec son singe.
Nous ne partirons qu’à 11 heures ! Trois heures et demie à tourner en rond dans la maison. Nous étions très impatients de partir (et surtout ça avait été un supplice de se lever à une heure aussi matinale !), alors nous sommes un peu … je ne trouve pas le mot ! Choisissez !
Lorsque nous montons enfin dans la voiture, on a presque du mal à réaliser qu’on part pour de vrai. Vous êtes surs ? Il ne manque rien ni personne ? Chatounette s’endort au bout de cinq minutes de trajet. Il y en a pour 30/40 minutes. Même si le trajet m’a semblé plus court, je me dis : « nous y sommes enfin ! »
La troupe nous conduit dans une resort luxueuse, tenue par des allemands. 220€ la nuit pour un bungalow 4 personnes. Le seul et unique endroit « européanisé ». Le reste de la plage, ce sont des gargotes en bois, fréquentées par les locaux le week-end. On mange ou on plonge direct ? A la vue de l’eau turquoise et transparente, la réponse ne se fait pas attendre ! Plouf !
Un aquarium ! Des coraux de toutes les couleurs, durs, mous, toutes les formes, toutes les tailles. Pareil pour les poissons, et une très bonne visibilité. Les vidéos de la Gopro sont toujours aussi décevantes mais bon. Ça serait peut-être l’occasion d’acheter un filtre spécial !
Lorsque nous ressortons de l’eau, un sacré moment après, notre famille d’accueil, qui ne s’est pas mise à l’eau, hormis Tarik, s’est commandé à manger. Nous rajoutons des frites à la partie et reprenons le plein de force. Petite digestion en se faisant dorer la pilule sur le sable fin ou dans un hamac, au choix, puis retour à l’eau. Je resterai bien ici ! Chatounette amuse la galerie avec ses galipettes dans l’eau. Puis il est temps de rentrer.
En chemin, notre chauffeur nous demande si cela nous dérange s’il s’arrête à la mosquée. Il est le seul à y aller, les autres attendent avec nous sur le bas-côté de la route. Cela ne dure pas bien longtemps avant que nous reprenions la route.
De retour à la maison, le repas ne tarde pas à arriver. Sur la table, deux bols identiques à un détail près : l’un est « level 10 » selon Ilha, et l’autre est « level 0 ». Il faut en manger avec une herbe inconnue au bataillon mais qui a l’odeur de la citronnelle (Verveine citronnelle peut-être, après recherche Google). Bien entendu, je me rue sur le « level zéro ».
Alors là, pour le coup, je veux bien goûter le « level 10 » pour voir s’il y a une différence. J’ai la bouche en feu ! Je m’aventure sur l’autre bol, et Chaton est d’accord avec moi pour dire « level 10, ok, mais « level 0 » c’est plutôt « level 9,5 ». Ilha hallucine de voir que nous nous risquons au level 10. Cela nous a valu une bonne crise de rire!
A la fin du repas, nous avons droit à des chansons de récréation indonésiennes. Je suis déjà en train d’apprendre la première avec Chatounette.
Dix minutes après être sortis de table, nous devons nous y remettre. D’autres mets viennent d’arriver, nous avons obligation formelle d’y goûter. Du bar-tabac, non, pardon, du « martaba », et un gâteau yaourt au fromage. Chatounette l’a adoré, elle ne s’arrêtait plus d’en manger !
Nous passons ensuite une chouette soirée à discuter de tout et de rien. Chatounette joue avec Tamisya et les autres enfants de la maison, fait un peu de devoirs, puis nous filons nous coucher.
Demain, ils veulent nous emmener en haut d’une montagne. Alors pour les taquiner un peu on leur dit : « demain à 7h, ok ? ». Tout le monde rigole. A priori, avant la grosse montagne ça sera la grasse mat’…