Taita’a, le sommet de Tubuai

Matinée dégustation

En ce moment, on est réglés sur un peu avant 7 heures pour le réveil. Mais rien à faire, on n’arrive jamais à décoller de bonne heure.

Pour notre défense, ce matin, nous sommes indécis sur ce que nous voulons faire de la journée et nous ne sommes plus seuls dans la maison donc il faut s’organiser pour pouvoir circuler et parfois attendre son tour pour accéder à la cuisine ou à la salle de bain.

Et Chaton est intarrisable avec tout ce monde autour ! Je crois qu’il connaît la vie de chaque personne ici présente…

Pendant que je mets le blog à jour, il a droit à un cours de botanique par Chantal. Elle adore cuisiner et essaye pleins de nouveautés. Je rejoins le cours sur la fin et ait droit à la dégustation d’hibiscus fermé, race qui ne s’ouvre jamais. Un peu gluant mais bon au goût. 

Chantal revient peu après pour nous faire découvrir le fruit de l’arbre à pain. Normalement, il faut le faire cuire directement dans le feu jusqu’à ce qu’il noircisse mais, là, elle vient de tester la cuisson au four. Pas mauvais. Entre la patate douce et la châtaigne. Elle nous en laisse une tranche. Ça tombe bien, j’avais prévu de faire une salade composée à midi, ça l’agrémentera un peu. 

Allez, cette fois nous sommes déterminés sur le programme et enfin prêts. 

Taita’a, le sommet de Tubuai

Direction le sommet de l’île de Tubuai : le Mont Taita’a qui culmine à 422 mètres d’altitude. 

Il est 11 heures lorsque nous nous mettons en route. Chatounette ne nous accompagne pas, elle préfère rester tranquille au logement. Vue qu’hier elle n’a pas rechigné à faire le tour de l’île en vélo alors qu’elle déteste le vélo, on la laisse tranquille pour aujourd’hui, lui donnant juste ses devoirs à faire.

Nous débutons par le même chemin qui mène à la Montagne de l’Homme Couché. Nous ne l’avions pas encore vu de jour…

Il y a quelques plantations et des ruches. On trouve également un ananas sauvage qui pousse sur le bas côté. Heureusement que le chemin est ombragé car il fait bien chaud aujourd’hui.

Au bout d’une heure de marche, nous atteignons la route traversière qui coupe l’île en deux.

À partir de là, il était écrit qu’il fallait compter 3 heures de marche aller-retour pour rejoindre le Mont Taita’a. Sauf qu’habituellement, le chemin est parfaitement dégagé. En effet, une course avait lieu sur cet itinéraire chaque année, mais là, elle n’a pas eu lieu depuis 2 ans. Et en 2 ans, tout pousse tellement bien ici que la nature a vite fait de reprendre ce qui lui appartient.

Autant, au début de l’itinéraire, on avançait avec un bon rythme, autant, ensuite, notre progression était beaucoup plus lente. Et le mimosa pudique, bien développé, hé bien c’est rempli d’épines. Je suis vite repassée du short au pantalon. Chaton, lui, avait bien le short qui se transforme en pantalon mais pas les jambes… 

On ne voit pas où on met les pieds, et par endroits, c’est vraiment traître. Une pierre, un morceau de bois, un trou… Il faut sans cesse se tenir sur ses gardes.

De rares moments, la vue se dégage et on peut observer le lagon. Malheureusement, avec le soleil au zénith et ses reflets sur l’eau, les différents bleus du lagon sont à peine visibles.

À un moment donné, on se retrouve dans un tunnel entre de hautes haies. Et à peine au dessus de nos têtes, c’est couvert de toiles d’araignées avec leurs habitantes. Alors là, j’ai fait chuter la moyenne de notre rythme… J’avais beau brandir une petite branche devant moi, rien que de sentir la résistance de la toile, puis de voir ensuite celle-ci accrochée à ma branche ou pendre sur le côté, j’en étais angoissée… Quelle baroudeuse en carton je fais!

Nous finissons par arriver au sommet et sommes récompensés par la vue à 360 degrés sur toute l’île. Superbe !

Nous pique niquons là-haut. Vraiment classe.

Et c’est parti pour le trajet retour en sens inverse.

Rendus à la route traversière, nous tentons le stop. Si une voiture nous prend, il y a de forte chance pour qu’elle aille au moins au bout de la route traversière. Ensuite, si elle va à droite c’est bingo, si elle part à gauche, on aura économisé 500 mètres à pied. Mais je vous avouerais que même 500 mètres, là, je les prends! 

La première voiture à passer s’arrête à notre hauteur. Elle part à gauche après la route traversière. On prend quand même, surtout qu’il ne doit passer qu’une voiture par heure. Notre chauffeur est un local. Il nous dit qu’il est comptable en précisant « ça ne se voit pas hein? ». Effectivement, il m’aurait dit surfer professionnel, ou tatoueur, ou au chômage, j’y aurais plus crû…

Au croisement, il nous dépose sur le bord de la route et de la mer. 

Encore 4 kilomètres à pied… Trois voitures sont passées, mais personne ne nous a pris. On a dû rentrer par nos propres moyens.

A la fin, j’en ai vraiment plein les baskets… On aura fait 17,5 kilomètres à pied. Je suis rincée.

1 kilomètre parmi les 17,5…

Coucher de soleil

Il est 17 heures, bientôt l’heure du coucher de soleil.

Chaton le verra depuis la mer. Infatigable celui-là, il a fallu qu’il ressorte les palmes…

Une fois le soleil couché, je vérifie les devoirs de français et de maths avec Chatounette. Il y a des exercices qu’elle n’a pas réussis à faire, mais moi non plus, elle en est ravie !

Nous dînons et au lit.

Demain sera notre dernier jour sur Tubuai et dans les îles Australes. Nous repasserons une nuit sur Tahiti avant de filer vers les Tuamotu…

Pratique

Tavaetu Guesthouse : 6.000 Francs la chambre pour 2 personnes avec petit déjeuner inclus. Salle de bain à partager. +1000 Francs pour une personne supplémentaire. Également des chambres plus grandes avec salle de bain privative. Prêts de kayaks. Location de vélo 1000 Francs/jour. Navette aéroport : 1000 Francs/personne pour l’aller retour. Tel. 87 373 625/87 275 251

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