Déjà la nostalgie de Tubuai
Ce matin, je m’essaye au drone. Objectif : réussir à le faire voler au dessus de l’eau sans qu’il ne plonge dans les abysses…
La dernière fois que j’avais essayé, j’avais oublié qu’il devait voler au moins cinq mètres au dessus de l’eau, et mon drone avait fini au fond du lac d’Annecy, heureusement près du bord. C’est notre ami Gaël qui avait foncé tête baissée à sa rescousse en le rebalancant sur le ponton où l’on se trouvait. Ça avait valu une entaille de doigt à Chaton en voulant l’éteindre car il tournait toujours malgré la baignade. Mais l’animal avait survécu !
Cette fois-ci, on a un peu plus anticipé, on lui a fixé des flotteurs. On n’a juste pas testé si ça flottait vraiment …
Chaton part en canoë pendant que je fais décoller le drone. J’ai nos 3 jeunes colocataires avec moi, âgées de 5 à 10 ans, qui ne me quittent pas d’une semelle. Flagada Jones est aux commandes, elles feraient mieux de se méfier. Surtout que je ne suis pas aidée par l’environnement : des arbres de partout, un méli-mélo de fils électriques, des chiens errants, la mer…
Finalement, tout se passe bien. Sauf au moment de revenir. Le drone n’était qu’à 4 mètres au dessus de ma tête mais ne répondait plus aux commandes. Finalement, en appuyant sur un bouton de l’appli, il a atterri tout seul comme un grand, au beau milieu du jardin. Ouf. Par contre, la qualité de l’image est à revoir, il va falloir que je me penche sérieusement sur les réglages de l’appareil en espérant qu’il puisse faire mieux.
Chaton, lui, a ramé jusqu’à la barrière de corail. Environ 30 minutes de rame. Là bas, il avait pied et en a profité pour faire du snorkeling. Pas mal du tout d’après lui, mais pas ouf non plus. Il a rapporté 2 bénitiers qu’il nous prépare les pieds dans l’eau.
De retour à la maison, nous déjeunons puis je file à mon tour faire un peu de snorkeling juste devant chez nous.
Je mets trois heures à entrer dans l’eau que je trouve un peu trop fraîche à mon goût. Après, c’est vrai qu’une fois dedans, ça va. L’eau était à 24 degrés.
Il y aurait 2/3 grosses patates de corail tout près du bord. C’est bien le cas, et je suis surprise de la vie qu’il peut y avoir dans si peu de corail. J’y reste un petit peu à contempler les poissons se courir nager après puis reviens sur la plage. Chatounette, elle, a juste trempé les pieds mais a préféré trainer sur la plage plutôt que de rentrer.
Il faudrait qu’on fasse les valises maintenant mais on n’a plus envie de partir. Ce petit havre de paix nous convenait à merveille. On a un petit pincement au cœur. Une telle douceur de vivre !
Le calme, la beauté du lagon, les petites merveilles gastronomiques de Chantal, la météo clémente sans les grosses chaleurs… Autant on ne se verrait pas vivre toute notre vie sur une si petite île, autant on serait bien resté plus longtemps.
Mais bon, toute bonne chose à une fin, nous bouclons les sacs, disons au revoir aux propriétaires et à nos colocataires et rejoignons l’aéroport.
Je m’approche du guichet et suis surprise d’entendre la dame nous appeler par nos prénoms. Je lui demande comment elle sait que c’est nous et me réponds qu’elle connaît tous les autres passagers… C’est vrai qu’à bien y regarder, nous ne sommes pas nombreux dans l’aéroport. Et nous ne le serons pas beaucoup plus.
Étonnamment, l’avion a de l’avance ! Je suis trop contente ! On va pouvoir contempler Tubuai du ciel avec encore un peu de lumière. A l’aller, nous étions arrivés de nuit, et je craignais que ce soit la même au retour. Et non. C’est tout bon, il reste un petit rayon de soleil qui nous permet d’admirer une dernière fois ce lagon, et avec beaucoup moins d’effort que la veille depuis le sommet Taita’a.
Nous avons une courte escale à Rurutu, l’île où nous avions passé cinq jours avant, où nous ne descendrons même pas de l’avion. D’autres passagers embarquent mais malgré cela, il est à peine rempli à moitié.
Rendus à l’aéroport , le pas mari d’Audrey vient nous chercher, et nous n’avons qu’à nous mettre les pieds sous la table. Une vraie vie de Pacha. Encore merci Audrey et Aurélien!