Les plages d’Anaho et de Haatuatua

Vive le camping sauvage !

Toujours autant matinaux, nous assistons au lever du soleil derrière les falaises de Hatiheu. Notre emplacement de camping sauvage est vraiment chouette.

Nous replions nos affaires rapidement, et prenons un petit-déjeuner léger. On est dimanche, nous n’avons donc pas de pain frais et c’est pas ici que l’on trouverait un vendeur de firi-firi, ces beignets locaux.

A 7 heures, il fait déjà 28 degrés. 

La plage d’Anaho

Nous prenons la voiture pour nous rendre un peu plus haut, au départ de notre randonnée du jour. Il est 8h10 lorsque nous quittons la voiture, et il fait désormais 32 degrés. On va souffrir !

Cette randonnée est recommandée par le Lonely Planet mais en version équestre. Les personnes rencontrées la veille nous avaient proposé leur cheval, mais on aime autant marcher. Nous, si c’est pas pour galoper sur une plage avec des sauts d’obstacles, très peu pour nous … Et pourquoi pas un tour en poney!

Au bout de 2 minutes de marche, Chaton se met à brailler. Il a trébuché et s’est raccroché aux branches mais par l’oreille. Il s’est bien amoché. Au début, il s’était imaginé rebrousser chemin pour filer à l’hôpital pour se faire recoudre, mais après un nettoyage à l’eau, puis au désinfectant, il se ressaisit. Ça aurait peut-être mérité des points de suture mais à l’oreille, c’est pas évident. Je lui fais un bandage de compétition. C’est reparti. Décidément, il les accumule…

Ça grimpe raide pendant un bout de temps, puis nous parvenons à un col à la vue magnifique. Il nous faut à présent redescendre jusqu’à la plage d’Anaho.

Peu avant d’arriver, je repère un spot à mangues. Le sol en est jonché. Plus qu’à se baisser.

Mais d’abord, allons découvrir cette plage. Nous sommes tout d’abord impressionnés par la large bande herbeuse entre la plage et les montagnes. C’est entretenu impeccablement. On voit un homme ramasser les quelques feuilles au sol. Tout est nickel. Il y a quelques maisons éparpillées le long de cette immense baie, c’est paisible, le sable est jaune, la vie est belle.

Nous commençons par rejoindre le bout de la baie où se trouverait un restaurant. Normalement, il faut commander la veille, mais peut-être qu’en dernière minute c’est possible, surtout qu’il n’est même pas 10 heures.

Effectivement, il y a eu un désistement, c’est donc possible. Ce n’est pas donné par contre, 2.000 Francs l’assiette. On réserve, mais uniquement pour 2 personnes. La dame du restaurant nous précise qu’il ne s’agit pas de doses marquisiennes. Oui ba tant pis, on fera avec.

Au bout de son terrain, il y a des tables et des chaises. On s’y installe le temps de nous mettre en tenue. Mais on n’a pas le temps de finir que la dame revient nous voir pour nous dire de dégager car elle a 30 couverts à installer, et nous demande d’aller plus loin, même pas la plage devant chez elle …

Euh… On l’a un peu mal pris. Déjà qu’on hésitait car son accueil n’avait pas été des plus chaleureux, que l’heure imposée du repas ne nous arrangeait pas et qu’elle n’avait pas voulu nous dire quel était le plat du jour, alors là c’est réglé, Chaton y retourne pour décommander. 

Chatounette et moi nous baignons pendant que Chaton nous regarde. Avec son oreille esquintée, il n’ose pas aller dans l’eau.

Puis il nous fait presser le pas. Car la météo tourne à l’orage ou à la pluie, et nous voulons découvrir la baie suivante où se trouverait la magnifique plage de Haatuatua.

La plage de Haatuatua

On se rhabille et repartons d’où nous venons. On fait juste un petit crochet vers le manguier pour assurer notre repas du midi au cas où on n’arriverait pas à faire cuire nos pâtes sur la plage. Le sac blindé de mangues, nous repartons.

Le plus long fut de longer toute la baie, car le minuscule col à passer pour rejoindre l’autre baie est vraiment petit.

La plage est très sauvage. Ici, pas d’habitations, nous avons juste trouver un abri à bordel.

Chatounette et moi nous ruons dans la mer. Cette fois, il y a un peu plus de vagues, pour le plus grand bonheur de Chatounette.

Lorsque nous ressortons de l’eau, elle découvre une physalis sur la plage. Oups! On a eu de la chance ! Chatounette déclare qu’elle ne retournera pas se baigner après le repas. Et j’ai le droit de me faire rappeler à l’ordre quand je lui dis qu’il n’y en a qu’une seule, et qu’elle est toute petite. « Maman, la dame a bien dit que dès lors qu’on en voyait une et une seule sur la plage, il ne fallait pas aller se baigner ! ». Bon, bon, d’accord.

Allez, c’est parti pour faire un feu sur la plage. Ce n’est pas le bois qui manque. Il y en a à foison. Par contre, de l’ombre, beaucoup plus difficile.

Chaton trouve un endroit protégé du vent. Malheureusement, c’est précisément le genre d’endroit que les nonos raffolent… Les nonos, c’est des tout petits moucherons qui piquent. Et ça gratte bien plus que des piqûres de moustiques. L’endroit en est infesté ! On se couvre d’anti-moustiques, mais ça ne les empêche pas de venir se poser sur nous.

La seule technique qu’on ait trouvée, c’est de se mettre plein vent et de bouger. Car si on reste immobile, le nono se faufile par là où on coupe le vent. Chatounette a rapidement plusieurs traces de piqûres. Ça ne la gratte pas mais des locaux nous ont dit que les démangeaisons pouvaient n’arriver que le lendemain. Ou pas.

En tout cas, on n’a pas traîné. Chaton a été meilleur que moi pour les réalisations des pâtes au feu de bois sur la plage, on les a englouties en deux secondes et nous sommes repartis en sens inverse en cavalant presque.

Ce n’est qu’une fois hors d’atteinte, et à l’ombre que nous nous sommes posés un peu pour prendre notre mangue dessert et nous désaltérer.

Hé bè, un peu un fiasco cette rando!

On souffre de la chaleur comme c’est pas permis, on dégouline de sueur, puis entre les méduses et les nonos… Là, à ce moment précis, on rêve d’une climatisation, d’une maison hermétique, de fauteuils confortables, d’une cuisine équipée… Et on déprime à l’idée du trajet retour, long et fastidieux.

Trajet retour … En bateau !

Nous voici de retour au centre de la baie d’Anaho. Là, nous retrouvons les personnes que nous avions rencontrées la veille. Ils nous invitent à manger. On a beau sortir de table, je ne me fais pas prier! Surtout quand on me dit les mots « poisson cru » . Miam! Le tout accompagné d’uru (le fruit de l’arbre à pain) et de riz. Chaton, lui, préfère se contenter d’un pamplemousse.

Et là, cerise sur le gâteau, ils nous proposent de nous raccompagner en bateau. Rooo le kiff !

On oublie nos rêves de clim, veau, vache, cochon. Tous nos malheurs sont oubliés !

Et le temps, qui malgré la chaleur était bien menaçant, s’est découvert comme par magie. La vue depuis la mer entre la baie d’Anaho et celle d’Hatieu est super chouette.

Soirée

De retour au port, Chaton se fait déposer à notre voiture qui était restée au départ de la randonnée puis tout le monde revient au quai. Nous nous posons là un moment à discuter avec eux. Chaton se fait chambrer avec son immense bandage sur l’oreille. Les locaux disent tous qu’il s’est fait tirer l’oreille par sa femme, ce à quoi il répond que c’est parce que je lui ai trop cassé les oreilles…

L’heure tourne alors chacun se retire dans ses quartiers. 

Nous retournons à notre spot de camping sauvage, y prenons une douche et lavons notre linge.

Alors qu’on était posés dans la voiture, la petite fille qui était avec nous sur le bateau passe nous voir. Elle revient avec une corbeille de fruits rien que pour nous! Offerts par sa maman que nous ne connaissons pas. On lui avait dit qu’on ferait un feu sur la plage pour nous faire cuire des pâtes alors elle nous attend. Soit, allons-y maintenant!

Entre nos allumes-feu et le bois ultra sec, le feu démarre en trois secondes.

Sauf qu’au moment où l’eau de notre casserole commençait à bouillir, une pierre éclate par la chaleur, et on doit tout recommencer. 

En attendant, Chatounette et moi apprenons à la petite fille à jouer au Uno.

Les pâtes sont prêtes, nous les mangeons tous les 4 ensemble, puis nous jouons à nouveau au Uno.

Allez, il est temps d’aller nous coucher. Bonne nuit !

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