Foulpointe, visite de Manda Fort
Nous gardons notre rythme matinal et nous levons avec empressement pour suivre les conseils de notre voisin : aller à marée basse jusqu’à « l’aquarium » pour éviter de payer un piroguier qui serait, d’après lui, de vrais bandits. La dernière fois qu’il en avait pris un, il avait dû rentrer à la nage car le prix augmentait à chaque coup de pagaie.
Toujours selon lui, la marée est complètement basse à 9h. A 8h30 donc, lorsque nous sortons de notre cabane face à la mer, nous sommes tous surpris de trouver la marée haute…
Tant pis, changement de programme : petit-déjeuner en dilettante, devoirs pour Chatounette, farniente-lecture pour les autres.
A 11 heures, l’eau se retire enfin. C’est parti pour la baignade, direction le fameux « aquarium ». Après une vingtaine de mètres avec de l’eau aux chevilles, nous devons traverser une partie plus profonde, puis nous avons à nouveau pied, là où deux blocs de coraux se font face. C’est plus que décevant après avoir plongé en Indonésie mais il y a néanmoins quelques poissons tropicaux qui tournent autour des deux rochers.
Chatounette est déjà frigorifiée. Je fais demi-tour avec elle et Mamisa nous accompagne également.
Pépère et Chaton poussent un peu plus loin, là où sont concentrés tous les piroguiers, le vrai spot dit de « l’aquarium ». Pas mieux d’après eux. Les piroguiers marchent dans l’eau en cassant le peu de corail qu’il reste et les perches qu’ils enfoncent dans l’eau pour avancer n’arrangent rien non plus. C’est bien dommage.
Tous réunis sur la terre ferme, nous farnientons encore un peu avant de passer à table.
Puis nous nous dirigeons vers l’entrée Nord de la ville pour découvrir Manda Fort, un fort comme son nom l’indique !
Arrivés sur le site, le gardien des lieux nous accueille, nous donne les tarifs de la visite et se lance directement dans son discours d’historien. Heureusement que nous étions tous d’accord pour visiter le fort sans quoi nous nous retrouvions obligés de payer ce guide.
Son récit fût très intéressant ! Il est passionné, et transmet donc son enthousiasme et l’intérêt du site. Nous avons droit à l’histoire de la population malgache à partir des premiers habitants, l’histoire de la construction de ce fort, son procédé de fabrication, le pourquoi de son existence, la passion du Roi de l’époque pour Napoléon, les stratagèmes du fort (marches très hautes pour ralentir l’ennemi, galeries souterraines pour en ressortir…) mais aussi sa désolation vis-à-vis du gouvernement actuel qui ne fait rien pour sauvegarder ce site historique.
Au moment d’en ressortir, une bonne soixantaine de personnes investit les lieux. Ils sont là pour réaliser deux clips qui serviront à promouvoir la chorale de l’Eglise Evangélique Luthérienne. Nous restons donc là à les observer. Au bout d’un moment, la curiosité l’emporte sur la timidité et la conversation s’entame. Et toujours la même question qui revient sur le tapis : « Que pensez-vous de Madagascar ? ». Pas facile d’y répondre ! Encore moins si l’on ne veut froisser personne !
Encore un moment insolite, et fort agréable.
Nous rentrons doucement vers nos quartiers, flânons sur la plage et rentrons chez nous lorsque la nuit tombe complètement.
Zut ! Plus de lumière ! Les pannes d’électricité sont fréquentes à Madagascar et nous n’y avions pas encore eu droit, c’est chose faîte ! Les malgaches y sont habitués, et ce sont donc des chandelles qui sont installés sur les tables du restaurant. Ambiance romantique assurée !
Cela ne dure pas longtemps, la lumière revient, nous mangeons et pour changer : jeux de société !
Pratique :
Hébergement : Au Gentil Pêcheur, 55000 A le bungalow pour 5 personnes, wifi, eau chaude ou froide selon l’heure, face à la mer.