Exploration des alentours de Vohilava, à Sainte-Marie
A 7h30, Chaton, Chatounette et moi sommes déjà attablés pour le petit-déjeuner. Le pain et le beurre y sont meilleurs que tous les autres endroits que nous avons pu faire, et pour les bons Français que nous sommes, cela met du baume au cœur.
Je passe ensuite aux devoirs pour Chatounette, et là c’est tout de suite moins rose. Quelle lenteur pour l’écriture ! J’avais oublié ! Pépère et Mamisa en profitent pour se promener, et Chaton bouquine.
Nous déjeunons de bonne heure et partons ensuite à l’extrémité Sud de l’île. L’Allemand nous a recommandé cet endroit pour faire du snorkeling, à 45 minutes de marche.
Nous mettrons plus d’une heure et demie, peut-être deux heures, pour atteindre la pointe de l’île, mais parce que nous prenons notre temps, faisons des photos, des détours pour satisfaire notre curiosité… Nous empruntons tantôt la route, tantôt la plage. Chaque cocotier penché au-dessus de la mer me donne envie de poser.
Nous comparons notre logement à ceux que nous croisons et restons en extase devant le « Princesse Bora Lodge & SPA ». En même temps, il faut bien que la différence de prix soit justifiée : entre notre bungalow, certes charmant et face à la plage, à 60 000 A la nuit et les leurs à 1 million, il y a un monde. Nous rêvons le temps de traverser le domaine et prolongeons notre balade.
Nous sentons que nous touchons notre but lorsque nous commençons à nous faire accoster par des malgaches pour nous vendre leur traversée en pirogue. Nous allons sûrement y passer car l’île aux Nattes, distante de quelques dizaines de mètres de Sainte-Marie, semble ravissante et le snorkeling prometteur, mais ce n’est pas prévu au programme de ce jour, il est trop tard, nous voudrions y passer une journée complète.
Nous nous baignons simplement. Enfin pour les garçons seulement, car un petit vent vient de se lever en même temps qu’un petit nuage voile le soleil. Ils explorent à droite, explorent à gauche et reviennent formels : pas de corail, pas de poisson. Enfin 2 ou 3 qui se battent en duel.
Puis Chaton a la brillante idée de faire une bataille d’algues ressemblant à de la mousse-éponge. Berk ! Mamisa s’éclate comme une ptite gamine !
La faim, la soif et l’heure nous font faire demi-tour. En faisant moins de haltes, nous avons tout de même mis 1h15 pour rentrer.
Il est 17h30 passé lorsque nous arrivons chez nous, heure du wifi. La connexion est vraiment trop pourrie, Mamisa et moi tentons le coup d’aller au cyber-café à 200m de chez nous. Je pose la question en arrivant : « La connexion passe bien ? Il y a du débit ? » Réponse : « oui, super, pas aussi bien que chez vous mais ça fonctionne très bien. »
J’ai mis plus d’une heure à télécharger 20 photos, photos que j’avais compressées au maximum, presque trop, la qualité en étant sérieusement affectée. La jeune fille me demande alors le poids de celles-ci: 303 ko, ridicule ! Mais d’après elle, c’est normal. Hé bien ça promet ! A ce rythme-là, je me dis que je ne publierai mes articles qu’une fois arrivée en France. A quoi peut bien leur servir internet à cette vitesse-là ? Même pour mes mails j’ai dû attendre 15 plombes ! GRRR !
Je sens que je m’embourgeoise : le confort me manque ! Pas le droit de laver nous-même notre linge car cela utilise trop d’eau, eau d’ailleurs maronnasse ou jaunâtre dans le meilleur des cas, filet d’eau qui sort de la douche quand il y a de l’eau, des bêbêtes de partout : moustiques en continu et araignées mastocs qui sortent de nos sacs, sans parler de tous les trucs volants inconnus au bataillon…
Voilà ! C’était ma minute raz-le-bol-je-veux-aller-au-Princesse-Bora-Lodge ! Il fallait que ça sorte ! En fait, c’est surtout la suite du périple qui m’inquiète : après Sainte-Marie, qui est une île très touristique et bien équipée, nous nous dirigerons vers l’un des endroits les plus reculés de Madagascar, et j’ai peur que cela soit un peu trop hard pour nos nerfs. Mais faire demi-tour et revenir sur nos pas, à ce stade du trajet, ça ne m’attire pas du tout, ça m’épuise même d’avance.
Enfin bref, pour l’instant, nous sommes à Sainte-Marie, alors profitons-en.
Nous dînons chez nous, jeux de société, et au lit de bonne heure car demain nous avons loué des scooters et nous aimerions partir tôt pour rentabiliser la location, sachant qu’il fait nuit noire à 18h. L’électricité est une denrée rare, n’imaginez pas que les routes soient éclairées !
Pratique :
Hébergement : Chez Mireille : 60000 A/bungalow, salle de bain avec eau chaude, face à la mer, wifi 1h30/jour mais une seule personne à la fois peut se connecter, moustiquaire rectangulaire, propre.