D’Erawan à Kanchanaburi

Ce matin, nous continuons sur le même thème que la veille, à savoir « l’eau ». Sauf que cette fois, nous sommes sur un scooter. Beaucoup moins drôle !

Une soixantaine de kilomètres sous une belle pluie. Mais il faut avancer si nous ne voulons pas payer une journée de plus de location de scooter. Chaton a tout juste le temps de nous déposer Chatounette et moi à l’hôtel, complètement ruisselantes, puis d’aller au magasin, pile à l’heure.

Nous récupérons nos sacs laissés en consigne à l’hôtel, et nous nous retrouvons 2 chambres à côté de celle que nous avions. Je sens qu’on va se tromper plus d’une fois de porte…

Juste en face de notre chambre, sur la rivière, se tient la ligne de départ d’une course d’aviron. On est aux premières loges ! Sur le promontoire un peu plus loin, c’est noir de monde. Le speaker est hors d’haleine, c’est grosse ambiance. Les rameurs sont par équipe de 30, 45 ou 55 personnes. Ça fait un paquet de monde pour une embarcation si étroite.

J’imaginais Séverine et ma mère assises une rame à la main au milieu de ces athlètes. Elles auraient mis un sacré foutoir ! J’en rigole encore en m’imaginant la scène et en revoyant celle où elles étaient toutes les deux à bord du même canoé, allant d’une rive à l’autre de la rivière, sans jamais aller droit mais toujours en zig-zaguant, récoltant une sacrée quantité de feuilles de toutes provenances.

On continue de suivre la course, mais cette fois sur la terrasse restaurant de notre hôtel, qui, étant située plus en hauteur, permet de suivre la course de la ligne de départ jusqu’à la ligne d’arrivée.

A chaque nouveau départ, les rameurs nous saluent. Ils ont l’air détendu, mais quand le sifflet retentit, ils se transforment en boules de nerfs. Je ne sais pas à quelle vitesse ils vont mais ça dépote !

On squatte la terrasse un bon bout de temps. Chaton fait une sieste, Chatounette joue avec les pions du puissance 4 et moi j’étudie la suite de notre périple. L’étape suivante, c’est les îles du Sud, mais comment s’y rendre ?

Opération de l’après-midi : se rendre à la gare pour étudier les possibilités de façon plus concrète. Ça m’avait l’air compliqué sur mon guide papier, mais face à la guichetière, je me rends compte que ça l’est réellement.

Il va falloir nous rendre par je ne sais quel moyen à la gare routière de Kanchanaburi pour y prendre un bus pour Ban Pong. Trouver ensuite la gare ferroviaire de cette ville pour prendre un train qui nous amènera à Surat Thani. Trouver ensuite la gare routière et le bus pour Krabi et enfin un moyen de transport encore inconnu pour Railay, notre première destination du Sud-thaïlandais, et la dernière de ce long transfert. Vous l’aurez compris, de belles heures de galère nous attendent. Et j’ai gardé le meilleur pour la fin : le train qui nous emmène de Ban Pong à Surat Thani arrive à 4h30 du matin… Que du bonheur !

On ne se laisse pas abattre pour ça (on aura le temps de l’être pendant notre llloooooonnnnnnggggg voyage), on se fait un grand tour à pied dans la ville. Chatounette, elle, le fait en courant. Elle se tient une forme olympique ! Profite ma fille, pendant beaucoup d’heures, tu ne pourras plus bouger !

De retour à l’hôtel, on dîne et, j’ai un peu honte de le dire, je commande un cordon bleu ! Il est long à venir, mais ça valait le coup d’attendre. Un cordon bleu maison, un régal ! On traînasse en terrasse jusqu’à ce qu’on sente qu’on doit quitter les lieux : ils n’attendent plus que nous pour fermer.

J’ai eu la bonne idée de me mettre sur la terrasse de notre chambre, toujours située sur la rivière, pour rédiger ceci. Résultat des courses : les moustiques de tout Kanchanaburi sont rassasiés… A la vôtre les gars, c’est ma tournée !

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