De Kanchanaburi à Ban Pong
Suite à notre périple en scooter, nous avions laissés deux sacs en consigne, nous profitons donc de notre matinée pour remettre un peu d’ordre dans nos affaires car c’était un sacré foutoir. Bizarrement, nous avons tous les deux l’impression que nos sacs respectifs sont plus légers. Etrange.
La course d’aviron bat toujours son plein, et nous apprenons qu’il s’agit d’une course officielle, internationale même. Nous avons aussi vu une équipe habillée en RedBull. La course est étalée sur 3 jours, nous n’assisterons donc pas à la grande finale.
Chatounette passe la matinée à dessiner avec une petite thaïlandaise d’environ 2 ans. Elle est trop choupinette !
Nous déjeunons sur la terrasse surélevée de l’hôtel et, malgré les ventilateurs qui tournent à plein régime, nous sommes anéantis par la chaleur. Des vraies loques !
Nous faisons la rencontre d’un couple de français, saisonniers à Tignes. Nous faisons office de tour opérator en leur refilant nos bons plans et bonnes adresses. Du coup, un autre couple de français, suivant notre conversation depuis un petit moment, vient à son tour nous poser des questions. Bon, on n’a pas eu d’informations nous intéressant en retour mais ça fait du bien de parler d’autres choses que de tous les personnages imaginaires de Chatounette!
On discute ainsi un bon bout de temps jusqu’à ce qu’on réalise qu’il serait peut-être temps que nous nous mettions en route pour notre transfert-galère. On tente par tous les moyens de repousser l’échéance, mais il faut se rendre à l’évidence : il faut y passer si on veut pouvoir se dorer la pilule sur une plage paradisiaque.
Le temps que la patronne nous appelle un tuk-tuk, la petite copine thaïlandaise de Chatounette revient avec une glace à lui offrir. Trop mimi !
Ça y est. Le transfert démarre. Premier moyen de transport, un sorng-taa-ou (petite camionnette ouverte avec 2 rangées de sièges qui se font face). Oui, nous avions commandé un tuk-tuk, à la place nous avons cela. Les aléas du voyage, mais c’est tout aussi bien.
Il nous dépose à la gare routière de Kanchanaburi pour 60 Bahts. Arrivés sur les lieux, le chauffeur nous demande notre destination. On répond en cœur « Ban Pong !». Ici, ce n’est pas le téléphone arabe. « Ban Pong ! Ban Pong ! ». C’est simple, à chaque pas que nous faisons une nouvelle personne nous montre la direction (pourtant qu’à 20 mètres) en nous répétant le nom de cette ville. A se demander s’il n’y a pas une caméra cachée ! La situation est comique. Tout le monde nous fait une haie d’honneur en nous ouvrant la voie et répétant « Ban Pong ! Ban Pong ! ». On a réussi à se perdre et ne pas trouver l’emplacement du bus…… Naaannnn ! J’déconne !
Nous montons à bord et sommes les seuls farangs (blancs, dans leur argot). Et les seuls « vieux ». Et les seuls sans uniforme. Un bus de lycéens. Nous nous asseyons tout au fond, en bon mauvais élèves, mais surtout parce que c’était les seules places disponibles.
Le contrôleur du bus entame sa quête par la tête du bus. J’essaie d’observer combien ces personnes paient pour leur place dans ce bus et j’en arrive à la conclusion que c’est de toute façon moins de 20 Bahts, et environ 11 Bahts. Au moment où il arrive à notre hauteur, il nous réclame 40 Bahts, et par personne. Nous sommes un peu décontenancés mais nous n’avons pas le choix. Je vois la jeune fille assise à côté de moi en train de rigoler. On l’a un peu mauvaise, mais comme nous commençons un peu à cerner les thaïlandais, on se dit que, certainement, nous payons plus cher car nous allons plus loin. Effectivement, presque tout le monde descend au bout d’un quart d’heure de bus alors que nous y resterons un peu plus d’une heure.
Lorsqu’arrive notre arrêt, nous descendons. On se retrouve dans un carrefour, dans une ville que nous ne connaissons pas, pas du tout touristique, et il nous faut trouver la gare ferroviaire. Un chauffeur de taxi-moto nous propose 50 Bahts par moto (il nous en faut deux) pour nous y conduire. On refuse ! Finalement, il sourit et nous indique comment nous y rendre à pied. Il ne nous a fallu que 10 minutes de marche tranquille pour nous y rendre. Un filou, ce chauffeur !
Lors de notre trajet, pas une seule personne ne s’est pas retournée pour regarder Chatounette ou taper dans l’épaule de son voisin pour la montrer du doigt. Ils ne doivent vraiment pas en voir souvent, ici, des blondes aux yeux bleus. Chatounette commence à s’y faire et sourit poliment. Au début, elle se renfrognait, baissait la tête et ne voulait même pas leur adresser ne serait-ce qu’un regard ou un petit coucou de la main.
La rue est blindée de ces stands de nourriture à même la chaussée. On dépose les sacs à la gare et je retourne y faire le plein en vitesse pour notre repas du soir dans le train, qui part à 18h52. Finalement, tout ou presque sera englouti dans la gare : notre train est arrivé avec une heure de retard.
Nous montons enfin dedans, et là c’est grand luxe. Nous avions pris des places en première classe, faute de place. Une petite cabine rien que pour nous trois nous attend, avec petit lavabo, miroir, prise électrique, et 2 petites bouteilles d’eau. Dommage qu’on doive le quitter si tôt. Mais avec le retard qu’a pris notre train, on peut espérer pouvoir dormir un peu plus longtemps demain matin. 5h du matin serait toujours mieux que 4h30…