Départ pour Dubrovnik et le Monténégro

2h22. C’est l’heure à laquelle je suis en train de régler mon réveil. « Demain matin », il faudra que je parte à 3h30. Je mets donc mon réveil à sonner à 3h22. Soit dans une heure…

Je n’aurai même pas dormi une heure! Chaton qui ronfle, le stress d’oublier quelque chose puis le rappel soudain que je n’ai pas effectué l’enregistrement en ligne! Tant pis. On verra demain matin. Enfin dans 30 minutes maintenant.

J’ai quand même dormi un peu car le réveil me surprend. Un peu en mode zombie, je récupère les affaires que j’avais jetées peu de temps avant auprès du lit et retrouve Chaton, Coco et Stéphane dans la salle à manger. Personne n’a dormi tellement plus.

Nous montons en voiture et filons en direction de l’aéroport. Chaton et Stéphane font pilote et copilote. Bon, ok, au bout de 2 minutes on a dû faire demi-tour car j’avais oublié mes chaussures, ça peut arriver à tout le monde aussi!

La veille, on nous avait recommandé d’arriver avec bien 3 heures d’avance car c’était le temps moyen pour pouvoir embarquer à l’aéroport Charles-de-Gaulle ces derniers temps. Nous arrivons à 4h20 du matin, soit 2h40 avant notre vol, prévu à 7h05. J’espère qu’on est large.

En tout cas, je me tiens une forme olympique! Sûrement l’euphorie du départ, la joie de partir entre copine avec ma super Coco. Sans maris, sans enfants, ça, c’est des vacances! Je suis toute excitée. En plus, nous partons à Dubrovnik et au Monténégro, deux lieux qui nous ont vendu du rêve, à Coco et moi, au travers les quelques clichés de ces destinations en vogue trouvés sur internet.

Bon, ok, j’ai peut-être un peu roupillé par ci par là, dès que j’en avais l’opportunité…

En arrivant à l’enregistrement, il y a une queue de dingue. Heureusement, nous n’avons pas de valises à enregistrer alors nous doublons tout le monde pour accéder à la borne automatique. Très pratique, et très rapide.

Porte d’embarquement, douane, contrôles de sécurité… les formalités s’enchaînent rapidement de manière à me laisser une petite heure pour, cette fois-ci, réellement dormir. Je pense que vous aviez compris que sur les photos précédentes, c’était une petite mise en scène. Quoique celle où je suis pliée en deux…

Bref, en bonne mère digne de sa Chatounette, je m’affale de tout mon long comme une clocharde sur la moquette Air France.

Petit réveil d’un seul œil pour monter dans l’avion et je reprends mon sommeil le temps du trajet.

Coco, elle, n’en est pas encore à ce stade dans son statut de voyageuse : elle n’a pas fermé l’œil du trajet pour contempler les Alpes, les îles de l’Adriatique, les nuages vus du dessus, et autres niaiseries. Je fais ma rageuse parce qu’en vrai, j’étais trop loin du hublot pour admirer quoi que ce soit.

Nous atterrissons à Dubrovnik, toujours équipées de nos tenues de 3h30 du matin : un pantalon et une polaire! Tenues pas du tout adaptées que nous troquerons dès la première opportunité.

On se fait indiquer les bus publics pour rejoindre le centre-ville de Dubrovnik mais la dame interrogée, après plusieurs grandes inspirations suivies de silences et de bras qui lui en tombent, finit par nous répondre : « trust me, take the shuttle bus! ». Est-ce parce que c’est réellement trop galère les transports publics? Ou parce que c’était trop compliqué et long à expliquer? Ou encore parce qu’elle parlait trop mal anglais? Toujours est-il qu’on a suivi ses conseils et qu’on a commencé à le regretter : billets plus chers qu’annoncés, attente de près (plus?) d’une heure… Et le pire, c’est quand il a fallu monter dans le bus! On a dû faire les crevardes en jouant des coudes pour pouvoir monter dedans sans quoi on aurait dû attendre le suivant, comme seize personnes restées sur le carreau. Je n’en suis pas fière.

Sur le trajet pour rejoindre le centre-ville de Dubrovnik, avec Coco, on commence à se dégonfler. Notre plan initial était de louer un scooter pour 10 jours mais quand on voit la route qu’on emprunte et sa circulation, on s’y imagine de moins en moins. Circulation dense, route qui serpente, voies étroites. Je ne me vois pas du tout remonter la file des voitures en scooter! On va peut-être se rabattre sur une location de voiture.

En tout cas, cette fois, je suis belle et bien réveillée et ne rate pas une miette des paysages : c’est vraiment très joli.

Nous nous faisons débarquer à l’entrée de la vieille ville. C’est juste magnifique!

Il est 11h30, on se tient une dalle pas croyable, mais on est partagées entre découvrir la vieille ville, poser nos affaires à notre hôtel ou nous arrêter manger. Cette dernière option est vite exclue : le premier restaurant rencontré ne sert qu’à partir de 14h…

Pour rejoindre notre hôtel, il faut traverser toute la vieille ville fortifiée. On en prend plein les mirettes!

Une fois rendues de l’autre côté de la vieille ville de Dubrovnik, il faut grimper sec. Et il fait une chaleur pas croyable. On dégouline de sueur. Arrivées à notre hôtel, enfin, à notre auberge de jeunesse (oui les mauvaises langues, on y a toujours droit!), nous en faisons trois fois le tour pour en trouver l’entrée. Comme si on n’avait pas monté assez de marches comme ça!

Nous jetons nos sacs à dos et nous ruons au premier resto que nous trouvons. Ce sera pâtes carbo et pizza.

Repues, nous repassons à l’hôtel prendre nos affaires de plage. La plus proche n’est pas loin mais il y a un paquet d’escaliers à descendre, qu’il faudra ensuite remonter.

Il y a du monde, mais peu dans l’eau. En effet, elle est bien fraîche, à moins que ce ne soit le contraste avec la température extérieure. En tout cas, on s’y jette avec plaisir.

De nombreux jeunes sautent des falaises de part et d’autre de la crique. Il y a quelques poissons et une grotte à l’eau encore plus froide.

Nous ressortons de l’eau et nous faisons sécher sur nos serviettes. A ce moment-là, nous sommes toutes les deux d’accord pour convenir qu’il s’agit d’un moment plus qu’approprié pour faire la sieste. Et comme la plage vient de passer à l’ombre, nous n’avons même pas à craindre pour des coups de soleil.

Une heure se passe, on remonte le paquet de marches et repassons à l’hôtel. Notre chambre est au troisième étage, mais on n’est plus à cent marches près… Arrivées devant la porte, on n’a pas la clé, et c’est fermé… On redescend. Et là, la réceptionniste est bien embêtée (enfin pas autant que nous) car elle n’a pas de double de clé. Toutes nos affaires sont à l’intérieur. Elle n’a aucune solution à nous proposer. Il faut attendre que notre coloc’ revienne (oui, on est en auberge de jeunesse, on dort dans un dortoir avec d’autres personnes). En espérant que celui-ci ne revienne pas à 5 heures du matin!

Finalement, en réfléchissant, je me dis que notre colocataire est peut-être dans la chambre alors je tambourine à la porte de toutes mes forces. Et effectivement, il dormait le bougre! Ouf, sauvées!

Nous mettons à sécher nos affaires de plage et repartons à l’assaut de la vieille ville et de son fort. C’est vraiment une très belle ville. Il y a pleins de petites criques ou de simples spots à plongeon disséminés un peu partout. Des petites terrasses au dessus de la mer, du linge étendu entre deux ruelles étroites, de belles églises, des placettes ombragées rafraîchissante… Il y a juste un peu trop d’escaliers à notre goût.

On finit par se poser en terrasse et mangeons des moules. Nous avions oublié qu’on n’était pas un mois en « BRE », on aurait vraiment mieux fait d’éviter les moules…

Vers la fin du repas, on se fait surprendre par des coups de canon ou de baïonnettes. En fait, aujourd’hui est l’ouverture du festival de Dubrovnik. Tout le gratin est là et en grandes pompes. On se disait aussi qu’il y avait un sacré défilé de mannequins. Il y a des personnes déguisées, des concerts un peu partout dans la ville et surtout un monde fou.

A la fin du repas, nous sommes crevées par les escaliers et le manque de sommeil et décidons de rentrer en taxi. Pour 6€, on se disait qu’on ne le regrettait vraiment pas. Jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’on avait fait une bourde dans la conversion monétaire, et qu’en fait cela nous avait coûté 12 euros… On aurait peut-être pu marcher finalement…

Juste le temps de rédiger ceci, et au lit!

Le programme de demain est déjà plus ou moins tracé, à voir si nous le suivrons : matin tranquille et plage, après-midi, direction l’aéroport pour y louer une voiture et filer au Monténégro.

Pratique :

Billet A/R avec Air France Paris-Dubrovnik : 144€/personne, sans bagages.

Logement : HI Hostel Dubrovnik. 30€ le lit en dortoir. On ne recommande pas ce logement : tout est vétuste et sale, pas d’eau chaude, personnel pas très serviable, à 20 minutes à pied de la vieille ville.

Platanus shuttle bus pour rejoindre l’aéroport : les horaires varient d’un jour à l’autre, arrêt d’arrivée pas forcément le même que celui de départ : 90 HRK l’aller-retour ou 60 HRK l’aller si acheté à l’aéroport.

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