De Sihanoukville à Kampot

 Ce matin, c’est bien triste au petit déjeuner. Nous avons encore ce ciel bleu, mais nous sommes bien seuls…. Snif ! Heureusement, pas trop le temps d’y penser car nous avons un gros programme ce matin : je voudrais finir mon livre pour le laisser à Anna et Robert, profiter une dernière fois de la baignade, ranger notre chambre et faire nos valises, puis manger avant que notre bus passe nous récupérer. Ce devait être 11h, mais il ne passe qu’à 11h45, et tant mieux. Nous avons le cœur noué en quittant Anna et Robert, ils nous auront vraiment reçus comme des rois et avec une telle générosité !

Notre bus doit récupérer des passagers à Sihanoukville avant de partir pour Kampot. La route est défoncée par endroit, en cours de réparation par moment, ce qui crée bouchons, secouage, et lenteur. Mais le cambodgien ne s’énerve jamais. C’est déjà ça !

Arrivés à Kampot, on ne pouvait pas mieux tomber : l’arrêt de bus fait également location de scooter. Parfait ! On prend le premier qui vient (apporté fraîchement par un cambodgien d’on-ne-sait-où) et il semble irréprochable. Je l’enfourche seule pour nous dégoter un logement, Chaton et Chatounette m’attendant sagement sur le bord de la route.

Je file directement au logement repéré sur le guide du routard, à 1,8 km de là. Arrivés sur les lieux, c’est complet. Le réceptionniste m’explique que c’est les vacances et qu’il risque d’y avoir beaucoup de lieux complets. Il n’a aucune adresse à me fournir. Je zyeute sur mon téléphone via internet pour trouver un lieu disponible, dans nos tarifs et sympa. Banyan Tree semble être notre destination.

J’enclenche le GPS et suis la route indiquée. Mince ! Je rate l’entrée ! Et c’est difficile de faire demi-tour. En effet, la route est en travaux, il n’y a plus de revêtement mais un gros tas de terre entre les deux voies. Je parviens à la traverser pour faire demi-tour et me tient sur mes gardes pour repérer l’entrée de Banyan tree. Ça y est, je la vois, mais le gros tas de terre me séparant de l’entrée est vraiment gros. J’hésite à rester garée sur le côté mais finalement je bloque vraiment la circulation si je reste là… Que faire…

Un peu plus loin, je repère un étroit passage qu’il ne faut pas rater. Moi qui n’ait conduit que très peu un scooter, je peux vous dire que je n’en mène pas large ! J’ai l’impression de faire de la bécane de cross sur un terrain embouteillé avec quand même un énorme sac à dos dans le dos et un plus petit entre mes jambes, sous un soleil de plomb et un code de la route plutôt anarchique même si les gens sont plus zens qu’en France… Je ne suis pas peu fière d’accomplir ce demi-tour !

L’endroit a l’air très classe. Un homme se tient sur le parking et me demande si je cherche Banyan Tree. « Mais tout à fait ! ». Ah ! Ce n’est pas ici, c’est l’entrée juste à côté ! Et comment il a su que je cherchais Banyan Tree et pas sa resort luxueuse? Je me sens un peu vexée… J’avais pourtant sorti la jupe avec mon plus beau tee-shirt… Mais ses clients n’arrivent peut-être pas couverts de poussière, en scooter avec des gros sacs.

Arrivés à Banyan Tree, je suis conquise, et je sais pertinemment que Chaton et Chatounette le seront tout autant que moi… Notre chambre à proprement parler ne casse pas trois pattes à un canard mais l’ambiance, le décor, les pontons pour se jeter dans la rivière…. Je sais que c’est pile l’endroit que nous recherchions.

Je dépose mes sacs en guise de caution (et surtout pour m’en débarrasser et pouvoir revenir avec Chatounette, Chaton et le restant des sacs).

Mes deux chatons sont conquis. Chatounette n’a qu’une hâte : se jeter dans la rivière. On la fait un peu mijoter quand même en visitant notre nouvelle demeure. L’endroit est trop charmant. Et un vrai repère de hippy en même temps ! Le seul hic, c’est la salle de bain et les WC communs… Mais on ne peut pas tout avoir, et ces endroits se trouvent à 2 mètres de notre porte et il y en a en nombre suffisant pour ne pas avoir à faire la queue le matin. On signe !

Chaton se fait un peu désirer : il hésite à se mettre à l’eau. Au final, c’est lui qui en aura le plus profité, se balançant en back flip et autres coup-de-pied à la lune sans discontinuer.

En face, sur la rivière, c’est défilé de bateau et on a même droit à une démonstration de Flyboard… ça va donner des idées à certains, ça, c’est sûr !

Après la douche, on ne peut que fêter notre arrivée ici par un Ti Punch à 2$50… On voulait pourtant se racheter une conduite après les 6 jours passés chez Anna et Robert … C’est raté ! Santé ! Et vive les vacances !

Pratique :

Transport de Sihanoukville (de notre logement à Ananas Beach Bungalow) à Kampot : 4$/siège.

Logement : 

Ananas Beach Bungalow Un des derniers hébergements de Sihanoukville à correspondre aux attentes des Européens. Bungalows sur la plage Otres Beach 2, face à la mer, avec salle de bain. Nourriture exquise et variée.

Banyan Tree, Kampot. 15$ la chambre en bambou avec sdb commune, pontons superbement aménagés au-dessus de la rivière, ambiance à la roots.

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