De la réserve spéciale de l’Ankarana à Ramena
Le réveil sonne à 5h30. Nous avons réservé notre petit-déjeuner pour 6h car un taxi-brousse partant d’Ambilobe à 6h devrait être devant chez nous pour 6h30. Selon les dires des propriétaires. Car pour avoir fait le trajet maintenant 3 fois, je sais qu’il faut au moins 45 minutes.
Nous sommes au restaurant à 6h10 mais nous avons l’impression de réveiller le personnel. Le petit-déjeuner tarde à arriver. Et là, chose incroyable mais vraie, notre taxi-brousse arrive ! En avance ! Le personnel du petit-déjeuner semble ne pas s’en soucier et nous dit de prendre notre temps pour manger. C’est gênant, des gens attendent à l’intérieur du véhicule… Mais il devait y avoir quatre autres vazahas avec nous et ils ne sont pas là alors faisons !
Nous finissons de manger, et approchons du véhicule. Et de plus près, nous avons la mauvaise surprise de constater qu’il n’y a que 5 places disponibles pour les 7 que nous devons être… Heureusement, deux vazahas ont annulé, ouf ! Un couple de Suisses embarquent avec nous à l’avant du véhicule. Les veinards !
Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines… Le véhicule charge des passagers dès qu’il peut en trouver sur le bord de la route. Toujours sur ces banquettes de trois places officielles, nous alternons entre 4 passagers au minimum en montant au maximum à 6 personnes, pour une moyenne à 5 personnes. Nous avions réservé une place pour Chatounette, il est donc désormais hors de question que je paie pour elle !
On nous avait dit : « il y a 4 km où la route est très mauvaise » sur les 150 km environ qui séparent le Parc National de Diego-Suarez, la ville principale du Nord de Madagascar. Nous trouvons plutôt qu’il y a 4 km où la route est bonne. A chacun ses références…
Les paysages sont chouettes, encore différents de ce que nous avions pu voir précédemment. Cela fait « savane » avec quelques montagnes en arrière-plan, tantôt vertes, tantôt « dunes de sable », tantôt rocheuses. Toujours autant de zébus, que ce soit dans les champs ou sur le bord de la route à tirer des charrettes. Et toujours ces cases en falafa.
On nous avait dit : « il faut 3 heures de route, maximum 4 heures ». Nous avons utilisé les 4 heures. Entassés, c’est long ! Même Chatounette en a marre.
Arrivés à la gare des taxi-brousses, les Suisses comptent prendre un taxi pour se rendre dans le centre de Diego-Suarez. Ils nous demandent si cela nous intéresse de partager le véhicule avec eux. Nous voulions nous rendre directement à Ramena, mais pourquoi pas faire le crochet avec eux.
De prime abord, nous sommes agréablement surpris par cette ville. Moderne, aérée, propre. La Suisse a repéré sur son plan un « Score », un supermarché. Jusqu’à présent, nous en n’avions fait qu’un seul, d’une autre enseigne, et ses rayons étaient quasi-vides. J’hallucine donc devant tous ces étalages : j’ai l’impression d’être dans la caverne d’Ali Baba, et j’aurais envie de tout acheter ! Nutella, Milka, fromage, Paille D’Or à la Framboise… Non mais sérieux : le paradis ! Je reviens tout de même bien vite à la réalité : les prix sont indécents… Grosse prise sur moi-même pour ne pas succomber à la tentation… Je craque quand même un peu mais transforme les marques qui m’attirent le plus en marques malgaches, on verra bien !
Lorsque je ressors de l’hypermarché, j’essaie de cacher mon lâchage budgétaire et de malbouffe à Chaton qui gardait les sacs à l’extérieur. Mais mon gros cabas est difficile à camoufler. Je lui décris donc la caverne d’Ali Baba dans laquelle je viens d’entrer. Il veut maintenant y faire un tour. Heureusement, j’ai la présence d’esprit de lui limiter le nombre d’Ariary dans le porte-monnaie et heureusement, il s’est bien lâché lui aussi ! Comment qu’on va se faire trop plaisir pour le goûter et l’apéro !!!
Nous déjeunons dans une crêperie bretonne sans crêpe avec les Suisses. Puis prenons un nouveau taxi pour Ramena. La Suisse est trop forte pour négocier les prix !
Arrivés à Ramena, Chaton se pose dans une gargote avec Chatounette et les sacs pendant que je pars explorer un côté de la plage et les Suisses l’autre pour trouver un logement.
Nous revenons à Chaton exactement en même temps ! La Suisse a une fois de plus négocié ardument et dégoté un super logement. Très propre, face à la mer, avec eau chaude et wifi. Ni une, ni deux, nous enfilons nos maillots de bain et nous jetons dans la mer ! Quel bien fou cela procure ! Il était temps, nous dégoulinions de chaleur.
L’eau est chaude, calme, propre, le sable est doux, il n’y a pas d’oursins, et nous aurons dans quelques heures un magnifique coucher de soleil… Que demander de plus ? Ah ba si tiens ! Des massages à moins de 10€ de l’heure ! Peut-être pas dès aujourd’hui mais je note pour les cinq jours minimum que nous allons passer ici.
Apéro pour fêter ça (Chaton me dit : « c’est « améro », pas « apéro », l’apéro c’est pour le père, améro c’est pour la mère». A moins que ce ne soit « améro » parce que nous sommes à la mer ? Désolée, nous sommes un peu bourrés…), repas et au lit : demain, nous avons déjà réservé notre journée pour une virée sur la mer d’Emeraude, départ prévu à 8 heures.
Pratique :
Transport : Taxi-brousse Mahamasina (Parc National de l’Ankarana) à Diego-Suarez : 10000 A/pers., mais 15000 A si l’on réserve en avance car le taxi part à vide depuis Ambilobe. 4 heures
Gare des taxi-brousse de Diego-Suarez au centre de Diego-Suarez : 10000 A/véhicule.
Diego-Suarez à Ramena : normalement 50000A, négocié à 30000 A/véhicule. Presque 1 heure.
Logement : Le 5 Trop Près (à prononcer St Tropez) : normalement 70000 A la chambre double et 80000 A la chambre triple, négociée à 50000 A la chambre triple. Face à la mer, eau chaude, wifi, très propre et hermétique aux petites bêbêtes.