De Kanchanaburi à Sai Yok Noi

Notre périple en scooter démarre. Avant de partir, on s’arrête acheter des lunettes de soleil pour Chatounette et on en prend 2 paires par précaution.  Si nous n’avions pas ce problème de transport des bagages, je crois qu’on en aurait pris 15 paires vue la vitesse à laquelle elle les perd (surtout à ce prix-là : 1€50 pour les deux paires).

Nous avions repéré que toutes les agences de voyage proposaient « Kra Sae Cave », une grotte donc, sur leurs prospectus. On suit donc les panneaux pour nous y rendre.

A l’arrivée, c’est un parc d’activités qui nous attend : tyrolienne, escalade, accro-branche, quad, jeux aquatiques… dans un décor thaïlandais : de la jungle et la rivière Kwaï. Une belle resort est en contre-bas. L’endroit est très peu fréquenté. 

La fameuse ligne de chemin de fer historique passe également par là. Pour accéder à la grotte, il faut la suivre. Sauf que…

La voie de chemin de fer est un pont en bois de la largeur d’une traverse, qui longe les falaises calcaires à plusieurs mètres au-dessus du sol. Le vide de chaque côté.  Entre les rails, des plaques de fer ont été fixées pour qu’on puisse y marcher. Sans quoi, il aurait fallu sauter de traverse en traverse, et si on en rate une bah…adieu ! Autant dire que je ne suis pas franchement rassurée.

On s’engage sur le pont malgré tout, et à mi-chemin, une question me taraude : comment fait-on si le train arrive ? Oui parce que je ne n’ai pas précisé, mais cette voie de chemin de fer est toujours en activité ! J’essaie d’oublier ce détail ainsi que le vide et arrive tant bien que mal à apprécier le paysage qui est de toute beauté.

400 mètres plus loin, nous voici à l’entrée de la grotte. Naturellement, un bouddha est installé à l’intérieur. Celui-ci doit être très vénéré vu le taux d’enfumage dû aux encens qui y sont brûlés. Irrespirable ! On passe cette première pièce remplie de touristes et qui n’a aucun intérêt pour aller dans la suivante. Sauf qu’en fait, il n’y a pas de pièce suivante, juste un trou où dort un chien….

On ressort et terminons les 3 mètres de chemin de fer qu’il nous reste à franchir pour retourner sur la terre ferme et tenter de trouver un endroit où manger.

On tombe dans une « rue à touristes ». Que des boutiques de souvenirs ! Un seul restaurant, mais hors de prix. Au bout de cette rue, le parking d’où affluent tous les touristes.

Et c’est là qu’on se rappelle pourquoi on ne passe jamais (ou presque !) par une agence de voyage. On s’imagine la déception du touriste qui a payé pour voir une grotte et qui tombe sur ça. Si au moins ils étaient arrivés par l’autre côté du pont, mais même pas. Ceci dit, l’endroit vaut vraiment le détour, mais pour la ligne de chemin de fer, pas pour la grotte.

On reprend le trajet en sens inverse, et au ¾ du chemin, on entend le train siffler…. Chaton et moi nous regardons : c’est bien un train qu’on vient d’entendre ? Oui, oui ! Chaton pense qu’il vient de notre dos au premier sifflement, mais au deuxième, il confirme qu’il arrive face à nous ! Sauve qui peut !

On se rappelle qu’il y avait une gare près des attractions donc on relativise l’empressement. Sortis du pont, on constate que le train ne s’est pas arrêté en gare. Il ne fallait pas traîner. Les touristes derrières nous ont terminés la traversée en courant. Ouf ! Mais finalement, on constate que le train siffle plusieurs fois et roule au ralenti. Cependant, les touristes qui en étaient à la moitié n’ont pas eu d’autre choix que de rebrousser chemin.

De retour au parc des activités, Chatounette veut faire la grande tyrolienne. Elle la fera, accrochée à Chaton.

On mange dans le resort au pied de la rivière et on y laisse un bras.

Nous reprenons la route et nous perdons plusieurs fois. Ça n’est jamais déplaisant, c’est toujours un plaisir de tomber sur des petits villages paumés, un marché du pays, regarder défiler les paysages

Lorsqu’on retrouve enfin la bonne route, nous passons devant un camp d’éléphants. On s’y arrête. 10€ la demi-heure de balade à dos d’éléphant, on s’y colle Chatounette et moi.

Alors c’est très rigolo car ça bouge dans tous les sens mais notre cornac (pilote d’éléphant) est un con. Il nous propose de nous prendre en photo, au début je pensais avec le mien, mais que nenni, il faut payer 200 Bahts. Il tente ensuite de nous vendre des bananes à donner aux éléphants : 100 Bahts (20 Bahts sur tous les marchés). On refuse à chaque fois, du coup il abrège la promenade : elle aura duré 10 minutes, 15 minutes grand max !

Lorsque Chaton tente de nous prendre en photo, le mec ne prend pas la peine de s’arrêter ni même de ralentir. Chatounette n’aura même pas pu caresser l’éléphant, le siège étant trop haut pour elle. Une arnaque, mais bon, on peut dire désormais qu’on a fait de l’éléphant, et na ! Et on a quand même pu marcher dans la rivière depuis le dos du pachyderme, et ça, ça n’a pas de prix…

On explore les alentours avant de repartir, et c’est très charmant. Un tout petit village aux maisons en bambou, en bordure de rivière.

L’école ne dénote pas avec le reste du village. J’y demanderai bien ma mutation !

On continue notre trajet et nous arrêtons à Sai Yok Noi, une cascade.

Notre guide en parle comme étant plus une pataugeoire qu’une cascade. Et toutes les agences de voyage y passent. On se pose donc sérieusement la question de s’y arrêter ou pas, mais comme le parking est sur notre route, on coupe le moteur et allons y jeter un œil.

Juste superbe ! Dans le style de la cascade où nous nous étions arrêtés peu après Phayao et que nous avions bien aimé, mais en 10 fois plus grand, voire 20 fois ! Ludique. On vous laisse en juger par nos photos. Il n’y a que des thaïlandais présents, je me baigne donc à nouveau à leur façon, toute habillée. Un très bon moment.

Chaton le rageux en a marre de se faire voler la vedette par Chatounette, du coup, il s’invite directement sur les photos des thaïlandaises. Il n’en est pas à son premier coup d’essai…

Le soleil commence à disparaître en même temps que les touristes, on s’empresse donc de retourner à notre scooter pour se trouver un logement avant la tombée de la nuit. On se trouve une petite guest-house pas très loin et y mangeons.

Pour l’anecdote, Chaton, après être allé faire un tour dehors puis être re-rentré dans notre logement, m’a dit que j’étais folle d’avoir mis la clim’ aussi fort, que ça caillait de trop!! Je l’avais réglée à 26°C… Juste pour dire à quel point on a chaud la journée.

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