De Bora-Bora à Maupiti
Dès 7 heures, nous sommes réveillés par Toofa, le propriétaire chez qui nous logeons. Il est gentil mais il n’a rien compris ! On lui a pourtant dit quinze fois la veille et autant de fois l’avant-veille, que notre bateau partait à 13 heures et qu’on souhaitait quitter l’hébergement à 10h30. Sacré Toofa… Mais on ne peut pas lui en vouloir, ça partait d’un bon sentiment, il avait peur qu’on loupe notre bateau.
Bon ba on est réveillés…
Nous rangeons nos affaires tranquillement. Ce matin, le petit déjeuner nous est offert. Peut être pour s’excuser du lever matinal ou en compensation de notre plaquette de beurre toute neuve qui avait fini au fond du gosier de leurs clébards… Mais le plus probable reste leur hospitalité naturelle. Leur jardin est rempli d’arbres fruitiers, et en ce moment, c’est les manguiers qui commencent à donner. Alors tous les jours, ils nous en offrent. On adore ça les mangues !
Allez en route pour la ville.
Nous nous faisons déposer au port. Chatounette garde les sacs pendant que nous partons à la recherche du bureau de l’Apetahi pour nous faire rembourser nos billets.
Mais en chemin, nous tombons sur les courses de va’a (ces pirogues à balancier) du Heiva. On est obligé de s’y arrêter pour voir ça !
Les percussionistes sont là pour encourager les athlètes et mettre l’ambiance. Le public est très bien représenté par les locaux, souvent parés d’une couronne de fleurs ou de feuilles.
Nous assistons à l’arrivée des femmes en va’a de 12 personnes. La tenue traditionnelle est obligatoire : pagne et couronne sur la tête.
Puis c’est au tour des vétérans solitaires de se lancer. Les encouragements vont bon train.
La course consiste en un aller retour du port jusqu’à une baie. Les pirogues partent à toute allure, et nous aussi pour rejoindre le bureau de l’Apetahi situé à quinze minutes de marche de là.
Ouf, le bureau est encore ouvert. On n’avait pas tant de marge que ça. L’hôtesse est charmante et s’occupe du remboursement de tous les billets de bateau que nous ne prendrons pas finalement. 48 heures avant le départ du bateau, les billets étaient intégralement remboursables. J’avais envoyé un mail 3 jours avant et je n’avais obtenu aucune réponse. Et là, le départ du bateau était dans les moins de 24 heures. J’avais peur de ne pas être remboursée. Mais finalement, c’est tout bon. Ouf! Près de 500€ récupérés!
Demi-tour et arrêt au supermarché pour faire quelques emplettes. Nous nous prenons également de quoi déjeuner pour ne pas avoir le ventre vide sur le bateau.
Le trajet Bora-Bora – Maupiti est réputé très houleux et difficile. Enfin c’est surtout vrai dans l’autre sens. D’ailleurs la navette « Maupiti Express » est plus connue sous le nom de « Vomito express ». Ça annonce la couleur… Mais relativisons, nous effectuons le trajet dans le sens favorable et la mer est annoncée calme.
Nous retrouvons sur le quai les 3 filles de chez Nathalie de Tahaa et de l’excursion de la veille. En bonnes infirmières, elles sont équipées de médicaments contre le mal des transports. Par précaution, je succombe à la tentation. Chaton fait le dur à cuir, il n’en prend pas !
Allez, c’est le moment d’embarquer et de quitter Bora-Bora…
Je crois qu’on a eu une mer vraiment calme car personne n’a été malade sur le bateau. J’ai même réussi à lire pendant le trajet, c’est dire!
Lorsque nous approchons de Maupiti, nous sommes tout de suite saisis par sa beauté. Whaou! Ça en jette un max. C’est l’image de Bora-Bora qu’on peut s’en faire mais en authentique, préservée du tourisme de masse. Vraiment paradisiaque !
A l’arrivée, nous sommes accueillis par Toa et sa famille, du camping Harani de Maupiti. Et dans les règles de l’art, s’il vous plaît, c’est à dire avec le collier de fleurs! J’adore !
Sur le trajet du port au camping, nous avons droit à la visite guidée. Et en chemin, chose incroyable, nous tombons sur Rieke! Rieke de Rangiroa ! Énorme ! On es trop contents de la retrouver !
Le camping est blindé. Deux jours avant, il y avait deux campeurs, mais nous sommes désormais 15. Pour 2 toilettes et 2 douches. Chaque centimètre carré est utilisé. Il y règne une ambiance auberge espagnole, face à la mer, et avec la famille de Toa. On retrouve d’ailleurs le capitaine du bateau Maupiti Express ! Juste pour tendre une perche, je rappelle discrètement dans le coin de l’oreille de Chaton que nos billets de retour pour la France sont modifiables sans frais. Si on le souhaite, on peut repousser notre départ…
Non mais là, c’est obligé, on va chialer en repartant !
Avant que le soleil ne se couche, nous installons notre tente puis partons voir les pétroglyphes situé à dix minutes de marche du camping. Sympa ! Puis nous filons voir le coucher de soleil. In extremis ! On a même couru sur la fin car on allait le louper. Magnifique.
De retour dans notre nouveau chez nous, on se sert un petit apéro pendant que Toa nous joue du ukulélé en chantant.
On tente de se rencarder sur la pêche aux cailloux mais les infos sont données au compte-gouttes. Pas évident de comprendre l’organisation.
À 20 heures, nous quittons le lieu pour aller aux stands du Heiva un peu plus loin. Il y a pleins de roulottes, on en fait le tour avant de décider de manger à la première. En chemin, nous avons rencontré des touristes tahitiens et avons discuté avec eux. Ils nous apprennent qu’il faut absolument porter un paréo si l’on veut assister à la pêche aux cailloux. Mince, on n’en a pas… On a encore demain pour régler ce détail.
Les assiettes nous sont servies, immenses!, mais contre toute attente, nous finirons tout! Enfin on avait pris deux assiettes pour trois, n’exagérons rien, mais ça reste un bel exploit !
De retour « à la maison », brossage des dents et au lit.
Demain, le petit déjeuner est servi à 6h30, et comme cela notre seule journée entière sur l’île, hors pêche aux cailloux, on compte bien la rentabiliser. Alors ce petit-déjeuner matinal nous convient à merveille.
On espère atteindre le sommet de l’île, en faire le tour, rejoindre un motu accessible en vingt minutes de marche avec de l’eau jusqu’à la taille puis revenir. Oui, programme très ambitieux, à voir si on va s’y tenir…
Allez zou au lit
Pratique
Logement Bora-Bora : Toofa Lodge : camping dans le jardin mais possibilité de dortoirs dans la maison. A 50 mètres de la plage de Matira dans un endroit calme. Lieu modeste mais agréable. Cuisine, douche à température ambiante, wifi. Toofa organise aussi des excursions sur le lagon à moindre coût. 5.000 Francs la nuit avec notre propre tente et donc 3 personnes.
Logement Maupiti : Haranai Camping & Tours : camping avec prêt de matériel, également des chambres dans leur maison. 2 douches dont une avec eau chaude. Cuisine très bien équipée. Situé sur l’île, et pas sur un motu, au pied de la randonnée du sommet de Maupiti, à 2 pas du site des pétroglyphes et du Palais de la mer. Famille adorable. Transfert depuis le port gratuit. En période de pêche aux cailloux : 3.500 Francs par personne, petit-déjeuner inclus avec sa propre tente. On a pu négocier un prix mais chuuttt! Whatsapp : +689 87 21 60 36 Page Facebook