Dambulla et son Rock Temple
Une fois de plus, c’est Mamisa qui remporte haut la main la palme de l’anecdote. Une anecdote qui risque de lui coller à la peau un petit bout de temps, et qui fait suite à une anecdote de l’an passé en Indonésie. Pour rappel, l’an passé, Pépère et Mamisa étaient partis retirés de l’argent ensemble (ah c’est deux là ! Des vrais tourtereaux ! Même pour retirer de l’argent ils ne se quittent pas) et ils étaient revenus du distributeur sans la carte de retrait. Heureusement, personne n’avait retiré d’argent entre temps et la carte était toujours là, à les attendre.
Aujourd’hui, Mamisa a été au distributeur toute seule comme une grande. Nous, nous attendions à côté, avec tous nos sacs, car nous étions sur le point de prendre un bus pour Sigiriya. Elle ressort, puis 3 minutes après : « mince ! je n’ai pas récupéré ma carte bleue ! ». Elle re-rentre dans le sas du distributeur, sauf que cette fois, la carte n’est plus là, elle a été avalée par la machine…
Heureusement, le sas est attenant à la banque. Je l’accompagne pour expliquer la situation au personnel de la banque. Sur le moment, ça nous fait bien rigoler et on repense à l’Indonésie. La dame du guichet prend une clé, ouvre la porte qui donne sur le dos du distributeur et revient avec 2 cartes bleues, dont celle de Mamisa. Ouf ! On rigole encore.
Sauf que la dame ne lui redonne pas sa carte bleue. Non, non ! C’est bien plus compliqué que ça. Elle doit avoir l’aval de ses supérieurs pour rendre la carte. Entre autre ! Il lui faut aussi une déclaration (en anglais bien sûr !) de Mamisa précisant ce qu’il vient de se passer. La dame et son collègue font des allers-retours entre différents guichets, pianotent sur leurs ordinateurs, passent de nombreux coup de fils, scannent, impriment…
Plus d’une heure après, la situation n’a pas évolué, nous sommes toujours dans la banque à attendre la fameuse carte. Plus que cinq minutes à attendre nous dit-on.
Vingt minutes après, nouveau coup de théâtre, la banque nous demande une autorisation de sa banque française pour pouvoir lui délivrer sa carte…. Mamisa file au café d’à côté qui, par chance, vendait de la connexion internet, appelle sa conseillère bancaire (qui ne répond pas), Margot (qui ne répond pas), Manu (qui ne répond pas), Pauline (qui ne répond pas)… Finalement, tout le monde la rappelle en même temps, sauf la banquière ! Mamisa demande donc à Margot de tenter de joindre la conseillère pour obtenir le sésame. La conseillère est en vacances, sa collègue en pause déjeuner…
Plus de 3 heures après, nous en sommes toujours au même stade. Avec Chaton, voyant que Chatounette commençait à vraiment tourner en rond, nous décidons de ne plus attendre et de prendre notre bus pour Sigiriya, nous nous retrouverons dans la guest-house que nous choisirons et on les appellera pour leur dire où nous sommes.
Pépère nous accompagne jusqu’à l’arrêt d’autobus pour voir où celui-ci se trouve puis file rejoindre Mamisa. Notre bus pour Sigiriya arrive vingt minutes plus tard, nous montons dedans.
A l’intérieur, pleins de sacs Quechua. Ça sent le Français par ici ! Effectivement, un couple et un groupe de 4 personnes sont installés à bord. Nous qui n’avions encore croisé que très peu de touristes sommes surpris de tomber d’un seul coup sur tout un troupeau. Chatounette monte dans le bus en chantant à tue-tête « Les Cactus » de Jacques Dutronc, alors nous sommes vite démasqués! Le bus ne démarre pas tout de suite, par contre, les conversations entre Français, oui.
Puis d’un seul coup, qui voit-on surgir dans le bus ? Pépère et Mamisa ! Ils sont en sueur car ils ont couru pour rattraper le bus. Ils ont la carte bleue !!! Donc dorénavant, je ne veux plus un seul commentaire sur le fait que je sois tête en l’air : je n’y peux rien, c’est génétique ! Nous avons perdu une après-midi, mais par contre, nous tenons une anecdote qui va suivre Mamisa pendant un sacré bout de temps (je compte bien sûr sur vos commentaires pour en remettre une couche !)
Enfin bref, je vais quand même vous raconter le reste de notre journée car cette histoire s’est déroulée l’après-midi, mais le matin, nous sommes partis visiter le Rock Temple, des grottes troglodytiques sacrés.
Nous y sommes allés en tuk-tuk. Les grottes se trouvent 160 mètres au-dessus de nos têtes, il va falloir crapahuter.
Sur le bas, se trouvent un temple doré et un musée. Sur le trajet qui monte aux grottes, des singes en pagailles. Nous croiserons même un caméléon et un varan.
Le site est très sacré pour les Sri-lankais et date de 2000 ans. Nous vous laissons apprécier à travers les photos. Personnellement, nous ne sommes pas déçus.
Lorsque nous redescendons, il est l’heure de manger. Nous nous arrêtons au premier boui-boui pour manger. Nous demandons la carte avant de nous attabler mais le serveur insiste pour que nous prenions place. On se demande encore pourquoi car ils n’avaient rien à manger !
Nous passons au boui-boui suivant, encore plus minable, avec une horde de mouches en supplément. Les deux tables du boui-boui étaient occupées la seconde d’avant par des Sri-lankais, la serveuse les débarrasse et les nettoie avec un torchon qui serait tout juste bon pour cirer ses chaussures. Nous ne mettons pas longtemps à choisir notre repas : nous n’avons pas de choix tout court : des beignets nature et des beignets aux légumes. Ceux-ci sont servis dans du papier journal. Le papier journal constitue également les serviettes : des rectangles soigneusement découpés et rangés dans un distributeur à serviettes. Il nous aura fallu une bonne citerne chacun pour éponger la lourdeur des beignets… Mais bon, nous sommes calés, et pour moins de 2€ pour nous cinq !
Nous avons ensuite pris un bus pour nous rendre à la gare routière d’où partait notre bus pour Sigiriya. C’est ici que Mamisa a eu la bonne idée de retirer de l’argent…
Arrivés à Sigiriya, nous comparons quelques hébergements et choisissons Padmini Lodge. Nous sommes un peu inquiets, car celui-ci est accolé à la route. Mais le propriétaire nous a promis juré craché qu’à 19h, la route serait calme. Il est vrai que les bus cessent de circuler à 18h30 mais nous avons tout de même un doute. Il nous précise ensuite que le bruit reviendra à 6h du matin…. On tente quand même car l’endroit nous plait bien (et nous avons des boules Quiès !). Et nous avons la vue sur le rocher de Sigiriya, la raison de notre visite. Il se trouve, d’après notre hôte, à 15 minutes de marche.
Nous nous installons et passons commande : bières, jus de fruits frais (Myrobalan et mangue) et repas du soir. Du Kothu ! Pauline a mangé ce repas pendant son mois passé ici et nous avait demandé d’en manger pour elle. Nous lui faisons enfin honneur. Nous trouvons cela très bon mais trop « étouffe chrétien ». On retentera l’expérience ailleurs.
Heureusement que nous avions passé commande de bonne heure, car au moment de nous mettre à table, c’est la cohue ! Toutes les tables sont prises ! Nous sommes servis les premiers mais il nous faudra attendre une bonne demi-heure pour avoir le dessert : des bananes fries avec de la crème à la vanille et de la glace… Mmmmmm !
Notre programme pour demain est encore incertain : peut-être le rocher en face de celui de Sigiriya le matin et safari l’après-midi. Affaire à suivre.
Pratique :
Bus Dambulla-Sigiriya : 50 Rs, environ 1 heure.
Padmini Lodge : 2000 Rs la nuit avec petit-déjeuner, moustiquaire, fan, eau chaude, wifi.