Balade des 3 baies à Ramena
Réveil à 7h pour partir faire « les trois baies », un classique des agences de voyage.
Nous prenons quelques provisions dans le village de Ramena en guise de pique-nique (samossas et différents beignets) et négocions un moyen de transport. Nous ne sommes vraiment pas de bons négociateurs. Le prix classique est 35000 A, nous obtenons 30000 A. Certes, c’est déjà ça !
Notre véhicule est un « bâché ». Depuis le temps que je voulais en prendre un! Mais, je précise, uniquement sur une très courte distance car ils sont considérés comme des 15 places, sont bien évidemment toujours plus remplis, et en France on montrait maximum à 10 dedans… Aujourd’hui, nous sommes seulement cinq. Pour parcourir 6 km de goudron et 5 km de piste sableuse.
Nous atterrissons à la baie de Sakalava, la première des trois baies, le spot de prédilection des kite-surfeurs. Quelques hôtels luxueux spécialisés dans cette activité s’y sont installés. Ici, les prix ne sont pas affichés en Ariary mais en Euros, ça donne le ton.
Nous marchons sur la plage et admirons le paysage. En réalité, il n’y a pas que trois baies. La Baie de Sakalava, la Baie des Pigeons et la Baie des Dunes sont les principales. Mais il y a également la plage d’Angongo. Nous nous baignons dans deux d’entre elles. Le snorkeling y est plus intéressant qu’à la Mer d’Emeraude. Les décors sont superbes, toutes les nuances de bleu sont présentes et les roches acérées autour ajoutent un côté sauvage. Nous ne regrettons vraiment pas la ballade ! Des plages de cartes postales.
Une fois passée la succession de baies, le littoral devient trop rocheux et nous sommes contraints de nous en éloigner en empruntant une piste réservée aux 4×4. Le sable est bouillant, l’ombre se fait rare, nous apprécions déjà beaucoup moins !
Un bruit venant du bas-côté me fait me retourner. C’est une toute petite chèvre qui ne doit pas être bien vieille si l’on en croit son cordon ombilical qui n’est toujours pas tombé. Quelle idée nous avons eu de la sortir de son enchevêtrement de branchages ! Chatounette ne veut plus la quitter et se la porte une bonne partie du trajet. Chaton la relaie un peu.
Nous arrivons à un phare et observons quelques vestiges des militaires français. Il nous faut à présent traverser le camp militaire occupé désormais par les malgaches et qui rackettent 10000 A à tous les touristes qui y passent. Notre covoitureur pour venir jusqu’à la baie de Sakalava nous a expliqué que tout cet argent va directement dans la poche du chef. Pour son plaisir ! Alors hors de question de payer !
Nous nous retrouvons donc à emprunter le « chemin des biquettes » en escaladant la montagne sableuse à travers des murs de branchages… Une vraie mission ! Nous ne sommes pas peu fiers arrivés au sommet ! Mais nous nous demandons si la descente ne va pas être aussi compliquée… Bon, c’était kif-kif ! Nous en ressortons avec quelques égratignures mais nous n’avons pas cautionné le racket !
Chatounette commence à traîner de la patte. Il faut dire qu’il fait une chaleur de malade ! Nous n’avons plus le vent du littoral ni la mer pour nous rafraîchir. Il est temps d’arriver !
Nous en voyons finalement le bout et nous nous récompensons avec de bons jus de fruits bien frais. Et surtout un plouf dans la mer !
Chatounette est rincée mais trouve quand même la force de faire ses devoirs de maths et français.
Pratique :
Transport : De Ramena à la Baie de Sakalava, 35000 A négocié à 30000 A.
Balade des 3 baies : prévoir beaucoup d’eau et de quoi pique-niquer. Traversée du camp militaire : 10000 A/pers, possibilité de l’éviter en traversant à marée basse, ou comme nous en fouinant à travers les branches et coupant par la montagne. Guide non nécessaire.
Logement : Le 5 Trop Près (à prononcer St Tropez) : normalement 70000 A la chambre double et 80000 A la chambre triple, négociée à 50000 A la chambre triple. Face à la mer, eau chaude, wifi, très propre et hermétique aux petites bêbêtes.