Tour en bateau à Raiatea

Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de notre hôte. Pour l’occasion, il a loué une structure gonflable avec eau intégrée. La grande classe! Chaton hésite à décommander nos plans pour rester là… Enfin pas bien longtemps quand même, car on a encore mieux au programme.

Ce matin, nous avons rdv à 7h30 au bord de la route pour être récupérés par notre loueur de bateau. Oui, on a loué un bateau pour la journée, trop contents! Nous arrivons pile poil au même moment au lieu convenu. On grimpe dans le véhicule de l’employé qui nous dit que la mer va vraiment être mauvaise, que ça ne va pas être plaisant, et que si on le souhaite, on peut annuler… Ah. La veille déjà, Chaton disait que si la mer était comme ça aujourd’hui, il vaudrait mieux annuler. La joie redescend.

Mais aujourd’hui c’est dimanche, jour du four polynésien. On avait hésité à décaler notre location de bateau puis de voiture pour y assister, c’est peut-être un signe du destin.

En attendant, le monsieur nous emmène à son  agence de location, et il nous propose de faire les papiers pour commencer et que nous pouvons réfléchir ensuite.

On opte donc pour le délai de réflexion, et on se fait déposer à la foire agricole où aura lieu le four polynésien. 

Sauf qu’une fois au stand, il n’y a toujours personne pour ce fameux four. Le numéro ne répond pas et les stands voisins doutent sérieusement que ça aura lieu car depuis le début du salon, le stand a toujours été vide.

Chaton examine la mer et la météo. Ça souffle, le ciel est bleu mais au loin c’est gris, et il y a peu de houle mais du clapot. On hésite. Puis on hésite. Et pour finir, on hésite encore.

J’étudie les autres options qui s’offrent à nous : kayak sur l’unique rivière navigable de Polynésie, randonnée des 3 cascades avec un guide… Tout est vraiment très cher, presque le triple du prix de la location d’un bateau à la journée. 

Étant donné que le four polynésien semble définitivement mort, nous décidons dans un premier temps d’aller faire quelques emplettes. On va ainsi compléter notre pique-nique que nous avions prévu initialement de faire sur un motu. Il nous manquait pas grand chose, mais comme nous nous trimballons une baguette, autant qu’elle serve. Chatounette nous garde les sacs pendant cet aller-retour.

On se fait un petit crochet par la marina pour tenter de grappiller des informations auprès de marins aguerris. L’important loueur de catamarans conseille à ses clients de ne pas sortir l’annexe. Et le bateau que nous comptions louer s’apparente justement à une annexe. En attendant, on bave devant ces magnifiques catamarans… Pour un prochain voyage peut-être ?

Rendus au supermarché, on hallucine sur le prix des 6 petits suisses…. 13€62 !!! T’as intérêt d’être sacrément en manque pour en acheter !

Lorsque nous en revenons, le vent a forci, le ciel est plus chargé et il y a maintenant des moutons dans la mer…

Mais contre toute attente, Chaton se décide à sortir en mer. Il nous aura fallu 3 heures pour prendre cette décision ! En effet, il est 10h30 alors que le loueur était passé nous prendre à 7h30. Faut qu’on se fasse soigner ou qu’on s’offre une formation pour être capable de prendre une décision dans les cinq minutes car ça devient vraiment pénible…

Petites photos, au passage, d’où nous réfléchissions, près de la « piscine » (c’est vraiment formulé comme ça) intégrée à la mer.

Le bateau nous est livré dans la Marina, et yalla!

Alors au début, on se prend des bons seaux d’eau dans la tronche mais ça tape bien moins que sur le bateau de Warren. L’eau est toujours aussi chaude et surtout on avait anticipé en enfilant nos k-way. On est tout autant trempé à l’intérieur mais au moins sommes nous coupés du vent.

Puis rapidement, nous sommes épargnés par les éclaboussures. Il faut dire que c’est Chatounette qui est passée à la barre et qu’elle va bien moins vite que Chaton. Mais même sans ça, la météo a changé. Le ciel bleu est avec nous, les moutons ont disparus, le vent a bien diminué. Chatounette s’entraîne en faisant des ronds dans les différents bleus du lagon.

Soudain, elle croit voir une raie. Je me redresse. « Oh oui, c’est une raie manta ! ». Pfff, quelle gogole! C’était une patate de corail…

Mais finalement, juste quand on observait le corail, deux belles raies pastenagues font leur apparition. On tente de les suivre un peu sans trop les déranger non plus. D’ailleurs, le long de notre journée en bateau, nous en croiserons plusieurs.

Du coup, on se décide finalement à se faire un arrêt snorkeling. On ne retrouvera pas nos raies mais plusieurs patates de corail avec leurs poissons. La visibilité n’est « que » de 20 mètres mais l’eau est chaude.

Chatounette reste à bord et a pour mission de redémarrer le bateau et nous rejoindre si le courant est trop fort. Mais finalement, il n’y a pas eu besoin de son intervention.

Nous remontons à bord puis Chaton reprend la barre pour les manœuvres difficiles : se faufiler entre les coraux pour accoster.

Nous voici maintenant sur un motu publique. Oui, car ici, presque tout est privé, même les motus. Ici, à Raiatea, il y en a deux qui sont publiques.

Lorsque nous accostons sur le motu Iriru , il y a un petit groupe de touristes d’un catamaran mais ils repartent lorsque nous arrivons. Il y a des tables de pique-nique alors nous nous y installons pour déjeuner. Difficile de rêver meilleur spot pour manger un vulgaire sandwich au Kiri et au jambon blanc…

Ensuite, on se fait le tour à pied du motu, ce qui a bien dû nous prendre cinq minutes. Ça fera notre sport de la journée !

Je voulais après ça faire un tour en snorkeling pour aller explorer une épave de catamaran et un parc à poissons, les deux placés tout près du bord, mais personne ne veut m’accompagner. Et hors de question de snorkeler seule, j’ai trop la frousse!

Tant pis. On remonte à bord et partons à la découverte de la baie (la plus grande de Raiatea il me semble 🤔) située juste en face du motu Iriru où nous sommes. 

C’est très sauvage. Et très vert ! Sauf si on lève la tête, dans ce cas c’est tout bleu. On a vraiment bien fait de maintenir cette journée, la météo est juste parfaite.

Je voulais ensuite explorer justement la seule rivière navigable de Polynésie qui se trouve au bout de cette baie mais les nombreux arbres morts à son entrée nous en dissuadent. 

A mon tour de prendre la barre. Quel kiffe sans déconner ! Ça me donne trop envie de passer le permis bateau ! La régalade ! 

Je redonne tout de même la barre à Chaton au moment de ressortir de cette baie.

Nous prenons maintenant le chemin du retour mais nous arrêtons au préalable à l’autre motu publique, le motu Ofetaro. Celui-ci est « très » fréquenté. Enfin façon de parler! Il y a quelques familles polynésiennes en somme. Les gens se mettent bien, ici! Body-board en guise de table flottante, musique à fond, apéro dans l’eau… Le soleil flanche sérieusement et on serait bien resté là pour admirer son coucher mais nous devons rendre le bateau pour 16h30. On serait même bien resté là pour y passer la nuit !

C’est avec regret, donc, que nous retournons à la Marina. On aura vraiment adoré cette journée ! C’était trop cool!

Après un bref passage à l’agence de location pour régler la facture, nous nous faisons déposer ensuite une fois de plus au salon agricole. Avec un timing et une chance incroyable!

En effet, il y a une course de  porteurs de fruits! Ma copine Audrey m’en avait parlé et je voulais trop voir ça. On tombe pile dessus! Il s’agit d’une course traditionnelle d’un kilomètre pour les hommes et de 700 mètres pour les femmes, pieds nus, en pagne, avec un chargement végétal de 15 kg pour les femmes et de 30 kg pour les hommes. Le chargement est constitué d’un bambou sur lequel sont fixés des fruits (bananes et cocos lors de cette course) uniquement grâce à des lianes végétales. Rien ne doit tomber bien sûr.

On applaudit l’arrivée des femmes. Puis celle des hommes.

Et là, on ne comprend pas bien car on voit les hommes repartir en courant en sens inverse…. En fait, ils sont partis encourager le dernier des participants, un senior qui n’a vraiment pas démérité! Quel bel état d’esprit !

Les discours à la fin, lors de la remise des médailles, soulignait l’importance de la participation de ces athlètes trop peu nombreux mais qui permet pourtant de perpétuer et de garder en mémoire une culture traditionnelle ancestrale.

La course finie, c’est la fête foraine qui s’installe. Apparemment, c’est tous les week-ends pendant le mois de juillet. Sauf qu’on est le 30 juin mais bon… Il y a même un restaurant qui se transforme en boîte de nuit ensuite. Enfin, ça ferme à une heure du matin, faut pas rêver non plus, on est en Polynésie. Hormis à Papeete on présume, tout le reste finit toujours très tôt. En même temps ils se lèvent tous à 5 heures du matin aussi!

Nous nous offrons une partie de billard et de baby avant de commander notre repas du soir. 

Une fois le repas pris, nous nous mettons en marche pour rentrer à notre camping. Nous en avons pour une bonne heure de marche alors on tend le pouce direct. En moins d’une minute, une voiture s’arrête à notre hauteur. Yes! Sauf qu’elle s’arrête 3 bons kilomètres avant notre camping. Mais finalement, le mec, trop sympa, pousse jusqu’à notre logement. Trop gentil le gars! Il a eu peur pour nous car il fait nuit et que la nuit les nombreux chiens errants attaquent souvent. Il est vrai qu’on a entendu ce discours plusieurs fois et qu’on n’a pas trop envie de savoir si c’est vrai ou pas.

En tout cas on est bien contents de ne pas avoir à marcher, de surcroît la nuit !

De retour chez nous, c’est la teuf. Le proprio a mis la musique à fond dans son jardin. Mais il nous avait prévenu. Son camping était fermé ce jour car il fête son anniversaire. Mais comme on n’avait nulle part où aller, que ça nous soulait de chercher et qu’on lui a dit que ça ne nous dérangeait pas, il a accepté qu’on reste. Lorsqu’ils nous voient arriver, ils nous invitent à boire un verre. Ils ne sont plus qu’une poignée de convives mais ils semblent bien alcoolisés. Nous déclinons poliment l’offre, nous douchons et au lit. Il est maintenant 23 heures, la musique n’est plus qu’un fond sonore, on ne devrait donc pas passer une nuit blanche.

Pratique

Camping Tenui : 3.000 Francs la nuit pour planter sa tente pour 3 personnes. Bloc sanitaire très bien avec eau chaude. Petite piscine. Petite cuisine équipée. Un peu excentré.

Raiatea Location : 8.000 Francs le bateau 30 CV ou 10.000 Francs le bateau 40 CV, pour 4 personnes. Transfert inclus. Essence non incluse.

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